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Paris, gare à la morsure
La malchance du PSG aux tirages au sort l'a donc, cette fois, (un peu) épargné. Sur son chemin, Manchester United, pas le meilleur des tirages, mais loin d'être le plus mauvais. Une certitude : Paris partira favori. Mais dans quel état seront les Red Devils dans deux mois ? Impossible de savoir.
Paris Saint-Germain – Manchester United
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En quoi est-ce un bon tirage ?
Les abonnés au câble le savent bien, le programme phare de la chaîne Paris Première est Ça balance à Paris. On s’y retrouve un peu : tirer Manchester United n’est ni totalement bon ni totalement mauvais pour le PSG. Côté positif : l’affiche, le frisson, les retrouvailles avec José Mourinho, la situation sportive actuelle des Mancuniens, autant perdus dans le jeu qu’au classement de Premier League (6e, à neuf points d’Arsenal, 5e). Quatre points qui allient autant la beauté d’une grande affiche avec un ancien triple vainqueur de la compétition, que le prétendu caractère abordable de celle-ci. Car le PSG part favori… pour le moment. Le problème, du côté des points négatifs, réside presque dans l’étendue du mal des Red Devils. Deux mois, c’est long. Mourinho sera-t-il encore là en février ? Pas sûr. Son éventuel remplaçant – peut-être un type qui a déjà éliminé le PSG l’an passé – saura-t-il redresser la barre ? Les maux actuels du club sont presque trop profonds pour être abandonnés comme tels, d’autant que la C1 représente désormais le seul moyen pour le club de sauver ce qu’il reste de prestige dans sa saison. Un mot, prestige, par ailleurs repris comme élément de langage par Zoumana Camara juste après avoir qualifié ce tirage de « correct » : « Pas mal de gens nous voient favoris, mais je le répète, on se réfère au prestige du club, pas à sa situation sportive. C’est une entité. » Bilan : on se méfie de l’institution, mais le tirage au sort est loin d’avoir réservé le pire aux Parisiens.
De quoi faut-il se méfier ?
Du loup qui dort. Comme développé plus haut, Manchester United reste un club dont l’histoire est peuplée de virages inattendus – demandez au Bayern – et, de fait, dont le cadavre bouge toujours un peu. Mourinho est tout à fait capable, comme face à la Juventus en phase de poules (1-2), de fermer le jeu, piquer en contre, et profiter d’un but contre son camp pour ramener une victoire inespérée. Pour rappel, ce 7 novembre dernier à l’Allianz Stadium, les Bianconeri avaient tiré 23 fois au but contre 9. Une statistique toutefois pour se rassurer : le PSG a terminé avec la meilleure attaque de cette phase de poules (17 buts), alors que Manchester a déjà encaissé plus de buts en dix-sept journées de championnat cette saison que sur les trente-huit de l’an passé (29).
Les retrouvailles avec José Mourinho
C’est un petit exploit : l’histoire ne recense aucun match officiel entre le PSG et Manchester United, aller-retour ou non. Les Anglais font même partie des rares anciens vainqueur de la compétition à n’avoir jamais rencontré le club de la capitale, avec Feyenoord (vainqueur en 1970), Aston Villa (1982) et le PSV Eindhoven (1988). Non, les vraies retrouvailles sont autre part, avec José Mourinho. Un bonhomme aux sourcils froncés et à la langue de vipère que les hommes de Nasser Al-Khelaïfi ont déjà croisé à deux reprises en C1, en 2014 et 2015, pour quatre matchs, une victoire au Parc, une défaite à Stamford Bridge à cause de Demba Ba, et deux nuls qualificatifs qui relevaient de l’exploit en 2015. Autant dire que niveau dramaturgie, on a toujours été servis.
L’anecdote pour briller en société
Un seul match dans l’histoire entre les deux clubs, oui, mais lequel ? C’était le 30 juillet 2015, dans le cadre du tournoi amical International Champions Cup, match que les Parisiens avaient remporté 2-0 sur des buts de Matuidi (25e) et Ibrahimović (34e). Red dingue de ça.
Par Théo Denmat