- C1
- 8es
- Chelsea-PSG (1-2)
Paris reçu quatre sur quarts
Après une mi-temps poussive, le PSG s'est finalement imposé à Chelsea et rejoint les quarts de finale de C1 pour la quatrième fois consécutive, une première pour un club français. Une qualification plutôt tranquille, qu'il doit à sa force collective et son leader Ibrahimović.
Chelsea 1-2 PSG
Buts : Costa (27e) pour Chelsea // Rabiot (16e) et Ibrahimović (67e) pour Paris
C’est tout sauf une surprise. N’importe quel amateur de foot ayant suivi, de loin ou de près, les rencontres de Chelsea cette année s’attendait à cette issue. N’importe quel individu ayant observé, attentivement ou d’un œil blasé, les prestations du PSG cette saison ne devait pas être très inquiet. Et n’importe quel spécialiste lucide, au regard des actualités des deux clubs et de la différence flagrante de niveau, pouvait pronostiquer le résultat final. Car le fait est simple : Paris est désormais supérieur à Chelsea. Et dans le sport, qu’on le veuille ou non, c’est souvent le meilleur qui gagne.
Certes, les Français ont été (un peu) bousculés. Certes, ils ont pris un but et ont parfois pu paraître (un chouia) empruntés ou dépassés au milieu. N’empêche qu’ils n’ont jamais douté. Mieux : ils n’ont jamais été en position d’être éliminés. En marquant deux fois à l’extérieur, et en comptant sur un Ibra passeur puis buteur, Paris s’est finalement imposé à Stamford Bridge. Et se sont, du même coup, tranquillement qualifiés pour les quarts. Pour la quatrième fois.
Chelsea vend cher sa peau…
Mauvaise nouvelle pour Paris : Verratti, remplacé par Rabiot, n’est pas remis et ne figure pas sur la feuille de match. Plus attendu, Marquinhos fait partie du onze. Comme Lucas, au détriment d’un Cavani pourtant buteur à l’aller. Baba, lui, paye sa boulette en Premier League et laisse sa place au prometteur Kenedy. Devant des supporters londoniens en chaleur, les 22 acteurs zappent le round d’observation. Costa et Di María allument les premières mèches, Trapp et Ivanović les éteignent. Ibra croit s’envoler vers la qualif’, l’arbitre assistant le ramène sur terre en le signalant hors jeu. Pas grave : le Suédois se mue en passeur pour offrir l’ouverture du score, et donc un but à l’extérieur, à Rabiot. Cette fois, personne pour contrecarrer l’initiative.
Comment espérer meilleure entame côté parisien ? Tout simplement en étant un peu plus attentif et en refusant de se voir déjà en quarts. Et les joueurs de Blanc tombent dans le piège : sur une nouvelle perte de balle de Motta, Costa profite d’une faute de concentration de ses adversaires pour se défaire très joliment de Silva et tromper Trapp. Moins serein face aux accélérations des Anglais portés par Willian, le milieu de terrain français galère un peu, en témoignent les quelques irrégularités de Matuidi et les jaunes du duo Rabiot/Motta. N’empêche que le PSG, quand il se remet au boulot, reste le maître du ballon. Et le maître du jeu… malgré un Motta à côté de ses pompes.
… Paris évite l’arnaque
Amoureux de la possession, les Parisiens jouent leur jeu, sans se prendre la tête. Et sans leur rigueur défensive habituelle, mise à mal par les jambes de Willian, la hargne de Costa et les efforts de Pedro. La confiance changerait-elle de camp ? Pas vraiment. Car même sans Verratti, les hommes de l’Hexagone sont capables d’admirables phases de jeu. Le public anglais a beau donner de la voix, Paris reste de marbre. Surtout que Chelsea perd Costa sur blessure, remplacé par le très tendre Traoré. Pendant ce temps-là, Marquinhos mange Hazard en silence, et Ibra bouffe la première balle de match.
L’appétit des Français n’est pas assez gros pour mettre une branlée, mais pas assez limité pour envisager une prolongation. Trapp remet le couvert pour éviter la déconvenue, alors que Motta et Di María sortent le caviar. Ibra s’en régale et tue le peu de suspense qui restait. Pour le Z, ça donne deux buts et une passe dé lors de ce double duel contre Chelsea. Mais Chef Ibra devra sûrement aligner quatre caramels en quarts pour montrer aux mauvaises langues qu’il est véritablement un cuistot de classe européenne. Au fond du trou, Chelsea perd son étoile Hazard – qui ne brille depuis bien longtemps -, et son public quitte le stade, direction le Mcdo. Pour les Anglais, la marche était trop haute, le PSG trop fort. Et la logique respectée.
Résultats et classement de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsFlorian Cadu