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Paris : première sommation
Deux semaines après une prestation aboutie sur la pelouse de Lens, le PSG est retombé dans ses travers face à Brest. Intensité minimale, faible contrôle sur les événements et capacité de réaction proche de zéro : voilà une petite alerte à deux semaines de la Real Sociedad.
Il ne devrait pas forcément y avoir matière à tirer la sonnette d’alarme. Certes, Paris a perdu deux points dans une course au titre où il garde largement la main, fort de ses six points d’avance sur Nice. Mais ce nul concédé face à Brest interroge surtout de par son contexte et le contenu proposé par la bande de Luis Enrique en seconde période. Simple avertissement avant de redresser le tir ou vraie inquiétude persistante ?
Contrôle raté
Dimanche soir au Parc des Princes, Bradley Barcola et ses copains semblaient bien maîtriser leur sujet jusqu’à la pause malgré une équipe brestoise venue jouer crânement sa chance. Et puis, tout a dérapé. « On a perdu le contrôle du match. Pourquoi ? Parce que c’est du football, pas du basket, donc ça peut arriver », s’agaçait ainsi Luis Enrique au micro de Prime Vidéo après le coup de sifflet final. « Évidemment que je suis mécontent. Je n’ai pas du tout apprécié la deuxième période. Vous voudriez que je sois heureux ? Nous avons perdu le contrôle du match. La même chose était arrivée au match aller à Brest. » Fin octobre à Le Blé, les Parisiens avaient en effet livré un second acte indigent, et ne pourront donc pas dire qu’ils n’étaient pas prévenus.
Une perte de contrôle sur le jeu doublée d’un manque d’agressivité toujours aussi frappant de la part des Rouge et Bleu en championnat. Le débat est éternel : cette Ligue 1 régulièrement trop facile à remporter prépare-t-elle au mieux le club de la capitale pour les grands rendez-vous européens ? Toujours est-il que si Luis Enrique se réjouissait de passer un « magnifique test », plutôt réussi d’ailleurs, à Lens voilà deux semaines, ses ouailles n’ont visiblement pas jugé qu’il en était de même avec Brest, pourtant troisième et qui les avait déjà sérieusement bousculés il y a trois mois.
Un simple avertissement ?
Dommage de ne pas avoir saisi l’opportunité de s’étalonner à l’approche du grand soir, surtout quand les occasions se font aussi rares que cette saison, les venues de Marseille, Monaco ou Lens au Parc ayant souvent été à sens unique, ou presque. Ce mois de janvier au calendrier peu chargé permet à Enrique de poursuivre sa phase d’expérimentation, mais aurait également dû pousser les joueurs à se forcer pour mettre (et trouver) les ingrédients qui seront indispensables le 14 février prochain. À voir Kylian Mbappé bouder puis sortir de son match pour s’être vu refuser un penalty qui aurait été a minima généreux, il n’en a rien été.
« On commence la seconde période un peu endormis, à nous de nous améliorer et de corriger les erreurs qu’on a faites. L’équipe travaille bien, on est dans une bonne dynamique, on va continuer à travailler pour être à 100% le 14 février contre la Real Sociedad », récitait pour sa part Lucas Hernandez, bien conscient des efforts encore à fournir, toujours pour Prime Vidéo. Avant de voir un autre joueur qui connaît le chemin de la victoire sur la scène continentale, Marco Asensio, lui emboîter le pas pour prévenir : « Brest a fait un bon match, mais on doit se concentrer sur nous-mêmes. Il ne faut pas qu’on sorte de notre dynamique. » Ça tombe d’ailleurs plutôt bien : Paris se voit octroyer une seconde chance face au même adversaire en Coupe dans dix jours, puis face à Lille dans la foulée. Avec l’obligation de rendre une meilleure copie. Sinon, il ne lui restera plus qu’à tenter de se rassurer en regardant les difficultés actuelles de la Real Sociedad et en espérant que les événements tourneront en sa faveur par la force des choses. Pas la meilleure des stratégies.
Par Tom Binet