- Ligue des champions
- 8e de finale
- Leverkusen/PSG (0-4)
Paris n’aura pas besoin de match retour
Surpuissant, le PSG n'a pas manqué son entrée dans la 2e phase de la Ligue des champions. 4 buts, une démo et la qualif' déjà acquise à l'extérieur : Leverkusen en tremble encore.
Et si ce PSG devenait un serial killer européen ? Ce soir face au Bayer Leverkusen, les hommes de Laurent Blanc ont réalisé le crime parfait. Assoiffés d’hémoglobine, les Parisiens ont mordu, étranglé, découpé des Allemands dont les corps et espoirs européens reposent désormais en paix sur la pelouse de la BayArena. Déjà un pied dans la tombe après l’ouverture du score de Blaise Matuidi, les protégés de Sammi Hyypia ont attendu 90 minutes que l’arbitre de la rencontre mette fin à cette douleur insoutenable. Car Paris a joué les sadiques, en laissant respirer sa victime près de 20 minutes, avant de porter les coups de couteau fatals. Un massacre télévisuel constaté par les légistes dont Paris ressort avec la même envie : tuer, encore et toujours. Et dire qu’Emir Spahić jouait pour Leverkusen…
Paris ne desserre jamais l’étreinte
La victoire parisienne était annoncée, elle n’a pas mis longtemps à se dessiner. Dès la 2e minute, sur une combinaison entre Matuidi, Ibra et Verratti, l’international français s’enfonce dans une défense apathique et trompe Leno d’un intérieur maîtrisé. Pas d’attente, pas de détails. Car en ce début de match, Paris fait du Paris. Armé de son onze quasi type – seul Cavani manque à l’appel -, Blanc sait qu’il a l’équipe pour déployer son jeu de possession. Cueillis à froid, les Allemands, en panne sèche depuis quelques rencontres, assistent à la démo. Verratti se fend de ses grigris habituels, Van der Wiel profite du boulevard et Lavezzi s’amuse même à dribbler sans vergogne. Comme une humiliation de 15 minutes, entrecoupée d’une frappe de Zlatan suite à une erreur de « Jay pas » Leno. Serein, sûr de sa force, le PSG développe son jeu et répète ses gammes, sans trop forcer. À tel point, que finalement, les partenaires de Zlatan finissent par laisser un peu de répit à leurs adversaires en desserrant l’étreinte. Leverkusen, heureux de retrouver le souffle, récupère plus haut, tente de s’infiltrer. On aperçoit même un Kiessling à la lenteur inégalable. Mais le coup de bambou n’est pas loin. Et celui-ci fait mal.
Spahić réveille Zlatan
Finalement, Leverkusen va pécher par excès d’enthousiasme. Alors qu’ils semblent rééquilibrer les débats, les Allemands sont trahis par un des leurs : Emir Spahić. Déjà coupable d’une bonne semelle sur Lucas et d’un coup de coude sur Zlatan, la brute bosnienne commet l’irréparable à moins de 10 minutes de la pause. Retenant Lavezzi par le bras, l’ancien Montpelliérain provoque un penalty que se charge de transformer Zlatan. Souvent critiqué pour son manque d’efficacité dans les matchs à élimination directe, le géant suédois ne saurait néanmoins se satisfaire de ce but « facile » . Déjà échaudé par les insultes de Spahić et la tentative d’attentat sur son tarin, le Zlat’ échange les rôles avec son pote Blaise. Après un appui du Français dans la surface, l’attaquant parisien décoche une mine supersonique dans la toile allemande. 45 minutes, le match est plié, Leverkusen à terre. La seconde période n’est en réalité qu’une affaire de détails. Un rouge pour un second jaune pour le boucher Spahić, une entrée de Yohan Cabaye. Paris a déjà fait son match, mais pour le plaisir, le club francilien fait marquer le petit dernier pour parachever un succès convaincant, flippant même. Car Paris est déjà en quarts et risque de donner des sueurs froides au nom qui sortira des petites boules de l’UEFA. Leverkusen le sait trop bien.
Par Raphael Gaftarnik