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Paris, l’embarras du choix
Le PSG est face à un dilemme : tout faire pour se qualifier pour le prochain tour de l'Europa League via un miracle ou privilégier son choc de dimanche face à Lille avec la place de leader de Ligue 1 en point de mire ?
En début de semaine, le Prince Tamin bin Hamada al-Thani est venu zieuter son nouveau joujou. Pour la première fois depuis son rachat, le Prince s’est présenté en chair et en os au Camps des Loges. Une visite expresse mais significative dans un club où rien n’est anodin. Alors que le club francilien vient de signer deux victoires de suite en Ligue 1, la fin d’année s’annonce bouillante malgré tout. Il reste trois matches au PSG, et peut-être à Kombouaré, pour bien figurer en Ligue 1 et en Coupe d’Europe. Deux objectifs fixés par ce même prince en début d’exercice. Disons le clairement, passer un printemps sans Europe serait le premier véritable camouflet de QSI.
Pour couronner le tout, le PSG ne domine rien du tout, sportivement parlant. S’il est le dauphin de Montpellier en championnat – seulement distancé par la différence de buts – le Qatar SG est à deux doigts de se faire gicler d’Europe. La faute à cette saloperie de match de Salzbourg où les Franciliens ont trouvé le moyen de perdre la partie et leur avantage particulier sur ces mêmes Autrichiens (victoire 3-1 au Parc, défaite 0-2 en Autriche). Donc, pour ce dernier match, les Franciliens sont à la place du con (troisièmes), à égalité de points avec le Red Bull, mais dans l’obligation de gagner tout en espérant un miracle de Bratislava contre Salzburg. Autrement dit, réaliser un exploit de la trempe de l’OM et de l’OL la semaine dernière en C1.
Ce PSG en est-il seulement capable ? Les pensionnaires du Parc des Princes peuvent-ils se survolter et tout donner contre des Basques déjà qualifiés et assurés de terminer premiers du groupe (Bielsa alignera une équipe B) ? On aimerait y croire. Un peu, au moins. Histoire d’avoir foi en eux. Mais force est de constater que le PSG n’a pas encore démontrer qu’il était une équipe capable de se sublimer cette année. Les exploits européens des années 90 semblent loin. Très loin. A la rigueur. Au bénéfice du doute, on va s’y voir. Mais la venue de Lille pour le choc de dimanche soir en championnat perturbe tout et change considérablement la donne.
Titulaires ou coiffeurs ?
La réponse ne va pas tarder à venir. Dès la composition d’équipe, on verra où Antoine Kombouaré a déplacé son curseur des priorités pour la semaine. Pour le moment, on est certain que Ménez ne sortira pas sa moquette ce soir. Le numéro 7 est blessé et a déclaré forfait (mollet droit). Il rejoint Chantôme à l’infirmerie. Deux pertes, clairement. Pour le reste, on ne peut que supputer. Dans les coulisses du club, on estime que le match le plus important de la semaine se jouera dimanche quand Kombouaré, lui, martèle en conférence de presse que Bilbao est le plus important.
Dès lors, que faire ? Persister avec Erding, Lugano, Bahebeck et Tiéné en Coupe d’Europe, ou continuer avec l’équipe type en espérant que Kevin Gameiro se refasse une cerise ? Choix difficile. Car si le PSG n’essaie pas, on le lui repprochera. S’il donne tout et ne réalise pas de miracle, il peut le payer dès dimanche soir. S’il se qualifie, la dynamique peut servir pour la suite. C’est à quitte ou double, en quelque sorte. Kombouaré pourrait même sacrifier son 4-2-3-1 pour partir avec une attaque à deux pointes (Erding – Gameiro). D’aucuns rêveraient d’une telle audace…
Quoi qu’il en soit, la bonne nouvelle pourrait venir du banc où Guillaume Hoarau devrait faire son retour, lui qui squatte l’infirmerie depuis août. Un beau geste pour fêter la fin du lock out NBA, sans doute. Clairement, un miracle est possible, même s’il faudra compter avec les amis slovaques en gardant les yeux rivés sur le smart-phone pour s’enquérir du score en Europe de l’Est. Si AK décide de faire tourner avant dimanche, les espoirs du Qatar reposeront en grande partie sur les contrôles approximatifs de Mevlüt Erding. A ce moment-là, il faudra bien plus qu’un miracle pour se qualifier…
Par Mathieu Faure