- Ligue des champions
- 8e de finale retour
- PSG/Leverkusen (2-1)
Paris, la force tranquille
Même avec une équipe largement remaniée, même mené rapidement au score, même, même, même... le PSG a battu le Bayer Leverkusen au Parc (2-1), grâce à Marquinhos et Lavezzi. Facile.
PSG – Bayer (2–1) Marquinhos (13′), E. Lavezzi (53′) pour PSG , S. Sam (6′) pour Bayer Leverkusen.
Laurent Blanc est un mec sympa. Quand il a vu le calendrier de l’équipe de son pote Hyypiä, il s’est dit qu’un déplacement au Parc et un autre à l’Allianz Arena dans la même semaine, c’était trop pour un simple Bayer Leverkusen. Déjà qualifié avant le coup d’envoi, le Président a donc donné à ses remplaçants l’occasion de marquer des points. Certains en ont profité. Marquinhos par exemple, encore buteur en Ligue des champions. Digne aussi, qui y est allé de sa passe décisive et de ses montées tranchantes. Cabaye, enfin. D’abord en difficulté dans un milieu expérimental, l’international cocorico a progressivement montré qu’il méritait qu’on lui donne sa chance dans le onze type. Pour Pastore, et surtout Rabiot et Jallet, le résultat est légèrement moins concluant. Peu importe, même avec ses seconds couteaux, le PSG a encore gagné (2-1) et rappelé à ses concurrents qu’il était plein de ressources.
Milieu bis
Pour recevoir les gars de Leverkusen, Lolo Blanc présente donc un milieu de terrain tout beau tout neuf. Cabaye-Rabiot-Pastore, ça fait trois belles gueules pour servir Ibrahimović & co. Problème : défensivement, c’est bancal. La bande à Sami Hyypiä entre comme dans du beurre dans le bloc parisien et ouvre tranquillement le score, d’un coup de caboche de Sam (6e). Les 2 000 fans allemands présents au Parc font la bringue, mais pas pour longtemps. Un premier face-à-face pour Zlatan, corner, tête de Marquinhos, 1-1 (13e). Un deuxième sur un délicieux service de Cavani, balle piquée, bam, sur la barre. Ça va un peu mieux pour Paris, qui trouve enfin ses attaquants, mais qui ne rassure pas complètement derrière. L’ami Jallet accroche Derdiyok dans la surface, pénalty. Rofles s’y colle, Sirigu le détourne en beauté. Ça fait trois pénos ratés sur quatre pour le Bayer en C1. Le PSG est dangereux presque à chaque fois qu’il se présente dans les trente derniers mètres, surtout quand Ibra et Cavani se trouvent, mais il est loin de sa maîtrise habituelle des débats. La faute à un bloc moins lié. La faute à un milieu remodelé à 100%.
Paris trop facile
Malgré le traditionnel (et facile) El Flaco bashing, la première période de Javier Pastore était plutôt correcte. L’Argentin s’est contenté de jouer juste et simple. Cabaye, lui, a d’abord semblé paumé avant de prendre peu à peu ses marques et le contrôle du milieu. La preuve avec cette interception qui amène le but de Lavezzi (53e), décidément en grande forme depuis la perte de son oncle. M. Bebék décide de faciliter la tâche des Parisiens en foutant dehors Can pour une « simulation » dans son propre camp. Bon. Entre-temps, Sirigu a profité des fissures de l’équipe bis parisienne pour rappeler à tout le monde que le PSG avait aussi un excellent gardien. En supériorité numérique, les locaux prennent définitivement le contrôle des débats et poussent pour plier la partie, mais Leno empêche Pastore de faire passer la mention de son match de « assez bien » à « bien » . Le PSG est tellement facile que Jérémy Ménez et Zoumana Camara ont droit à quelques minutes sur le pré. Vivement le tirage.
Par Léo Ruiz