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Paris lancé, Lyon terrassé

Par Christophe Gleizes
Paris lancé, Lyon terrassé

Les Parisiens ont profité du week-end pour assommer une Ligue 1 qui leur est déjà promise. Zlatan a brillé, Ruffier s'est ridiculisé. Pendant ce temps, Marseille, Lens et Bordeaux engrangent, Lyon, Guingamp et Évian vendangent.

Au royaume des erreurs

La Ligue 1 a beaucoup de défauts. C’est un fait. Mais on ne pourra jamais la blâmer pour son côté extraordinairement homogène. Ce week-end encore, seules trois équipes mieux classées que leurs adversaires au coup d’envoi ont réussi à s’imposer. Dans ce microcosme harmonieux et uniforme, la décision, faute de hiérarchie claire, vient très souvent d’erreurs individuelles. Stéphane Ruffier en est le plus bel exemple : alors que son équipe résistait sans peine, le gardien a décidé d’offrir la victoire au PSG d’un contrôle légendaire. Même constat pour Jordan Ferri, auteur contre Metz d’une faute stupide dans sa surface à dix minutes de la fin, ou Prince Oniangue, qui a sabordé Reims à lui tout seul en étant expulsé face à Lens. Et quand ce ne sont pas les joueurs eux-mêmes qui prennent les choses en main, ce sont les arbitres qui les remplacent au pied levé. Il en va ainsi à Bordeaux de la main de Pallois non sifflée par Fredy Fautrel, du pénalty sur Bosetti oublié par Bartolomeu Varela et du but hors-jeu de Lille validé par Saïd Ennjimi. Sans parler de la faute évidente sur Zlatan Ibrahimović ignorée par M. Turpin ; même si dans ce cas précis, il est aussi humain de faire preuve de compassion.

Vous avez raté PSG/Saint-Étienne et vous n’auriez pas dû

Ce n’est pas tous les jours qu’ils retransmettent de la corrida à la télé. Dans le rôle du matador, Zlatan Ibrahimović a très vite fait comprendre aux Stéphanois qu’ils passeraient une mauvaise soirée. Omniprésent, le géant suédois s’est offert un hat trick de grande classe, écrasant toujours plus la Ligue 1 de son talent et de son aura. Quand en plus vous rajoutez au tableau un Javier Pastore inspiré, un Marco Verratti toujours gourmand et une magnifique inspiration d’Edinson Cavani, autant vous dire que les Parisiens sont repartis avec les oreilles et la queue, sous les acclamations d’un public ravi. Une note de 15 sur Canal + – assez inédite – viendra sanctionner la très bonne tenue de ce match, rendu totalement fou par l’énorme bévue de Stéphane Ruffier. Auteur d’un contre-son-camp au moment où le PSG, poussif, semblait englué dans ses habitudes estivales, le gardien stéphanois a libéré la boîte de Pandore et détruit psychologiquement ses coéquipiers transparents et fatigués, plus jamais en mesure de répliquer à la furie parisienne. Grâce à cette éclatante victoire, le PSG se replace sur le podium, qu’il ne devrait plus lâcher jusqu’à la fin.

L’analyse définitive du week-end : Rien ne va plus à Lyon

C’est toujours émouvant de voir un grand club sombrer. Déjà affaiblis par une avalanche de blessures et des polémiques en tout genre, les Lyonnais sont définitivement entrés dans la catégorie des losers sur la pelouse du stade Saint-Symphorien. Crise de septembre ou « crise de confiance » selon Hubert Fournier, toujours est-il que l’ancien septuple champion de France – ça nous rajeunit pas – est à la rue depuis le début du championnat. Après avoir déjà mis fin à une idylle de 18 années avec l’Europe, les jeunes pousses du centre de formation, au talent pour l’instant limité, ont cette fois concédé une nouvelle défaite face à un promu. Après une première mi-temps indigeste, les Rhodaniens ont pris l’avantage grâce à l’inévitable Lacazette, sur une contre-attaque pourtant mal menée. Malheureusement, la gestion du résultat n’est plus le fort de l’OL, condamné à l’échec par un pénalty évitable de N’Gbakoto à la 81e minute. C’est finalement l’acteur porno vénézuélien Juan Falcon qui leur a fait l’amour à quatre minutes de la fin, dans un stade Saint-Symphorien en délire. Auteur d’un coaching douteux, Hubert Fournier est plus que jamais en ligne de mire, même si Jean-Michel Aulas ne semble plus aussi tranchant qu’autrefois. Vivement le retour des cadres pour accrocher une 12e place en championnat.

