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Paris éteint Quevilly

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Paris éteint Quevilly

Dire que Quevilly a fait jeu égal avec le PSG serait sans doute être en dessous de la vérité, ce soir. Les Normands ont mis le feu sans pause pendant tout le match, mais Erding leur a balancé un saut d'eau dans la tronche. Paris se paie une nouvelle finale, Quevilly reviendra nous dire bonjour dans une quarantaine d'années.

Stade Michel d’Ornano, 92e minute. Sur l’une des ultimes balles envoyées dans la surface de réparation parisienne, une main dévie le cuir. Monsieur Fautrel accourt, le bras tendu vers le point de penalty, les tribunes s’excitent. Pas de chance, la mimine est signée Passape, l’attaquant quevillais qui vient d’entrer en jeu. Les discours de Régis Brouard, présenté par les caméras de France 2 comme un nouvel Aimé Jacquet 98, n’ont donc pas suffi et le but d’Erding inscrit à la 50e envoie le PSG en finale de Coupe de France. Les amateurs n’ont pourtant pas grand chose à se reprocher.

Une tempête de 90 minutes

Dès l’entame du match, on comprend la stratégie parisienne : laisser l’adversaire attaquer comme un foufou et jouer en contre en attendant que la tempête se calme. Ce que n’avait sans doute pas prévu Kombouaré, c’est que les bourrasques dureraient 90 minutes. Les Quevillais débordent beaucoup sur les ailes, notamment grâce à Ouahbi, mais s’illustrent surtout par des frappes de loin, par Vaugeois (4e) ou Colinet (12e). Côté parisien, on constate que les dribbles de Sessegnon sont aussi connus en CFA qu’en Ligue 1 et que Giuly, seul joueur en verve lors du quart de finale face à Auxerre, n’a pas une grosse influence sur le jeu. Pour les occasions, il faut voir du côté de Clément et de ses trois frappes non cadrées de l’extérieur de la surface (7e, 22e, 30e). En voilà un qui repense sans cesse à son but inscrit contre Lille en tout début de saison…

Toujours est-il que la difficulté à cadrer les frappes constitue d’ailleurs un point commun entre les deux équipes. Si la balle va d’un but à l’autre sans arrêt, on doit attendre la 42e minute pour la voir menacer sérieusement un gardien. La frappe est signée Vaugeois, mais Edel -pas très rassurant ce soir- parvient à la dévier in extremis. Cette occasion précède une belle empoignade dans le camp quevillais, qui exprime l’engagement d’une équipe qui veut sauver sa saison et celui d’une autre qui veut son billet pour le Stade de France. Contredisant le lieu commun qui veut que le public “amateur” soit bon enfant, les supporters des Jaune et Noir ne se privent d’ailleurs pas pour envoyer des « Paris, on t’encule » ou des projectiles sur Sessegnon lorsqu’il va tirer un corner. La mi-temps calme un peu le jeu.

Une tactique simple

À leur retour sur le terrain, les deux clubs reprennent sur le même rythme, toujours imprimé par les Normands. Comme d’habitude, dans ce genre de match pro-amateur, l’issue se joue sur un détail. Centre d’Armand, déviation de Giuly, tête-réflexe d’Erding au premier poteau. Tout se passe en un clin d’œil, Rhoufir n’a pas le temps de réagir et le Turc marque le premier et seul but du match. Malgré ce coup de massue, la motivation de Quevilly semble décupler. Celle du public aussi. On laisse tomber les tap-taps pour siffler les remplacements parisiens et balancer des « Oh hisse enculé » à Apoula. Sur la pelouse, le PSG semble se concentrer sur une tactique simple déjà esquissée depuis le début de la partie : la faute à 35-40 mètres. Si le match était passé sur Canal +, Philippe Doucet nous aurait certainement sorti la statistique du nombre de coup-francs quevillais dans cette zone. Impressionnant.

Cela aurait d’ailleurs pu s’avérer fatal pour les joueurs de Kombouaré si, à l’orée des arrêts de jeu, la frappe enroulée de Laup avait terminé sa course au fond des filets au lieu de heurter bêtement le poteau. N’empêche, les Quevillais ont réussi un nouvel exploit ce soir : mettre de l’animation dans un match de Coupe de France autre que la finale. À côté de cette partie, les 120 minutes du Monaco-Lens de la veille ont paru durer une éternité. Pour ça, on remercie la banlieue de Rouen. Paris, lui, se fout de tout ça. La mission est accomplie et la coupe biennale n’est pas loin.

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