- Ligue 1
- 10e journée
Paris prend ses aises
Un triplé de Gameiro sur la pelouse d'Ajaccio (3-1) permet au PSG de conserver sa place de numéro un. Trois buts pour trois points, c'est également la recette de VA face à Sochaux cet aprem (3-0).
Ajaccio 1-3 PSG
On peut être une véritable star dans son pays, et se prendre des valises chaque semaine. Dieu vivant au Mexique, passoire en Corse, Guillermo Ochoa a fait, cette après-midi, la connaissance de Kévin Gameiro. Très inspiré, l’ancien Lorientais a permis aux Parisiens de rester sur le trône de la Ligue 1. Un fauteuil convoité par Lyonnais et Montpelliérains. En bon buteur, l’attaquant international a choisi les meilleurs moments pour se montrer décisif. Dès la deuxième minute de jeu, suite à un corner de Nenê, d’abord, puis deux fois coup sur coup, juste après la mi-temps, histoire de répondre à l’égalisation de Medjani en milieu de première période. Paris a trois points d’avance et enchaîne une quatrième victoire consécutive. A Marseille, on se dit sûrement que le Lorientais qu’il fallait recruter n’était ni Amalfitano, ni Morel.
Valenciennes 3 – 0 Sochaux
Plutôt convaincants lors de leurs récentes sorties, les Valenciennois peinent à engranger des points. Englués dans la zone de relégation avec seulement six unités au compteur avant la réception de Sochaux, les joueurs de Daniel Sanchez avaient tout intérêt à offrir une première victoire à leurs supporteurs dans un stade du Hainaut flambant neuf. Intéressants d’entrée de jeu, et bien aidés par des Sochaliens assez peu inspirés, les Nordistes ont accompli leur mission avec brio. En tête juste avant la pause suite au magnifique premier but en Ligue 1 d’Aboubakar, les joueurs de Bazdarevic ont profité de la maladresse des attaquants doubistes pour faire le break par Kadir à la 71ème minute de jeu. Très audacieux ce soir, le jeune Aboubakar, 19 ans, s’offre un doublé quatre minutes plus tard, et scelle le sort du match. Un malheur ne venant jamais seul, les Sochaliens rentrent à la maison avec deux blessés : Roudet et Carlao. Quand ça veut pas…
Lyon 3 – 1 Nancy
Dix minutes auront suffi. Suffi aux Lyonnais pour montrer leur efficacité et leur supériorité face à une équipe de Nancy qui n’y arrive définitivement pas. Rapidement à l’abri suite à l’ouverture du score de Michel Bastos dès la 25ème minute, les joueurs de Rémi Garde ont enfoncé le clou 120 secondes plus tard, pas l’intermédiaire de l’homme du moment, Bafé Gomis. Toujours aussi intéressant techniquement, le jeune Grenier a profité de sa demi-heure de jeu pour offrir un pénalty à Michel Bastos, avant de sortir sur une blessure assez moche. L’occasion pour Yoann Gourcuff de faire sa rentrée et pour l’OL de terminer la rencontre en roue libre et ce, malgré la réduction du score tardive de Jo-Gook. Certes, la saison des deux équipes ne se jouaient pas sur ce match. Mais si l’OL a confirmé son statut de candidat potentiel au titre, les Nancéiens, après dix journées, se dirigent droit vers la Ligue 2. Comme quoi, Correa ou pas…
Auxerre 1 – 3 Lille
Les superstitions ont cela de fort que dès qu’un sceptique s’essaye à de vaines tentatives de remises en questions, il y a toujours un gentil trouble-fête pour lui rappeler que ces croyances n’existent pas pour rien. Ce soir, et peut-être un peu malgré lui, c’est le Polonais Jelen qui est venu rappeler aux Auxerrois que les joueurs marquent souvent face à leurs anciennes équipes. Menés 1 à 0 suite à un but d’Oliech en première période, les hommes de Rudi Garcia n’ont pas paniqué. Bien servi par Hazard, Payet, peu après l’heure de jeu, trompe Sorin du pied droit et remet le LOSC sur de bons rails. Inefficaces jusqu’à la 80ème minute, et ce fameux but de Jelen, les Lillois s’offrent une victoire importante sur la pelouse de l’Abbé-Deschamps. Leur dixième match sans défaite.
Montpellier 5 – 3 Dijon
Il faudra donc compter sur Montpellier. Menés 2 à 0 suite à deux boules précoces de Corgnet, les joueurs de René Girard ont profité d’un but contre son camp de Paulle à la 26ème minute pour rester dans le match tant bien que mal. Emmenés par un Olivier Giroud impeccable de réalisme et auteur d’un triplé ce soir, les Héraultais ont réussi à garder la tête hors de l’eau en dépit d’un début de match désastreux. Pas forcément la marque des grands, mais celle d’une équipe en confiance, qui rejoint le Paris Saint-Germain en tête de la Ligue 1. Oui, Giroud, c’est costaud.
Brest 1 – 1 Caen
Quand les Brestois parviendront-ils à vaincre ce qui ressemble de plus en plus à un signe indien, à la bordelaise ? Après avoir viré en tête à la pause suite à l’ouverture du score de Grougi, juste avant la mi-temps, les Brestois se voyaient peinards, ce soir, à réclamer une double prime pour la première fois de la saison. Leur compte en banque aurait pu se gonfler si les joueurs d’Alex Dupont avaient profité de leurs quelques opportunités pour tuer le match. Malheureusement, en plus de s’être montrés inefficaces, les Bretons ont concédé l’égalisation normande à la 84ème minute, sur un but de Heurtaux. Huitième nul en dix journées pour les Brestois. Attention, le maintien, c’est 42 points. 38 journées ne suffiront peut-être pas.
Evian 1 – 2 Saint-Etienne
A défaut d’avoir fait le plein de confiance, Saint-Etienne sait désormais qu’il un gardien. Un excellent gardien. Impérial ce soir, Stéphane Ruffier a permis aux siens d’obtenir une première victoire après sept journées de souffrance. Dominés en première période, les Verts ont eu la bonne idée de ne pas prendre de but et de se montrer efficace. Battles puis Aubameyang ont donné l’avantage aux joueurs de Christophe Galtier avant que Sagbo ne réduise le score, en vain. Après une mi-temps de rêve face au Paris Saint-Germain, les joueurs d’Evian montrent journée après journée, leur vrai visage. Celui d’une équipe qui perd contre l’OM.
Swann Borsellino