- C1
- Quarts
- Atalanta-PSG (1-2)
Paris renverse l’Atalanta et file en demies de Ligue des champions
Étouffé pendant une heure par une Atalanta réaliste, le PSG a su trouver les ressources pour la faire tomber (2-1) dans le temps additionnel et filer vers le dernier carré de la Ligue des champions. Grâce à un final exceptionnel et des réalisations de Marquinhos et Eric Maxim Choupo-Moting, Paris réussit enfin à briser le plafond de verre des quarts de finale.
Atalanta 1-2 PSG
Buts : Mario Pašalić (26e) pour l’Atalanta // Marquinhos (90e), Choupo-Moting (90e+3) pour Paris
Avant d’entrer dans l’arène, Marquinhos avait annoncé la couleur : pour surmonter l’obstacle bergamasque, le PSG allait avoir besoin de guerriers. Longtemps, hormis chez Neymar et quelques rares autres de ses coéquipiers, il n’a trouvé que l’ombre des combattants qu’il avait pourtant tant désirés. Même lui, une nouvelle fois titularisé au milieu à un poste qui ne lui sied guère, a globalement coulé avec le navire rouge et bleu. Et puis, alors que les derniers espoirs parisiens semblaient s’éteindre, il est venu pousser le cuir au fond des filets de Marco Sportiello, avant d’assister, le sourire aux lèvres, à un dénouement heureux. Car oui, contrairement aux dernières années, Paris accède au dernier carré. Un événement qui n’était plus arrivé depuis 1995, une première sous l’ère QSI. Le jour de ses cinquante ans, oui, c’est un beau cadeau.
Pašalić glace Paris
D’entrée, dans le silence de cathédrale de l’Estádio da Luz, Neymar s’offre un duel avec Marco Sportiello, mais se défile inexplicablement au moment de conclure (3e). Paris le sait : c’était une cartouche en or. Une occasion d’implanter le doute dans les têtes italiennes, l’opportunité de marquer son territoire et surtout d’obliger les gars de Gasperini à prendre encore plus de risques. Il n’en est rien, et dans les minutes qui suivent, Paris subit. Il n’y a aucune surprise dans le plan de jeu de l’Atalanta : le pressing haut étouffe totalement la relance parisienne, et Papu Gómez fait des ravages entre les lignes. Le meneur de jeu argentin crée, et dépose même une galette sur le crâne d’Hans Hateboer qui pousse Keylor Navas à l’envol (10e).
Passé cet orage, l’équipe de Thomas Tuchel commence à pointer le bout de son nez, portée par un Neymar des grands soirs. Mais le Brésilien est orphelin de Marco Verratti, orphelin de Kylian Mbappé, et surtout orphelin de son instinct de buteur. À force de tâtonner, Paris va être puni : sur un contre favorable glané par Duván Zapata sur Presnel Kimpembe, Mario Pašalić efface Navas d’une frappe enroulée du gauche (1-0, 26e). Un coup sur la tête qui fait enrager Neymar. Sur l’engagement, l’ancien Barcelonais claque un petit pont sur Pašalić, mais manque encore de précision dans le dernier geste (28e). Une allégorie du premier acte du Ney’, qui va encore bouffer la feuille avant la pause. Sur une passe en retrait totalement inconsciente de Hateboer, le numéro 10 parisien se vautre encore en expédiant son tir dans les nuages (41e). À la pause, Paris est derrière et c’est tout sauf immérité.
Un final qui cache la forêt
Au retour des vestiaires, l’Atalanta cherche son second souffle, et Paris joue plus haut. Mais le jeu parisien est toujours aussi brouillon, inoffensif. Alors, coup sur coup, Tuchel lance Kylian Mbappé puis Leandro Paredes. La Dea défend plus bas, serre les dents, mais les accélérations de l’international français font mal. Lancé par Paredes, Mbappé bute une première fois sur Sportiello (72e), puis une seconde sur un tir trop écrasé (79e) et enfin perd un duel contré in extremis (80e). Du haut de sa glacière, Tuchel s’impatiente et voit le chrono tourner. Sur corner, Eric Maxim Choupo-Moting expédie sa tête au-dessus de la transversale (85e). Et puis, alors que les carottes semblent cuites, Choupo-Moting trouve Neymar dans la surface lombarde. Le centre tir du Brésilien trouve le plat du pied du défenseur parisien qui égalise alors que le temps additionnel vient tout juste de démarrer (1-1, 90e). Le cri de Tuchel résonne dans les têtes parisiennes, qui vont enfin s’offrir une fin de match européenne heureuse. Car à la suite d’une nouvelle accélération de Mbappé, Choupo-Moting délivre la délégation parisienne et envoie le PSG en demi-finales de Ligue des champions (1-2, 90e+3). Oui, Paris aussi a droit à ses miracles.
Atalanta (3-4-2-1) : Sportiello – Toloi, Caldara, Djimsiti (Palomino,61e) – Hateboer, De Roon, Freuler, Gosens (Castagne, 82e) – Gómez (Malinovskyi, 59e), Mario Pašalić (Muriel, 70e) – Duván Zapata (Da Riva, 82e). Entraîneur : Gian Piero Gasperini
PSG (4-3-1-2) : Navas (Sergio Rico, 79e) – Kehrer, Thiago Silva, Kimpembe, Bernat – Herrera (Draxler, 71e), Marquinhos, Gueye (Paredes, 72e) – Sarabia (Mbappé, 60e), Icardi (Choupo, 79e), Neymar. Entraîneur : Thomas Tuchel
Résultats et classement de la Ligue des champions Le Barça et le Real reculent sur l’interdiction du port de maillots adversesPar Andrea Chazy