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Paris fait son trou
Tombeur d’un Bastia inoffensif avec une équipe légèrement retouchée (3-1), le PSG a pris de l’avance en tête de la Ligue 1. Ménez et Lucas Moura ont fait la différence, Ibrahimovic a encore marqué.
PSG 3-1 Bastiabr>Buts : Ménez (57è), Ibrahimovic (70è, sp) et Lavezzi (89è) pour Paris ; Khazri (83è) pour Bastia
Une seule victoire en 2013, une élimination en Coupe face au voisin de troisième div’, aucun succès au Parc de son histoire et 47 buts encaissés en 23 matchs de Ligue 1 cette saison. Pour le PSG, ses stars et ses dix victoires en onze matchs, la venue du Sporting Club de Bastia dans la capitale n’avait à première vue pas grand-chose de préoccupant. A seconde vue non plus, finalement. Face à une équipe parisienne remaniée, les Corses ont tenu une mi-temps, avant de lâcher sous les accélérations de Ménez et Lucas Moura, puis de refaire illusion l’espace de cinq minutes. Sans briller, mais sans vraiment forcer non plus, Paris a fait la différence grâce à ses individualités. Et fait le trou en haut de la L1.
Sylvain Armand vs Jérôme Rothen
Pour ce match calé entre les rencontres internationales et la C1, Carlo Ancelotti a fait le choix de ménager plusieurs de ses cadres. Zlatan, Lavezzi, Matuidi et Jallet sont sur le banc, Sakho dans les tribunes. Résultat, Sylvain Armand est capitaine du PSG. Ça, plus Rothen (lui aussi capitaine) et Landreau sur le pré, ça donne un petit coup de vieux au public du Parc. A moins que ce ne soit plus vraiment le même. Bon, les locaux dominent clairement, s’approchent régulièrement du but de Landreau, mais Pastore réussit une passe sur vingt-cinq et Lucas Moura, joliment servi par Gameiro, dévisse seul face à la cage. Emmenés par un Rothen particulièrement motivé, les Corses se décident à sortir et allument quelques mèches, sans faire flipper plus que ça la paire Leonardo-Al-Khelaifi. Mais à trop sortir, les Bastiais s’exposent à la vitesse de Moura et Ménez en contre. L’ancien Romain accélère une fois, deux fois, croise son centre-tir que Gameiro semble pouvoir pousser au fond, mais non. Le tacle en bout de course du petit Kevin, à un mètre du but, ne trouve que le poteau. A part ça, pas grand-chose d’organisé. C’est la mi-temps, le public siffle et Carlo a l’air très énervé.
« Merci Landreau »
Pas pour autant de changement à la reprise, même si Ibra est parti s’échauffer. Les Parisiens repartent de l’avant, Marchal manque de peu le csc, puis viennent les cinq minutes de Landreau. L’ancien de la maison sauve d’abord les siens sur une superbe Madjer de Gameiro, avant de passer à côté, ou plutôt au-dessus, d’une frappe du gauche de Ménez (57è). « Merci Landreau, merci Landreau, merci. » Le Parc chambre, Ibra applaudit, Ancelotti respire. Pastore, lui, n’est décidément pas dans un grand soir. Hantz réagit et lance coup sur coup Jacques Faty et Anthony Modeste. Bam. Libérés, les Parisiens ont mis en route la machine. Très percutant, Lucas Moura fixe et déborde Palmieri qui le déstabilise… en dehors de la surface. Pénalty quand même, que Zlatan, entré quelques minutes plus tôt, transforme sans soucis (70e). Ménez, au bout d’un slalom en solo, est même tout proche d’enfoncer le clou. En face, Bastia ne propose rien. Pas une vraie occase. Jusqu’à ce coup-franc génial de Khazri, qui profite d’un Sirigu trop avancé pour pimenter un poil la fin de partie (83e). Le Tunisien passe même tout près d’égaliser dans la foulée, mais c’est finalement Lavezzi, sur un service de Chantôme, qui conclut tranquillement la soirée (89è). Ça fait 50 buts en 24 matchs pour la défense corse. Pas mal. Le PSG, lui, peut sereinement préparer le déplacement à Valence.
Par Léo Ruiz