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Paris et l’OM main dans la main, l’OL s’énerve

Par Raphaël Gaftarnik et Christophe Gleizes
Paris et l’OM main dans la main, l’OL s’énerve

Des scores fleuves, des coups de génie, un duel qui se poursuit en haut du tableau, un OL renversant, un Jean-Michel Aulas déconcertant : oui, la Ligue 1 a fait les choses en grand avant d'entamer ses courses de Noël. Un beau cadeau.

Paris et Marseille se chassent sans éclat

Plus que jamais, Paris et Marseille se font d’indécrottables ennemis. Et que les amateurs de bon cinéma se rassurent, ils ne sont pas près de se lâcher. Lors de cette 17e journée, les deux larrons ont joué à se faire peur, ne glanant leur succès qu’avec une certaine peine. Ou peut-être était-ce du bluff. Pour le PSG, la réception de Nantes s’est muée en nouvelle ode à la gloire de Zlatan Ibrahimović, qui a rattrapé la médiocrité de ses partenaires en se fendant d’une efficacité folle. Un coup de patte, d’abord, un coup franc de bœuf ensuite : le Suédois « plus connu qu’Ikea » selon Björn Borg a sauvé les meubles pour son retour. Nantes, mis sur orbite grâce à une frappe limpide de Bedoya, mais injustement privé d’un but de Djilobodji ainsi que de l’expulsion de Verratti, aurait sans aucun doute mérité de ne pas rentrer à vide en Loire-Atlantique. Mais telles sont les lois de l’arbitrage et d’Ibrahimović, qui n’a trouvé joueur à sa mesure que dimanche soir en regardant Marseille-Metz depuis son canap’ en poils de yéti. Dimitri Payet, centreur chirurgical sur l’ouverture du score, passeur presque aveugle sur le second, et finisseur classieux sur le troisième, a lui porté l’OM sur ses épaules. Muets et malmenés pendant une mi-temps, les Marseillais s’en sont remis à leur maestro pour dégager les Grenats qui se mettaient en travers de la route qui mène à la place de leader. 3-1, l’OM a fait le boulot, de façon moins chatoyante qu’à l’accoutumée certes, mais l’essentiel est là. La passation de pouvoir n’a pas encore eu lieu et le point d’écart qui sépare le challenger brillant de l’ogre déclaré ne fait que grandir le spectacle. Dégainez les pantoufles, sortez le pop-corn : car si le blockbuster de l’année a connu un léger coup de mou dans l’action, la suite du film s’annonce exquise.

Le compte-rendu de Marseille-Metz

Le compte-rendu de PSG-Nantes

Vous avez raté Évian-Lyon et vous n’auriez pas dû

En ce dimanche après-midi d’hiver, à moitié déprimé, vous vous êtes peut-être posés dans le canapé râpé de votre salon en cherchant une alternative à cet Évian-Lyon qui se profilait. Faute d’opportunités, vous avez finalement assisté sous la couette à un début de match insipide et rugueux, dans un Parc des Sports d’Annecy taillé sur mesure pour le concert bi-mensuel de Pascal Dupraz. Vous avez sans doute pesté, changé de chaîne, refait de la tisane pour supporter la réalité. Soudain, au milieu d’un désert d’occasions aride et inhospitalier, Cédric Barbosa est descendu du ciel. Toujours aussi doué à 38 ans, le milieu offensif a nettoyé la lucarne d’Anthony Lopes d’un coup franc parfaitement enroulé, que n’aurait pas renié Daniel Wass (28e). Le début d’un match de folie qui aurait pu voir Évian plier le résultat, si Clarck N’Sikulu n’avait pas croqué deux énormes occasions juste avant la mi-temps. Malmenés, les Lyonnais s’en sont remis à l’indispensable Lacazette pour réagir au retour des vestiaires. Désormais meilleur buteur du championnat, l’international français a signé un doublé salvateur qui a assuré la victoire à son équipe, d’une frappe puissante sur corner (81e), puis sur un penalty décisif dans les arrêts de jeu (94e). Entre-temps, il avait déjà directement provoqué le but égalisateur de Yacine Benzia (62e), juste avant que Cédric Barbosa ne signe lui aussi un doublé (64e). Intense, le spectacle ne s’est en outre pas limité à la pelouse. Bien garnies pour l’occasion, les travées savoyardes ont vibré comme rarement pour le derby du Rhône-Alpes. Cerise sur le gâteau, Pascal Dupraz s’est une nouvelle fois fait exclure par Tony Chapron pour contestations répétées. Prophète en son pays, le technicien a rejoint les tribunes à l’heure de jeu sous les ovations d’un public ravi du spectacle et du one-man-show. De quoi méditer un peu pour envoyer du jeu en conférence de presse.

