- Ligue des champions
- 3e journée
- Groupe A
- Zagreb/PSG (0-2)
Paris n’a pas eu à forcer
En dominant tranquillement un Dinamo Zagreb nettement inférieur (2-0), le PSG est reparti du bon pied dans le groupe A. Ibrahimović s’est baladé et Ménez, passeur puis buteur, a encore été décisif.
Dinamo Zagreb – PSG : 0-2
Buts : Zlatan (33e) et Ménez (43e) pour Paris.
Pour la qualif’, pour son image, pour l’indice européen du foot français, le PSG ne pouvait pas se rater en Croatie chez le petit poucet de ce groupe A. Face à un bien pauvre Dinamo Zagreb et devant 30 000 sièges vides, les Parisiens ont assuré et pris les trois points grâce au duo Ibrahimović-Ménez (2-0). Pour les Croates, ça fait neuf défaites consécutives en C1.
Zlatan de partout, en marchant
Comme annoncé, le stade Maksimir est quasi vide à l’entrée des deux équipes sur la pelouse. Un stade avec lequel les clubs français ont une relation particulière. L’année dernière, Lyon y arrachait une qualification miraculeuse en inscrivant sept buts. Dont quatre de Gomis. Dont six en deuxième mi-temps. Mieux, il y a 13 ans, l’OM s’y imposait grâce à une volée de Sébastien Pérez et un but de Bakayoko. Du gauche. Mais tout ça, Ibrahimović s’en fout comme du SMIC croate. Le match commence à peine que le Suédois se présente seul face à Kelava, qui remporte le duel. Sympa, l’ouverture pirlesque de Verratti. Matuidi est à son tour en bonne position pour balancer un missile, mais probablement impressionné, il préfère filer la balle à Zlatan, dont la frappe est encore repoussée. Les Croates répliquent par deux coups de pied de coin dangereux, puis enchaînent trois passes dans le camp parisien, recevant les « olé » des 5000 fidèles. Une attitude qui agace Ibra. Le Suédois répond par une talonnade aérienne pour Maxwell. Spectaculaire, mais sa queue de cheval était hors-jeu. Les Parisiens dominent clairement, mais sont maladroits dans la surface adverse. Suite à un beau une-deux avec Verratti, Zlatan se retrouve une nouvelle fois seul au point de pénalty, mais ne cadre pas. Bah alors ? Ménez passe à l’action, déborde et sert en retrait le Suédois qui, cette fois, conclut. Le meilleur buteur de Ligue 1 donne à la fois l’impression de marcher et d’être partout. Faut dire qu’en face, c’est sacrément pauvre. Le Dinamo tente quand même de jouer plus haut, mais laisse d’énormes espaces derrière qui permettent à Pastore d’exister enfin. L’Argentin lance Ménez, qui se défait beaucoup trop facilement du marquage et double la mise. Du gauche, comme Baka. Sans forcer, le PSG a déjà plié le match à la mi-temps.
Le silence et l’ennui
Camara remplace Alex, et c’est reparti. Tranquillement. Le match est tellement facile pour Paris qu’Ibrahimović effectue lui-même les touches. Histoire de diversifier son jeu. La bande à Ancelotti se contente de faire tourner la balle, sans être pressée plus que ça par les locaux, chez qui seul le meneur de jeu Sammir semble sortir du lot. Au milieu, la paire Verratti-Matuidi fournit un gros travail en coupant toutes les timides initiatives croates. Pastore se démène et sert idéalement Zlatan, qui vendange encore. Avec le nombre d’occasions franches qu’il s’est créé, l’ancien du Milan AC aurait pu planter un quadruplé ce soir. Mais bon, sans spectateurs, c’est moins marrant. Hoarau, sous son bonnet rouge, n’a pas l’air de s’éclater sur son banc. Carlo décide donc de le faire entrer en jeu à la place de Ménez, une nouvelle fois décisif. On sent que rien ne peut arriver aux Parisiens. Pastore botte un corner que Thiago Silva smatche de la caboche. Sur la barre. Contre l’ennui, Ibrahimović retente le coup du ciseau qui avait fait très mal aux Bleus, dans les nuages cette fois-ci. Techniquement et physiquement, le Suédois se balade. Sur un centre de Jallet, Hoarau marque de la tête, mais l’arbitre a vu une faute. L’homme aux gants rouges a une deuxième opportunité seul face au but, mais il dévisse sa tête. Tant pis pour lui. Peu importe finalement, Paris quitte les bords de la mer Adriatique avec ce sentiment routinier maintenant. Celui du devoir accompli.
Par Léo Ruiz