- C1
- Gr. H
- PSG-Leipzig
Paris n’a plus le choix avant d’affronter Leipzig en Ligue des champions
Face à Leipzig au Parc des Princes ce mardi soir, le PSG doit impérativement s’imposer pour espérer pouvoir poursuivre sa campagne en C1. Un cas de figure qui n’était jamais arrivé aussi vite sous l’ère QSI et que Paris va devoir affronter sous peine de s’offrir une belle crise hivernale.
Les campagnes européennes se suivent et ne se ressemblent vraiment pas pour Paris. Pas plus tard que l’an dernier, à la même période, le club de la capitale trônait fièrement devant le Real Madrid avec le maximum de points après trois journées. Il y a trois mois à peine, du côté de Lisbonne, le foot français attendait de savoir si Paris allait enfin inscrire le nom d’un deuxième club de l’Hexagone au prestigieux palmarès de la C1. Au mois de novembre 2020, tout cela paraît bien loin. Pire : la crainte d’une élimination est bien réelle. Un tout autre résultat qu’une victoire, sur les coups de 21h ce mardi soir au Parc des Princes, compliquerait sévèrement la tâche le PSG en vue d’une qualification pour les 8es de finale. Impensable pour les décideurs qataris, impensable pour Thomas Tuchel, impensable pour quiconque suit de près ou de loin ce qu’est devenu le PSG depuis 2011 : un club qui recherche l’excellence sans pour le moment avoir touché au but.
Cette fois, Neymar et Mbappé seront là
Heureusement pour le PSG, il est encore temps d’inverser la tendance. Renverser Leipzig au Parc ne doit en aucun cas apparaître comme une mission impossible, d’autant que ce n’est pas vraiment la même équipe défaite en Allemagne il y a trois semaines (2-1) qui se présentera porte d’Auteuil. Si Presnel Kimpembe est suspendu à la suite de son carton rouge pris à l’aller, Paris va retrouver Kylian Mbappé, Neymar ou encore Leandro Paredes et même Marco Verratti au milieu de terrain. Le numéro 10 parisien sera d’ailleurs titulaire dès le coup d’envoi, après une entrée peu convaincante à Monaco vendredi dernier pour son retour. « On a besoin de lui, expliquait Thomas Tuchel devant la presse ce lundi. C’est nécessaire qu’il soit sur le terrain. Il a la capacité, la confiance, la qualité et l’expérience, c’est un joueur clé pour nous. Il va commencer demain, il peut gérer des matchs comme ça physiquement et mentalement. Il n’est pas tout seul, on doit travailler pour lui aussi. »
Parce qu’il n’a pas d’autre choix, Tuchel va également replacer Marquinhos dans l’axe de la défense aux côtés d’un Abdou Diallo fébrile sur le Rocher. Un choix que le Brésilien n’a pas hésité à rapidement évacuer : « Je vais essayer de faire mon maximum et faire un bon travail, mener mon équipe vers l’avant pour faire un bon match. Pour le reste, on verra ce qu’il se passe pendant le match(…)On est des hommes et nous avons des ambitions. Tout le monde connaît nos objectifs de la saison, ce sont les mêmes que les années précédentes. Les objectifs et envies sont toujours là. » Selon RMC, c’est un 4-2-3-1 offensif avec Mitchel Bakker dans le couloir gauche, un milieu composé d’Ander Herrera et de Paredes en soutien d’un quatuor Neymar-Mbappé-Di María-Kean qui serait au menu. En adéquation avec le besoin impératif d’une victoire, du moins sur le papier.
Leipzig a des problèmes derrière
Dans le camp d’en face, Julian Nagelsmann a beau marteler (à juste titre) que « la pression sera sur les épaules du PSG », le RB Leipzig sait que le voyage à Paris sera rude. Son milieu Amadou Haïdara n’a pas oublié la première demi-heure compliquée lors du match aller, comme il le confirme au quotidien Le Parisien : « Avant que l’on marque, le PSG était vraiment bien en place. Ils nous ont fait du mal. Je pense que s’ils avaient marqué le penalty, ça aurait été différent.(…)C’est vrai qu’il leur manquait de grands joueurs comme Mbappé et Neymar. On sent bien que quand les deux sont là, c’est autre chose, et on va devoir élever encore notre niveau s’ils sont là. »
Une crainte bien réelle alors que la base arrière du club allemand est touchée par les blessures : Lukas Klostermann sera absent, Dayot Upamecano et Willi Orbán ont joué une mi-temps chacun contre Francfort le week-end dernier, tandis que parmi les latéraux, Marcel Halstenberg et Nordi Mukiele traînent la patte. Un cas de figure qui doit obliger Paris à sortir le grand jeu et à rééditer sa performance d’août dernier. Sous le soleil de Lisbonne, les Parisiens ne s’étaient pas privés de corriger Leipzig pour voguer vers la première finale de Ligue des champions de leur histoire. L’enjeu n’est pas le même, mais il est au moins aussi important.
Par Andrea Chazy