- Trophée des champions
- PSG-OM (2-1)
Paris ramasse un triste Trophée des champions
Portés par un Icardi retrouvé et une bonne entrée de Neymar, les joueurs du PSG s'offrent un nouveau Trophée des champions dans une ambiance aussi triste que la météo lensoise.
Paris SG 2-1 Olympique de Marseille
Buts : Icardi (39e) et Neymar (85e) pour le PSG // Payet (89e)pour l’OM
C’est un de ces soirs où tout est bon à prendre pour briser la morosité ambiante. Comme se rendre compte qu’il existe un point commun entre Mauro Icardi et un train express régional, par exemple. Le second a profité du silence de mort dans les travées de Bollaert pour se faire entendre lors de chacun de ses passages près du stade, histoire de mettre un peu d’ambiance dans une fête qui n’a jamais commencé. Le premier a profité d’un caviar d’Ángel Di María et du mètre de liberté offert par Álvaro pour inaugurer le buffet, en deux temps. D’un coup de tête brillamment repoussé par Mandanda d’abord. En poussant le ballon dans le but vide ensuite, avant de se fendre d’un « vamos » triste comme la pluie qui ne cesse de tomber dans le 62. Triste comme un trophée soulevé à huis clos. Sur les bons rails à la suite de l’ouverture du score de l’Argentin, le PSG ramasse encore la mise. Son agréable train-train quotidien sur la scène nationale.
Mauro de retour
Le pari pressing aura duré un peu plus d’un quart d’heure. Parfaitement organisés dans leur 4-3-3 avec Dimitri Payet en faux neuf, les Marseillais entrent bien dans la rencontre. Rongier doit baby-sitter Paredes, Thauvin et Radonjić sont disciplinés sur Florenzi et Kurzawa, tandis que Gueye et Kamara tentent de fermer le milieu. À l’aise dans toutes les courses défensives, les Phocéens quadrillent bien le terrain, contrôlent le PSG, mais peinent à se montrer dangereux. Il n’y a guère qu’un bon centre de Nagatomo au quart d’heure de jeu qui inquiète la charnière Diallo-Marquinhos, mais la frappe de Thauvin, vif au point de penalty, n’embête pas Navas. Globalement, les offensives marseillaises sont timides et passent soit par le pied gauche de l’international français, soit par des déboulés vains de Radonjić. Côté Paris, tout est plus simple quand Paredes trouve de la verticalité vers Verratti ou Di María. C’est d’ailleurs le second qui sert Icardi au second poteau pour la première grosse action parisienne, mais la tête de l’ancien de l’Inter passe juste à côté des montants de Mandanda. La suite est l’histoire d’un flirt entre Kylian Mbappé et la position de hors-jeu. Magistralement trouvé de l’extérieur du pied par Paredes, l’homme de Bondy sert Icardi, qui marque seul comme Goldman. Le but est logiquement annulé pour une position de hors-jeu de KM7. Bis repetita quelques minutes plus tard quand Mbappé part dans le dos de Sakai. Le contrôle est aussi parfait que le service, la finition est au rendez-vous, mais la VAR conforte logiquement l’arbitre dans sa décision de refuser le but. Il faut finalement attendre la fatigue marseillaise et la 39e minute pour qu’Icardi ne succède au TER pour faire un peu de bruit dans le stade. 1-0 Paris, et l’addition aurait pu être plus salée pour l’OM, si quelques instants plus tard, la frappe de l’Argentin ne s’était pas écrasée sur la barre transversale.
Neymar, retour gagnant
Verni, Steve Mandanda ne l’est pas vraiment. Blessé, le capitaine marseillais cède sa place à Pelé. Les changements tactiques suivent rapidement le changement subi, puisque Sanson et Benedetto remplacent vite Gueye et Radonjić. Le retour des vestiaires est plutôt bon pour l’OM, mais toutefois assez stérile. Sakai saborde une contre-attaque, Thauvin voit une frappe au premier poteau bien détournée en corner par Keylor Navas. Et la reprise de volée de Ćaleta-Car à la suite dudit corner est également maîtrisée par le Costaricien. À l’image de leur prestation lors du premier acte, les ouailles d’AVB disparaissent au fil des minutes. En grande difficulté après l’entrée de Neymar à la place d’Ángel Di María, les défenseurs marseillais enchaînent les fautes sur le Brésilien. Elle aussi de la partie, la recrue Lirola prend sa biscotte. Álvaro y a également droit. Et cette fois, ce sont les offensives parisiennes, et pas un bruit de train, qui rythment la seconde période. Locomotive d’un soir, Icardi va offrir le but du break à Neymar. Couvert par l’arrière-garde phocéenne, le numéro 9 parisien défie Pelé et est fauché dans la surface. Après vérification sur son petit écran, Ruddy Buquet donne au Brésilien l’occasion de célébrer son retour aux affaires. Sa chorégraphie habituelle se termine, comme souvent, au fond des filets. Dos au mur, les Marseillais tentent une ultime révolte. Mieux aidé sur son côté droit depuis l’entrée de Lirola, Thauvin déborde et sert Payet au premier poteau. Le Réunionnais fait honneur à son rôle de faux neuf et réduit le score. Trop tard, malgré les cinq minutes de temps additionnel. Comme l’ultime tentative de Sakai, les espoirs marseillais disparaissent dans le ciel sombre de Lens.
Paris SG (4-2-3-1) : Navas – Florenzi, Marquinhos, Diallo, Kurzawa (Kimpembe 85e) – Paredes (Danilo (85e), Herrera (Sarabia (89e), Verratti – Di María (Neymar(65e), Mbappé, Icardi (Kean (85e). Entraîneur : Mauricio Pochettino.
Olympique de Marseille (4-3-3) :Mandanda (Pelé (46e))- Sakai, Álvaro, Ćaleta-Car, Nagatomo (Lirola (66e) – Kamara, Gueye (Sanson (56e), Rongier – Thauvin, Radonjić (Benedetto (56e), Payet. Entraîneur : André Villas-Boas.
Par Swann Borsellino