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- Ce qu'il fallait retenir de la 22e journée
Paris force 5… Monaco s’accroche…
Comme à l’époque de Pascal Nouma et Dely Valdés, le PSG en a passé cinq au FC Nantes. Une démonstration de force. Seule l’AS Monaco arrive à suivre le rythme des Parisiens (5 points de retard) puisque Lille est déjà dans le dur (10 points).
Paris ne rigole plus
L’aller avait servi de déclic aux deux équipes. Nantes dans la tête, Paris sur l’organisation tactique (c’était la première du 4-3-3). Le retour aura donné lieu à des claques. Cinq en tout. Comme souvent, les Parisiens ont optimisé au maximum leur force : les corners avec un nouveau but dans cet exercice, Zlatan Ibrahimović avec un énième doublé, son onzième en Ligue 1, et la conservation du ballon (quasiment 70% de possession). Ce PSG était beaucoup trop fort pour des Nantais dépassés par l’événement. Avec 50 points en 21 journées, les Parisiens rejoignent les temps de passage de l’OL de Gérard Houllier. Hier, c’était une rencontre limite malsaine. Bousculés et empruntés à Ajaccio, les Franciliens ont donné l’impression de ne plus blaguer. Boum ! Boum ! Boum ! Boum ! Boum !
Vous avez raté Rennes – Évian et vous n’auriez pas dû
Il y a quinze mois, le Stade rennais l’emportait au Parc des Princes, à neuf contre onze, avec une Salma Hayek en MILF parfaite sur la pelouse. Qu’il semble loin, ce match ! En si peu de temps, le club breton a changé son fusil d’épaule. Le plus beau décolleté mexicain n’est plus, Montanier peine à confirmer son passage à la Real Sociedad sur le banc rennais et l’équipe, dans son ensemble, fait de la peine. Après un triste 0-0 à domicile contre Évian Thonon (déjà le cinquième nul sans but pour les Rennais), on se demande dans quel projet s’inscrit le club de Romain Danzé. Pendant 90 minutes, Rennes n’a rien montré et l’ensemble manque de caractère. Il suffit de reluquer les gueules des Rennais lors du coup de sifflet final pour comprendre le mal qui ronge le club. Oui, Rennes joue le maintien. Salma, reviens.
L’analyse définitive du week-end
Lyon revient au galop. Quatrième succès consécutif pour les hommes de Rémi Garde après ce joli braquage en terre champenoise (2-0). Derrière les 3T du 69 (Bedimo, Fofafan et Lacazette), l’OL continue sa folle remontée. Finalement, 2014 réussit plutôt bien aux Gones. Même si la remontée n’est pas encore visible au classement (Lyon n’est que 8e), dans le jeu, il y a un vrai mieux. Il faut dire que depuis que Garde a arrêté de composer son onze de départ avec les arrêts maladie, son équipe ressemble à quelque chose, notamment dans la cohérence offensive. Et puis Grenier et Gourcuff aptes et efficaces en même temps, ça vous change un collectif. Lille peut trembler, après l’OM et Saint-Étienne, voilà un nouveau club en chasse.
La polémique de la machine à café
João Moutinho est-il tricard ? À en attendre trop du milieu de terrain portugais – ou en se trompant sur son profil – le public commence à s’impatienter autour de l’international acheté 25 millions d’euros cet été. À Toulouse, Claudio Ranieri a fait des choix forts. Notamment celui de le laisser sur le banc au profit de Kondogbia. Hasard ou pas, sans son numéro 8, Monaco est revenu de Toulouse avec les trois points et une maîtrise collective intéressante en seconde période. Mieux, Ranieri s’offre le luxe de sortir Falcao alors que le score n’était pas encore acquis. L’entraîneur italien a des couilles. Qu’on se le dise. Une victoire et des choix qui n’arrangent pas les affaires du Portugais dont on attend forcément plus. La jurisprudence Lucho González a encore de beaux jours devant elle.
Le top 5
Dario Cvitanich (Nice). L’Argentin a retrouvé le chemin des filets. Bon, c’était contre Ajaccio, en fin de match, mais comme le chantait la Compagnie créole, « c’est bon pour le moral » .
Yoann Jouffre (Lorient). Une patte gauche soyeuse qui permet aux Merlus de s’adjuger la couronne de Bretagne face aux Guingampais. Games of thrones, c’est de la rigolade à côté.
Siaka Tiéné (Montpellier). L’homme proclamé le plus mal habillé du championnat a claqué son petit but, du droit, pour valider la première victoire de Montpellier sous l’ère Courbis. Ça vaut bien un détour chez Kaporal.
Layvin Kurzawa (Monaco). Troisième but en quatre matchs de Ligue 1, le latéral gauche de Monaco a accueilli, à sa manière, l’arrivée de son concurrent Elderson Echiejile.
Zlatan Ibrahimović (PSG). 16e et 17e buts. 9e passe décisive. Le tout en marchant. Cet homme est inhumain.
Le geste
Pierre, feuille, ciseau. À ce jeu à la con, c’est Lucas Ocampos qui a gagné, hier. Sur une nouvelle friandise de James – sa neuvième en Ligue 1 – le Monégasque a mis les siens au chaud d’un ciseau très esthétique dans les ficelles toulousaines. L’ancien de River Plate confirme son statut de remplaçant prolifique après son but, victorieux, contre Saint-Étienne en sortie de banc.
Ils ont dit et ils n’auraient pas dû
« Tout m’inquiète en ce moment. Quand on fait des prestations comme ça, on ne regarde pas devant ! Ça fait longtemps que je ne regarde plus devant. Tant qu’on n’a pas de buteur, ça ne sert à rien de parler. » Francis Gillot qui souhaite la bienvenue à Guillaume Hoarau.
« Si on devait finir 17e, j’en serais le plus heureux. La famille de l’ETG est de retour et les mécréants qui l’enterrent vont devoir patienter pour être sûrs de leur coup. » Pascal Dupraz, décidément chaud pour ses mémoires.
« On n’a pas existé du début à la fin. » Michel Der Zakarian, pragmatique et SM.
Le tweet
Marion Aydalot s’ennuyait dimanche soir. LA VRP pour les sacs Louis Vuitton la plus connue du football français a donc décidé de faire dans la sociologie.
Tweet :
Pas de femmes, pas d’arabes, pas de noirs, pas de juifs…Bienvenue au CFC !
— Marion Aydalot (@MarionAydalot) 19 Janvier 2014
La stat
Avec 9 buts en 17 journées, Falcao connaît son début de saison le moins prolifique depuis qu’il a quitté River Plate. À sa décharge, le Colombien jouit d’une réglementation particulière : pas de penalty en sa faveur sans présence d’hémoglobine sur son corps christique.
par Mathieu Faure