- France
- Ligue 1
- 4e journée
- Paris /Saint-Étienne (5-0)
Paris explose Saint-Étienne
D'abord poussif puis étincelant, le PSG a facilement disposé à domicile de l'AS Saint-Étienne (5-0), grâce à une énorme erreur de Stéphane Ruffier et un triplé de l'incroyable Zlatan Ibrahimović. Avec ce très beau succès, les Parisiens montent sur le podium de la Ligue 1, un point devant leurs adversaires du soir.
S. Ruffier (24′ csc), Ibrahimović (41′) pour PSG
On l’avait un peu oublié, à force de voir son visage fermé et ses exploits répétés, mais Stéphane Ruffier est un homme ordinaire. Héros de la qualification des Verts jeudi dernier en Europa League, sélectionné en équipe de France quelques jours plus tôt, le portier stéphanois était l’atout numéro 1 de son équipe, privée de son capitaine Loïc Perrin. Un contrôle manqué et un but contre son camp plus tard, il a au contraire précipité la chute des siens face à un PSG jusque-là poussif et sans imagination (5-0). Toujours un peu ronflants en période estivale, les joueurs de la capitale ont profité de l’incroyable bévue du gardien international pour lancer idéalement une victoire plus facile qu’escomptée, et effacer avec la manière le triste match nul concédé à Évian.
Ruffier incontrôlable
Dans un début de match atone, mais animé par les subtiles simulations de Marco Verratti, aussi soyeuses que sa conduite de balle, le PSG ne se montre dangereux que sur coups de pied arrêtés. Par deux fois, Zlatan Ibrahimović tente sa chance de loin, mais ses frappes sont trop écrasées (11e, 17e). Omniprésent pour son retour, le géant suédois attendra la mi-temps pour parvenir à ses fins et claquer une tête rageuse sur un centre de Maxwell, laissant le portier des Verts brisé et impuissant (44e). Entre-temps, l’international suédois avait déjà hypnotisé le gendarme du Forez grâce à un pressing intense, provoquant en partie son erreur fatale (24e). Il aurait en outre dû obtenir un pénalty, si Clément Turpin n’avait pas épargné le supplicié du soir (59e). Embarqué sans retour dans une nuit solitaire, Ruffier encaisse les coups, la confiance en berne. Peu compatissant, son homologue Salvatore Sirigu se montre au contraire décisif à maintes reprises, en détournant notamment une superbe volée de Mevlüt Erding (35e) ou une frappe de près de Max-Alain Gradel (82e).
Zlatan indomptable
Au retour des vestiaires, l’opposition tant annoncée se transforme en corrida. Emmenés par un Ibrahimović de gala, bien secondé par Pastore ou Lucas, les offensives parisiennes percent et font terriblement mal à une arrière-garde remaniée. Avant de sortir sous les ovations du Parc, Zlatan marque par deux fois en deux face-à-face avec Ruffier (62e, 72e) et fête un nouveau triplé. Dans l’ombre du maître, Edinson Cavani se rappelle au bon souvenir des Parisiens d’une frappe limpide des 25 mètres qui fait mouche (63e). Transparents, dépassés, fatigués, les Stéphanois sont humiliés et lâchent psychologiquement. La fin de match n’est qu’une lente mise à mort, tempérée par la compassion de Laurent Blanc, qui fait entrer Bahebeck et Matuidi pour tenir le résultat sous les remerciements énamourés du public parisien. Grâce à ce succès éclatant, le PSG remonte sur le podium et s’apprête encore une fois à zlataner la compétition.
Par Christophe Gleizes