- France
- Ligue 1
- 8e journée
- PSG/TFC (2-0)
Paris gagne sans convaincre (bis)
3 jours après une victoire poussive à Valenciennes, le PSG a de nouveau offert une performance collective moyenne à ses supporters. Comme souvent cette saison. Mais l'essentiel est ailleurs et les Parisiens prennent les 3 points (2-0) face à des Toulousains malheureux. Idéal avant la réception de Benfica et le Classico au Vélodrome la semaine prochaine.
PSG – Toulouse FC : 2-0 Buts : Marquinhos (41e) et Cavani (79e sp) pour le PSG.
Ce PSG est agaçant, il peut gagner en marchant. Il sait aussi s’imposer uniquement grâce aux coups de pied arrêtés. Comme face à l’Olympiakos en Champions League, Paris a donc su exploiter parfaitement les corners et les coups francs. C’est d’ailleurs une faute anodine qui a permis aux hommes de Laurent Blanc de débloquer le tableau de marque face à des Toulousains bien en place. Peu avant la mi-temps, les Parisiens en difficulté avec leur football se font plaisir. Marquinhos, curieusement oublié, profite d’une bonne déviation de Verratti pour marquer en deux temps. 1-0, le Brésilien est un talisman, lui qui n’avait jamais marqué en pro auparavant vient de marquer 2 fois en 4 matchs. En seconde période, Cavani double la mise sur un pénalty inexistant et offre au Parc une victoire en trompe-l’œil. Car Paris inquiète un peu. À l’image de Ménez et Lucas. Ce soir, les deux hommes avaient enfilé leur cape d’invisibilité. Les deux joueurs qui disposaient d’une belle occasion de montrer leur talent n’en ont pas profité. Si le Français de retour à la compétition est excusable, le Brésilien reste une énigme. Entre lui et Pastore, Laurent Blanc doit désormais résoudre une équation à plusieurs inconnues.
Sauvetage sur la ligne parisienne
Pourtant, les potes de Matuidi avaient pris le match par le bon bout. En début de match, le PSG semble enfin décidé à passer par les ailes pour étirer le bloc toulousain. Délestés de leur fâcheuse tendance à forcer dans l’axe, les hommes de Laurent Blanc s’offrent une première occasion sous les yeux de Javier Pastore resté en tribunes. Rabiot profite d’une perte de balle toulousaine stupide pour centrer en retrait. Zlatan et Lucas oublient de se jeter. Mais Paris retombe vite dans ses travers, seule une charge du tank Abdennour sur Rabiot réveille le Parc. Les Parisiens peinent à insuffler du rythme et même Verratti rate des ouvertures faciles. En face, Alain Casanova est venu chercher un point, et tenter de gratter plus si jamais l’occasion se présentait. Comme tous les adversaires du PSG finalement. Pour autant, le pressing toulousain est bien en place et ralentit les transmissions. Lucas et Ménez sont sevrés de ballons. Ibra décroche beaucoup. Le Parc siffle dès la demi-heure de jeu pour sanctionner le peu d’allant des Parisiens. Mais comme souvent, Paris finit par marquer sur coup de pied arrêté. Les Parisiens ont le sourire, d’autant que juste avant la mi-temps Toulouse met le ouaï dans la surface de réparation parisienne. Verratti sauve sur sa ligne une belle reprise d’Abdennour.
Poteau de Rabiot
La physionomie ne change pas à l’entame de la seconde mi-temps. Le PSG joue par à-coups et Rabiot place un joli coup de casque sur le poteau. Abel Aguilar, lui, se permet de jouer les caïds et met un bon coup de coude à Zlatan. Un fou. Du coup, Laurent Blanc se permet de faire sortir son icône suédoise. Le PSG gère en bon père de famille et est à deux doigts de se faire surprendre sur un contre toulousain. Chantôme, auteur d’un match de porc dans son ancien jardin, manque de jouer les ex pénibles sur une belle ouverture. Mais il était dit que ce PSG avait la chance avec lui. M. Enjimni siffle un péno inexistant. Cavani en profite. Le PSG n’a pas été bon, mais il a pris 3 points. Visiblement, cela suffit pour le moment au Parc qui entonne des injures anti-marseillaises. Le Classico se prépare tranquillement.
Par Arthur Jeanne