- France
- Ligue 1
- 19e journée
- PSG/Montpellier (0-0)
Paris exaspère son public
Le PSG a été tenu en échec au Parc contre un Montpellier organisé et malin (0-0). Le faible spectacle offensif a eu raison du public francilien qui a sifflé copieusement son équipe.
L’image fera partie des temps forts de la saison du club parisien. Un peu comme ce fameux match contre Porto où Carlo Ancelotti jouait sa tête. Le fameux coup de l’automne tendu dans la capitale, après les traditionnelles crises de novembre de « l’ancien PSG » . À la mi-temps, il pleut, et Zlatan regagne le vestiaire la tête basse, sous les sifflets. Contrairement à ce qu’il a pu se passer les précédentes saisons, la foule n’est pas constituée de clients qui ont payé pour ne pas avoir 0-0 à la mi-temps et qui ne pardonnent pas un autre résultat qu’une victoire. Les supporters, qui ont vu leur équipe perdre à Barcelone et à Guingamp, veulent du changement. Cette équipe, où l’avant-centre décroche pour tenter de trouver les solutions, mais où personne ne fait d’appels, risque de ne pas tenir son rang. Ça n’a pas manqué, elle laisse échapper deux points dans la course au titre.
Hilton dans le rôle de Thiago Silva
Mis en confiance par un tacle précoce de Thiago Silva qui lui vaut un avertissement, Courbis tisse sa toile face à la formation parisienne. Avec notamment un Joris Marveaux qui suit Marco Verratti même jusque dans les toilettes, l’équipe héraultaise arrive à ne pas être inquiétée malgré une faible possession de balle. Il faut dire que, avec Bryan Dabo arrière droit et Morgan Sanson à l’aile, « Coach Courbis » a de toute façon choisi une équipe la plus technique possible. Pour récupérer et relancer proprement. Le plan marche, Ibra et ses copains enragent un peu de voir de simples joueurs de Ligue 1 arriver à leur faire des crochets lorsqu’ils viennent presser. Comme un symbole, Hilton s’offre une belle feinte lors d’un rush sur le géant suédois. Et juste avant, parce que le football, ce n’est pas que de la poésie, il était allé taper dans les côtes de Thiago Motta au duel. Le MHSC n’est pas loin du hold-up, mais la reprise acrobatique de Sanson est signalée hors-jeu. Sur les 45 premières minutes, le PSG parvient à placer trois centres chauds, tous taclés énergiquement par la défense. Super.
Cavani ne se signale qu’avec des sifflets à sa sortie
Ça ne s’améliore pas forcément après la pause. Le public gronde encore plus fort à l’heure de jeu, après une tentative ratée de Lucas. Mais pousse son équipe dans la foulée, comme pour lui prouver ce qu’il attend. Du coup, les Parisiens dégainent leur temps fort. Après une grosse simulation de Lucas, qui n’est pas loin d’obtenir un péno, Thiago Silva place une belle tête croisée, qui n’est sauvée que par un Mounier qui se jette sur sa ligne pour la dégager du crâne. Blanc tente un coup et lance Rabiot et Bahebeck. À la place d’un Matuidi, applaudi, et d’un Cavani, conspué. Mais le coaching, c’est une nouvelle fois pour l’ancien entraîneur du président à Marseille. Avec la sortie de joueurs trop dans le collimateur après de multiples fautes, avec une technique de montée groupée sur les coups de pied arrêtés. Et même avec l’entrée de Souleymane Camara pour les dernières minutes en pointe. Une manière de dire qu’il y a un coup à faire face à cette bête blessée. Qui ne peut pas faire comme si elle ne saignait pas.
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Par Romain Canuti