- Ligue 1
- J36
- PSG-Rennes (4-0)
Paris, face à Rennes, égale le record de 2014
Timoré et méconnaissable en première période, le PSG a accéléré en seconde grâce à un bijou de Maxwell, avant que Zlatan et Cavani ne participent au festin pour battre Rennes (4-0). Avec ce succès, le club de la capitale égale le record de points obtenus en 2013-2014, tandis que les Bretons perdent encore des plumes dans la course à l’Europe.
PSG 4-0 Rennes
Buts : Maxwell (50e), Ibrahimović (54e, 78e), Cavani (91e) Il affiche trente-quatre ans au compteur, bientôt trente-cinq en août prochain, mais sa vision du jeu apparaît toujours aussi aiguisée, malgré le temps qui court. À l’occasion de l’ouverture du bal de la 36e journée de Ligue 1, Maxwell, celui qui a le plus impressionné techniquement Javier Pastore au sein de l’effectif du PSG, est venu rappeler d’une frappe limpide du droit qu’il demeurait encore un formidable danseur. Et que s’il n’était pas prolongé cet été, il manquerait aux nombreux amoureux de sa technique. Car grâce à son latéral auriverde et à un second acte plein d’autorité après un premier raté, le Paris Saint-Germain a sorti son match de l’impasse.
Ferveur absente et spectacle insipide
Dans une fin de saison où l’enjeu et la tension se sont peu à peu évanouis, Laurent Blanc tente tant bien que mal de maintenir en éveil ses hommes. « Il y a encore des choses à faire, des records à battre » , s’efforçait-il de marteler en conférence de presse d’avant-match. Près d’une semaine après la Coupe de la Ligue remportée, le coach parisien doit composer avec les absences de Rabiot (suspension) et Matuidi (blessure). Du coup, Motta et Stambouli accompagnent Pastore dans l’entrejeu, tandis que Cavani et Maxwell retrouvent une place de titulaire. Côté rennais, Rolland Courbis, privé de Diagne et Grosicki, tente un coup avec un inédit 5-4-1 et la première titularisation en L1 pour le jeune défenseur Joris Gnagnon. Après une minute d’applaudissements nourris en hommage à trois supporters du PSG décédés (dont Momo, l’animateur de Skyrock) dans un Parc des Princes largement clairsemé (pourtant annoncé à guichets fermés), l’entame se révèle timide. De part et d’autre. Paname tient le ballon, mais sa domination est stérile. Faute d’inspiration ou d’envie de la part de son équipe, Zlatan cherche vainement à lober Costil depuis le milieu de terrain. Ce qui a au moins le mérite de réveiller les siens après vingt premières minutes insipides. Dans la foulée, Di María oblige Costil à s’employer après un une-deux avec Ibra (23e), lequel manque deux minutes plus tard son enchaînement avant d’oser un piqué flirtant avec la barre transversale sur coup franc (36e). Regroupé très bas, le Stade rennais ne se signale que par les percées infructueuses de Dembele. Ou sur un tir lointain de Sylla (29e). Sans saveur. Tout comme cette dernière frappe de Di María avant que la pause ne vienne abréger les souffrances de tout le monde.
Le bijou de Maxwell, l’acrobatie du Z
Dernier à se signaler lors du premier acte, Di María est aussi le premier à se mettre en évidence à l’entame du second. Coup sur coup, l’Argentin sert Zlatan, puis Cavani qui manquent de peu d’ouvrir le score. Un réalisme défaillant que Maxwell, jusqu’ici très discret, va corriger de manière spectaculaire. Après une remise de Cavani sur une merveille d’extérieur du Z, le latéral brésilien mystifie Gnagnon d’un petit pont pour sa première et envoie une praline du droit qui heurte la barre avant de rentrer (50e, 1-0). Sortis immédiatement de leur torpeur, les Parisiens confortent dans la foulée leur avance grâce à une extension encore acrobatique de leur géant suédois (53e, 2-0).
La tête dans le guidon, Courbis opère deux changements et fait entrer Gourcuff ainsi que Boga. Le jeu breton retrouve alors un semblant de fluidité, mais les rares incursions de Sio (63e) et Gourcuff (67e) n’inquiètent nullement Trapp. Forcé de prendre des risques, le bloc rennais laisse des espaces derrière. Et si Zlatan, lancé dans la profondeur par Maxwell, rate son premier duel face à Costil, il ne gâche pas l’offrande de Pastore et claque son doublé d’une frappe soudaine (78e, 3-0). Sa 34e réalisation de la saison en L1 et la 150e toutes compétitions confondues depuis son arrivée à Paris. Avant que Cavani, lui, n’inscrive son 50e en Ligue 1 dans le temps additionnel (90e+2, 4-0). Paris enchaîne avec un quatrième succès consécutif en championnat. Surtout, à deux journées du crépuscule de la saison, le club de la capitale a égalé le nombre de points obtenus sur un exercice en 2013-2014 (89 points). En attendant la finale de Coupe de France contre l’OM qui se tiendra le 21 mai, les partenaires d’Ibrahimović se sont donné le droit de vibrer encore un peu.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Romain Duchâteau