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Paris, l’Île de Beauté

Par Mathieu Faure
5 minutes
Paris, l’Île de Beauté

Le PSG accueille Bastia pour son premier match officiel de 2017. Entre le club de la capitale et la Corse, il y a toujours eu un lien particulier. Entre transferts réussis, banderoles, échanges d’amabilités et échecs sportifs, ce lien entre l’île et « là-haut » ne manque pas de piment.

Dans le XVIIIe arrondissement de Paris, vous pouvez vous délecter d’une délicieuse pizza dans un restaurant tenu par un Corse portant le même nom qu’Yvan Colonna et fan du Paris-SG. Ce quadra n’est pas une espèce rare, entre l’Île de Beauté et la capitale, il s’est toujours passé quelque chose dans le monde du ballon rond. Actuellement, deux joueurs parisiens sont des anciens Bastiais. L’un a laissé un bon souvenir, Alphonse Areola, l’autre s’est complètement manqué, Hervin Ongenda. On pourrait même ajouter l’adjoint d’Unai Emery, Zoumana Camara, qui a traîné son sourire au SC Bastia dans les années 90. Ces trois-là viennent compléter une longue tradition de garçons ayant joué avec les deux maillots : Ogbeche, Cubilier, Cauet, Rothen, Lachuer, Bianconi, Marquet, Rocchi, Fournier (qui fut aussi le seul à coacher les deux équipes en plus d’y avoir joué). Claude Makelele étant un cas à part, joueur et dirigeant apprécié dans la capitale, il n’a pas laissé un grand souvenir aux Corses lors de ses trois mois passés sur le banc… Trois hommes ont véritablement marqué les deux clubs. Il y a le plus récent, Bruno Rodríguez, pur produit bastiais, buteur reconnu durant trois ans dans son club (1993-1996) avec une finale de Coupe de la Ligue au bout… perdu contre le PSG. Début 1999, l’avant-centre s’invitera au PSG pour dix mois. Suffisant pour marquer un but qui lui permet, encore aujourd’hui, d’être cité parmi les joueurs qui ont marqué de leur empreinte le club de la capitale. Pour se faire aimer des siens, Bruno Rodríguez a marqué le but victorieux, à la 88e, du plus mythique PSG-OM de l’histoire, à savoir le millésime 1999. Celui qui, au bout du compte, prive sans doute le rival olympien d’un titre. Avant Rodríguez, deux autres pensionnaires du SCB s’étaient vus couronnés en montant à la capitale. Le premier, c’est Jean-Pierre Dogliani. Né à Marseille, l’élégant milieu de terrain porte le maillot bastiais au début des années 70 avant d’arriver au PSG peu de temps après la naissance du club. Dogliani est promu capitaine par l’entraîneur Just Fontaine. C’est avec lui que le club parisien va battre Valenciennes en barrage et monter en première division pour la première fois de son histoire. Dogliani, c’est la première star parisienne, l’homme était beau dans un tricot qui portait le sponsor Canada Dry, ça vous classe tout de suite un homme.

Baratelli, M’Pelé, quand l’AC Ajaccio de 1971 s’exporte au PSG

Dans le même temps, l’immense Ilija Pantelić quitte lui aussi Bastia pour Paris. Pantelić, c’est un gardien yougoslave surnommé « King Kong » . En Corse, il s’invite en finale de la Coupe de France 1972 face à l’OM avant de rejoindre le PSG deux ans plus tard. C’est lui qui va mettre en place la grande tradition des gardiens de but parisiens. D’ailleurs, c’est un autre « Corse » qui vient dans les bois après son départ. 1978, le PSG recrute le Niçois Dominique Baratelli. « Doumé » est déjà international français, porte la moustache, mais avant de revêtir le maillot parisien à 260 reprises jusqu’en 1984, il fut une légende corse. Pas à Bastia, mais chez le rival de l’AC Ajaccio. Entre 1967 et 1971, le « Chat » garde les buts d’une drôle d’équipe. En 1971, l’ACA termine sixième du championnat au cœur d’une saison héroïque avec une équipe qui comptait dans ses rangs Marius Trésor, Claude Leroy, Étienne Sansonetti et un certain François M’Pelé. Comme Baratelli, le Congolais va se faire happer par le PSG, mais plus tôt, en 1973. Auteur de 71 buts en moins de 150 matchs en Corse, l’attaquant va griffer le PSG pendant six ans, terminant son règne avec 95 pions en plus de 200 matchs. Encore aujourd’hui, il fait figure de légende dans le club parisien. Naturellement, entre l’ACA et le PSG, les échanges n’ont pas été aussi fructueux. Certains ont réussi dans un club, mais pas forcément dans l’autre (Patrice Loko), même si la plupart n’ont réussi dans aucune des deux institutions (André Luiz, Xavier Gravelaine, Kaba Diawara).

« Le transfert de l’été : Colonna à Paris »

Sportivement, les clubs corses et la capitale n’ont jamais évolué dans le même monde. Quand Bastia brillait sur la scène européenne dans la fin des années 70, le PSG était encore au biberon. Depuis, les Corses ont rarement été en mesure d’accrocher l’Europe à part – par exemple – en finale de Coupe de la Ligue 2015. En finale, Bastia prendra finalement 4-0. Par le PSG. Forcément. La revanche d’une dinguerie survenue six mois plus tôt. Janvier 2015, Bastia et Palmieri en passent aussi quatre à Thiago Silva et David Luiz à Furiani (victoire 4-2 après avoir été mené 0-2). Un match fou qui occupe une bonne place dans toutes les folies que l’on a pu apercevoir dans les rencontres entre Parisiens et Corses : la talonnade d’Ibrahimović face à Landreau, le bijou de Cavani, l’envahissement de la pelouse de Furiani au soir de la dernière journée de championnat 2004, le vrai-faux coup de bâton sur Lucas Moura de la part d’un supporter bastiais en août dernier, le match nul fou de 1995 avec le pion de Drobnjak à la 89e, l’ « Albanais de merde » vociféré par le coach François Ciccolini – déjà en poste – envers Lorik Cana dans un match disputé à huis clos au Parc des Princes au début des années 2000, le transfert raté d’Essien dans la capitale, le raté du Mexicain Ochoa qui, sans un contrôle antidopage douteux, aurait signé au PSG et non à Ajaccio, les gestes de premier secours de l’ancien Bastiais Frédéric Mendy pour sauver cet été un certain David Ginola. Bref, entre le PSG et la Corse, il s’est toujours passé quelque chose. Même en tribunes. Car avant les banderoles dirigées contre le Qatar entrevues à Furiani récemment, le Parc des Princes se distinguait dans ce domaine. Au début des années 2000, au cœur de l’été, on avait même pu lire au milieu du KOB : « Le transfert de l’été : Colonna à Paris » .

Dans cet article :
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