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  • Rennes/PSG (0-2)

Paris ne décélère pas

Par Arnaud Di Stasio
4 minutes
Paris ne décélère pas

Avec une équipe largement remaniée, le PSG est allé s'imposer à Rennes (0-2). C'est un exploit individuel de Jérémy Ménez qui a fait basculer ce match moyen en faveur des Parisiens.

Rennes – PSG : 0-2Buts : Ménez (56e) et Zlatan (90+3e) pour le PSG

La frontière entre l’exaspérant et le génial est mince. Jérémy Ménez en est la parfaite illustration. Comme souvent, l’international français aura traversé la rencontre comme un fantôme. Totalement invisible. Avant de sortir de sa boîte et de faire basculer le sort du match sur un éclair de génie. Dans une équipe bis, Ménez permet aux Parisiens d’oublier le mauvais souvenir du match aller. En novembre, une équipe rennaise à neuf contre onze (et Salma Hayek) avait fait chavirer les supporters bretons en s’imposant au Parc (2-1). Cette fois, ils ont plié devant un PSG moyen. Avec cette défaite au Stade de la route de Lorient, les Bretons n’ont plus gagné le moindre match depuis deux mois et restent plus que jamais calés dans le ventre mou de la Ligue 1 (10e). De son côté, le PSG reprend sept points d’avance sur son dauphin marseillais avant son déplacement à Barcelone.

Des Rennais brouillons

Malgré l’absence de son ladyboy obèse (installé en tribune, bonnet à pompon enfoncé sur la tête), les Parisiens rentrent plutôt bien dans la rencontre. De quoi lever les doutes sur une équipe dont le capitaine s’appelle Zoumana Camara. Pourtant, au quart d’heure de jeu, c’est le Stade rennais qui manque d’ouvrir le score. Sur un centre mal repoussé par Van der Wiel, Pitroipa oblige Sirigu à claquer une belle horizontale. Une action qui illustre bien la première mi-temps de Bretons brouillons dans le dernier geste. Mais globalement, ce PSG bis maîtrise la rencontre sans véritablement se montrer dangereux. Mis à part un tacle par derrière sur Van der Wiel oublié par M. Ennjimi et un coup franc vendangé par Ibrahimović, la meilleure occasion parisienne est l’œuvre de John Boye. Le défenseur ghanéen est tout près de tromper son propre gardien de la tête. Sueur froide pour Benoît Costil. Pas de quoi décoiffer le sosie officiel d’Olivier Giroud cependant. De son côté, Marco Verratti fait son match. Un petit pont sur Alou Diarra par-ci, des ouvertures millimétrées par-là, mais aussi des gestes d’humeur et son traditionnel carton jaune pour un tacle mal maîtrisé. Déjà le treizième cette saison.

Peut-être inspiré par le panneau publicitaire « Pigeon Matériaux » , Sadio Diallo tente sa chance de loin mais reste inoffensif. Il faudra ensuite la toute fin de mi-temps pour que Sirigu soit inquiété. Par sa faute d’abord, lorsqu’il s’aventure dans une série de dribbles improbables après un petit cafouillage de la charnière parisienne. Puis sur une dernière mèche de Pitroipa. Mais il ne faut pas s’y tromper. Ce sont les joueurs de Carlo Ancelotti qui peuvent se mordre les doigts de rentrer aux vestiaires sur un nul. Après un beau contrôle orienté, Ibrahimović se présente seul face à Costil. Au lieu d’allumer du gauche, celui qui n’a jamais besoin de se reposer tente un piqué que le portier breton capte facilement (42e).

L’éclair de Ménez

Tir à côté de Ménez, corner foiré de Beckham, la deuxième mi-temps démarre mal pour le PSG. Jusqu’à l’exploit de Jérémy Ménez. Après une récupération de Chantôme, Ménez lance la contre-attaque en remontant la moitié du terrain sur son couloir gauche. Il peut servir Gameiro sur sa gauche ou Ibra sur sa droite, mais très peu pour lui. Il repique dans l’axe, s’engouffre entre deux défenseurs et crochète Kana-Biyik pour se présenter face à Benoît Costil (56e). Un Benoît Costil qu’il prend à contre-pied tranquillement du droit (0-1). Dans la foulée, Gamégoal est tout près de doubler la mise, mais non. Le PSG se trouve désormais dans sa configuration favorite : abandonner le ballon à ses adversaires pour mieux procéder en contre. Pas pour longtemps. Cinq bonnes minutes durant, les Parisiens sont en grande souffrance. Après un ballon joué de la main par Boye, Diallo voit sa tentative déviée au-dessus des buts. Sur le corner qui suit, Ménez se retrouve à dégager le cuir à deux mètres de sa ligne de but. La sérénité ne règne pas dans la surface de réparation parisienne. Sur une frappe des 20 mètres puis sur une volée contrée, Julien Féret inquiète un PSG loin d’être fringant. Les joueurs de la capitale ne parviennent pas à conserver le ballon dans ces vingt dernières minutes compliquées. Il faut attendre les arrêts de jeu pour qu’ils mènent un contre digne de ce nom. Et ça fait mouche. À cinq contre trois, Pastore décale Beckham qui pique son ballon au-dessus de Costil. Alors que la balle semble se diriger vers le fond des filets, Ibra coupe la trajectoire (0-2). Histoire d’assurer le coup ou plutôt de gonfler encore ses stats. Jamais Zlatan n’a été muet deux matchs de Ligue 1 d’affilée.

Dans cet article :
Pardon d’avoir douté, Rayan Cherki
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Par Arnaud Di Stasio

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