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Paris poursuit sa série
Dans une journée amputée de trois matches, le PSG continue sa marche victorieuse. Montpellier suit le rythme pendant que les autres perdent du terrain. Pendant ce temps, Obraniak nettoie des lucarnes et Nice n'est plus lanterne rouge.
30 jours de nuit
Comme chaque hiver, il fait froid. Et comme d’habitude à cette période de l’année, la LFP ne maîtrise plus rien. A Saint-Etienne, le match entre les Verts et Lorient est arrêté au bout de huit minutes. Forcément, les deux équipes évoluent sur une plaque de béton gelée. A Sochaux, on va attendre 16h58 pour annuler le coup d’envoi du match prévu à 17h entre les locaux et Lille. Bien entendu, le stade était rempli. Caen-Auxerre a également été reporté. En revanche, Nancy-Rennes et Dijon-Valenciennes se sont joués dans des conditions de merde. Finalement, ce bordel fausse quelque peu le classement, aussi bien en bas de tableau que pour les premières places, mais ça, tout le monde s’en fout. Et comme l’a dit Christian Gourcuff, pour rejouer les matches, il y a « suffisamment de dates pour trouver une date« .
Paris aime se faire mal
Carlo Ancelotti poursuit son sans-faute à la tête du PSG. Cinq matches, cinq victoires. Contre Evian, le technicien italien s’est quand même fait peur. Alors que son équipe semblait maitriser son sujet (poteau de Jérémy Menez), ses ouailles ont pris un caramel juste avant la pause. Pas de problème. Le PSG compte dans ses rangs deux mecs qui tiennent la baraque depuis trois mois. L’un est italien, l’autre brésilien. Nenê a remis son équipe dans le droit chemin avec une égalisation de futsal (râteau, roulette « j’en fais toujours un peu trop » et but) pendant que le géant transalpin stoppait Govou lancé à 100 à l’heure pour redonner l’avantage aux siens. La suite ? Un nouveau but de Nenê sur penalty – sa spéciale – et le dixième but de Gameiro après six mois de disette au Parc des Princes. Sans être génial, comme à chaque sortie en somme, le PSG continue d’imprimer son train d’enfer (dix points d’avance sur le troisième, déjà). A noter la première de Thiago Motta dans l’entrejeu. Loin d’être dégueu, à vrai dire.
Montpellier, le dauphin déjà roi
On ne sait pas où s’arrêtera Montpellier. Seule équipe capable de tenir le rythme de malade du PSG (les Héraultais ne sont qu’à trois longueurs), le MHSC fait dans l’économie. Après leur victoire arrachée dans les dernières minutes à Nice (1-0) la semaine dernière, les ouailles de René Girard n’ont marqué qu’une seule fois contre Brest. Un but immonde (frappe de Cabella détournée par le dos de Dernis). Une atrocité qui suffit à leur bonheur. Même en l’absence des CAN-istes, le dauphin de France n’a jamais tremblé. Ce qui semblait être la bonne surprise de ce début de championnat commence de plus en plus à prendre la forme d’un gros coup. D’ailleurs, sur le plateau du Canal Football Club, Christophe Galtier, le coach de Saint-Étienne, n’a pas hésité à avouer que « Montpellier foutait le bordel« . Une chose est sûre, ils sont à leur place.
Un choc en toc
Le résultat est trompeur. Entre Marseille et Lyon, le match n’a pas été à la hauteur malgré les quatre buts (2-2). Il faut dire que l’OM jouait sans une grande partie de ses cadres (Mbia, Valbuena, Ayew Bros). Malgré tout, les Olympiens se sont vite retrouvés avec deux buts d’avance et on pensait que le match était bouclé. C’était sans compter sur l’orgueil lyonnais et l’aubaine Souleymane Diawara, auteur d’un CSC des plus laids juste avant la pause. Et sans un grand Mandanda, c’est Lyon qui repartait avec les trois points. Visiblement émoussés, les ouailles de Didier Deschamps ont raté l’occasion de monter sur le podium et restent à onze longueurs du leader parisien. Quoi qu’il en soit, Marseille reste invaincu depuis le mois de novembre et continue sa lente remontée. A Lyon, on est toujours sans nouvelles de Gourcuff. C’était marrant au début, ça devient flippant, maintenant.
Obraniak, le changement, c’est maintenant
On avait quitté le gaucher polonais en souffrance du côté de Lille. Intermittent du spectacle malheureux. Depuis son arrivée à Bordeaux durant le dernier mercato, Ludovic Obraniak est heureux. Samedi, il a marqué son premier but sous ses nouvelles couleurs. Un amour de coup-franc dans la lunette toulousaine. Il est comme ça, Ludo. Facile. Son pied gauche enchante tout le monde, y compris son coach, Francis Gillot, qui n’a pas hésité à se palucher sur sa recrue en conférence de presse. « On sent qu’il a la patte pour donner les derniers ballons, il voit clair et c’est vraiment le joueur qu’il nous fallait pour jouer en première intention, dans le dos des défenseurs adverses. Il est malin, teigneux, et il l’a montré. C’est vraiment une bonne recrue.« .
En bref :
-Trois titularisations, trois buts. Depuis son retour, Brandao a des meilleures stats que Gignac.
-Michel Denisot a fait son retour au Parc des Princes pour la première fois depuis 1998.
-Souleymane Diawara et Aly Cissokho ont déjà marqué deux buts contre leur camp. Personne n’a fait mieux.
-Nenê a marqué tous ses pions à domicile.
-Valenciennes a mis fin à une misère en déplacement où l’équipe restait sur 14 matches sans victoire.
-Lucho a marqué un but stratosphérique pour son retour à Porto. C’est con.
-Gignac n’a pas aimé les blagues de Pierre Ménès sur son compte au CFC. « Merci à @PierreMenes de tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler« .
-Il y a cinq points entre le onzième (Brest) et le vingtième (Sochaux).
-Le frère de Momo Sissoko, Abdou, n’a joué que quinze minutes pour sa première en Ligue 1 avec Brest. Une belle rentrée, un tacle de hooligan et un rouge. Bienvenue.
Par Mathieu Faure