La polémique de la machine à café : qui pour la suprématie bretonne ?

On avait quitté la Bretagne après la magnifique victoire de Guingamp en Coupe de France, face à l’éternel ennemi rennais. Humiliation. Mais la revanche est peut-être pour cette année. La nouvelle saison de Ligue 1 semble en effet bien partie pour rebattre les cartes de la suprématie régionale. Après un long passage à vide, les Rennais commencent à profiter à plein de l’effet Montanier, toujours plus perceptible la deuxième saison, et d’un recrutement de qualité. Face à Caen, les garçons de Salma Hayek ont confirmé leur renouveau et goûté à un parfum depuis longtemps oublié, celui de la réussite. Après trois matchs à l’extérieur, ils occupent ce lundi la cinquième place du classement, grâce à un jeu offensif de belle qualité. Sur leurs talons, à égalité presque parfaite, les Lorientais ont rassuré tout le monde ce week-end et prouvé que l’héritage de Christian Gourcuff ne resterait pas lettre morte. Faciles vainqueurs des Costarmoricains à domicile (4-0), les hommes de Sylvain Ripoll ont fait exploser la défense guingampaise en seconde période, inscrivant quatre buts en trente minutes. Une véritable débandade pour la bande à Jocelyn Gourvennec, pourtant dominatrice en première période, mais désormais relégable avec trois petits points. Les matchs d’Europa League cette saison leur promettent beaucoup d’émotions, mais aussi pas mal de difficultés physiques à gérer dans un championnat où ils ne surprennent plus.

Le top 5

– Zlatan Ibrahimović : De retour de blessure, le Suédois claque son triplé en faisant bien comprendre à Mustapha Bayal Sall qui est le patron. 83 buts et 27 passes en 96 matchs avec le PSG. Une orgie. – Dimitri Payet : Une frappe de près pour commencer, une tête plongeante de toute beauté pour conclure. Si vous êtes trop laxistes en défense, Dimitri vous le fait payer. – Ola Toivonen : Il y a bien un deuxième Suédois en Ligue 1, et le pire, c’est qu’il n’est pas dégueulasse. Grâce à son pénalty tardif, Rennes s’impose au finish devant Caen et se replace en cinquième position.
– Serge Gakpé : Le Franco-Togolais a délivré la Beaujoire face à Montpellier d’une frappe imparable, quelques secondes après avoir reçu un carton jaune. Ce qu’on appelle un double-double dans le jargon canari.- Valentin Lavigne : Il est là, l’inconnu du top ! Premier doublé pour lui, et avec la manière. Dans son sillage, Lorient corrige Guingamp 4-0.

Le geste

Le splendide contrôle extérieur de Stéphane Ruffier, visiblement pas adepte du lancinant « plat du pied, efficacité » . Le geste technique à retenir de cette quatrième journée.

Ils ont dit

« À chaque fois que l’on gagne, je suis content. » Marcelo Bielsa, enfin décrypté. « L’été est bientôt terminé. Les orages vont bientôt cesser et la foudre arrêtera de toucher les joueurs quand ils seront dans la surface. » Pascal Dupraz, poète des saisons. « Nous n’avons pas à rougir de cette défaite. » Franck Tabanou, sous le choc. « Ce n’est pas un Brésilien qui va nous sauver. » Hubert Fournier, à propos de Doria, le défenseur de Botafogo pressenti dans le Rhône. Et Juninho ? « Le discours est beaucoup plus facile à avaler quand ça vient d’une personne qui comprend le « verlan » et les expressions de certains jeunes. » Julien Bert-Fau, sous le charme de Willy Sagnol. « Comme je le disais à l’arbitre, ce sont des choses qui vont très vite, il a fait une erreur, il la reconnaît, c’est une satisfaction pour moi. » Claude Makelele, à qui perd gagne. « Je me suis fait expulser car j’ai demandé à M. Ennjimi pourquoi il avait exclu mon fils. J’ai eu la politesse de poser la question. Il s’est payé un trophée Girard à deux têtes. » René Girard, catalogué et coupable à chaque fois. « Falcao était indisponible. Je ne peux pas en dire plus. Je ne sais pas s’il va partir. » Leonardo Jardim, menteur-menteur. « Ah, il était blessé la semaine dernière ? » David Luiz, à propos de Zlatan Ibrahimović. « Je suis content d’être de retour, mais physiquement, je ne suis pas du tout à 100%. » Le Z, toujours au top.

Le tweet

Marco Verratti et le vigile du Parc

La stat

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