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  • Lens/PSG (1-3)

Paris gagne en souffrant

Par Ronan Boscher
3 minutes
Paris gagne en souffrant

Paris vient à bout d'un match des plus bizarres. Une victoire, un Matuidi blessé, un Cavani buteur, mais expulsé dans un match devenu fou par la grâce de M. Rainville.

LensPSG (13)

A. Coulibaly (9′) pour Lens , Y. Cabaye (28′), Maxwell (32′), E. Cavani (55′) pour PSG.

Les Lensois pensaient sans doute, Kombouaré en tête, tenir le bon bout, dès la 20e minute. Présompteux ? Pas forcément. Face à une équipe parisienne qu’on disait au petit mental, à l’infirmerie pleine, braquer une ouverture du score dès la 10e minute, constater la sortie de Matuidi sur blessure dès la 20e qui oblige Laurent Blanc à un changement de système tactique précoce… il ne pouvait y avoir, franchement, meilleur scénario de victoire pour les Sang et Or. Cavani, qui arrivait enfin à tirer dans le cuir, grâce à de bons appels repérés parfaitement par les ouvertures millimétrées de Verratti, perdait même trois duels face à Rudy Riou, dont le dernier amène très involontairement la contre-attaque victorieuse des Lensois. Tout était parfait.

Lens perd pied en 6 minutes

Puis le match s’est retourné une première fois en 6 minutes, par deux invités surprises. Cabaye d’abord, en manque de jeu et de jus aussi sur le contre décisif de Koulibaly, buteur lensois (10′), égalise d’une frappe un peu moisie, aux 18 mètres, et un poil déviée (28′). Le pied droit de Maxwell ensuite. Après une sortie hasardeuse, au bord de sa surface, Rudy Riou dégage aux poings, mais le latéral brésilien, au rebond, à plus de 40 mètres, s’applique de son mauvais pied pour lober Riou et trouver le but déserté (34′). Séduisants mais menés en 4-4-2 (Pastore en électron libre derrière Cavani et Lucas), dans le doute mais efficaces en 4-3-3 à la sortie de Matuidi (Bahebeck prend le couloir gauche, Pastore passe aux cotés de Matuidi et Cabaye au milieu), les Parisiens rentrent au vestiaire avec l’avantage au score. La stratégie lensoise, qui consistait à utiliser le peu de ballons grattés pour foncer à l’avant et profiter d’une relative lenteur de la charnière Motta-Camara, n’aura été effective que 25 minutes.

L’arbitre perd pied en 6 minutes

On pensait dès lors la rencontre partie sur une autoroute, comme un match de Coupe de France où le petit qui y a cru s’apprête à couler avec les honneurs contre le gros. L’intuition se confirme dès la 55e. Maxwell, pied gauche cette fois-ci, tricote un petit pont-débordement sur son aile et centre au cordeau pour Cavani. L’Uruguayen amplifie une poussette de Gbamin, s’écroule et obtient le péno. L’expulsion du défenseur lensois aussi, qui prend là son second carton jaune. Le vice du gros qui paie contre le petit. Classique. Pour la belle histoire, Edinson se remet même en confiance, d’une chiche au milieu de la cage de Riou. Cavani croule sous ses partenaires, venus le féliciter chaleureusement. (3-1). Démarre alors un duel de saloon incroyable. Le Sud-Américain mime, comme à son habitude après chaque but, un coup de fusil vers les tribunes… lensoises. L’arbitre dégaine aussi son colt et adresse un premier carton jaune. Cavani, surpris, caresse le bras de M. Rainville pour explication, qui envoie une deuxième balle, à bout portant. 2e jaune et expulsion pour Cavani. Le flingue encore fumant, l’homme en noir voit une nouvelle fois rouge. Sur un corner offensif de Lens, Lemoigne balance gentiment, au premier poteau, Yohan Cabaye. Le capitaine nordiste en est quitte pour une spéciale Rainville : 2e jaune et rouge dans la foulée. Hop, vestiaire ! Voilà comment définitivement tuer un match qui ne méritait franchement pas ça et a perdu tout intérêt tant dans le suspense que dans le rythme, à 9 contre 10. Le comble dans tout ça ? Thiago Motta, qui dépanait en défense centrale, sort également blessé, peut-être par précaution. Laurent Blanc ne pourra pas goûter pleinement cette victoire. Pour la prochaine sortie à Nicosie, il devra vraisemblablement faire sans Ibra et Matuidi aussi, voire Motta. Et sans Cavani ensuite, pour la 11e journée de L1, face à Bordeaux, au Parc des Princes.

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