Le compte-rendu d’Évian TG – Lyon

L’analyse définitive du week-end : La Ligue 1 est le plus beau championnat du monde

On connaissait déjà la fantastique homogénéité de notre belle Ligue 1, ses leaders qui se tiennent en un point, ses petites équipes qui ne lâchent rien, ses défenses regroupées qui préservent le match nul avec panache. Jamais démenti, le suspense est plus que jamais d’actualité en France, où six points seulement séparent le SC Bastia, dernier du championnat, du TFC, bien calé dans le ventre mou. Tandis que Marseille et Paris se tirent toujours la bourre en haut du classement, on retrouve entre ces deux mondes une multitude d’équipes ambiguës et déroutantes, capables du meilleur comme du pire. Très heureux face à Rennes, après la claque reçue à Saint-Étienne, Rolland Courbis a parfaitement résumé la situation en conférence de presse : « En trois jours, on passe d’une extrémité à l’autre » . Quand on ajoute à cette incertitude permanente une orgie de buts, force est de constater que la Ligue 1 n’a rien à envier aux meilleurs championnats européens. Quand l’Angleterre s’est ennuyée (18 buts) et que les supporters espagnols (20 buts) et italiens (24 buts) se sont serré la ceinture, les spectateurs tricolores en ont eu pour leur argent avec 36 buts marqués ce week-end. Auteurs d’une belle semaine, les Guingampais ont puni le stade de Reims (3-2), Nice s’est relancé face à Caen (3-2) et Bordeaux a fait parler la poudre contre Lorient (3-2). Un incroyable feu d’artifices ponctué – excusez du peu – par de véritables merveilles ! Entre la panenka de Bauthéac, l’extérieur du droit de Berbatov, la frappe pleine lucarne de Bedoya, la volée de Jacobsen, le piqué de Payet ou les coups francs de Zlatan Ibrahimović et de Cédric Barbosa, la Ligue 1 a envoyé du pâté en quatre dimensions sur les écrans. Même le LOSC, d’ordinaire peu flamboyant, s’est appliqué pour faire marquer Idrissa Gueye au terme d’un mouvement collectif de toute beauté, dans un stade de France bien rempli pour l’occasion. On est en droit d’en redemander.

Le compte-rendu du samedi soir fou de Ligue 1

La polémique de la machine à café : Aulas, génie ou crevure virtuelle ?

JMA est passé de l’autre côté de la barrière. Dimanche, sans doute encore empreint des effluves de bonheur qui ont entouré la victoire de l’OL face à Évian, le président des Gones s’est livré à son activité favorite : la passe d’arme sur Twitter. Mais si, habituellement, sa mauvaise foi prête à sourire, la véhémence dont il a fait preuve hier soir sur le réseau social interroge. Car, en répondant à certains supporters stéphanois qui l’interpellaient, @JM_Aulas a perdu toute retenue, se fendant de réponses dignes d’un PMU arrosé par les ballons de rouge. Un gamin de 8 ans séché, une jeune fille éclaboussée, JMA n’a épargné personne, pas même femmes et enfants. Dès lors se pose la question de l’éthique à laquelle les dirigeants de clubs doivent s’astreindre. Car si les piques et autres accrochages entre acteurs du football font partie du jeu, la vulgarisation des rapports entre le président de l’OL et les supporters lambdas ne peut qu’interpeller par son manque d’à propos. Et si les fans du club rodhanien verront dans ces sorties en 140 signes une défense de l’institution lyonnaise, le scepticisme est de rigueur. Car la frontière entre réaction et beaufitude vient sans doute d’être franchie.

JMA répondant à une jeune fille. Et non à MP

Ils ont dit

Patrice Garande, la chance au tournant : « On est en plein dans une période difficile, avec des faits de jeu défavorables, rien ne tourne pour nous. Le 3e but par exemple, c’estVideo Gag. (…) On est poissards, mais si on est dans cette situation, c’est de notre faute. » – Simon Pouplin, enfin titularisé : « C’est une victoire qui fait beaucoup de bien, car le club était dans une situation délicate. (…) Je sors de deux saisons éprouvantes avec Sochaux, je sais ce que c’est que l’urgence de points. Je n’ai pas envie de revivre ce genre de galère. Plus tôt on aura les 42 points, mieux ce sera. » – Christophe Galtier, expert-comptable : « Nous ne sommes pas faciles à jouer et nous ne sommes pas toujours brillants également, mais nous avons 32 points, cinq de plus que la saison dernière à la même époque. » – Philippe Montanier, jusqu’au cou : « On savait que cette série d’invincibilité allait se terminer un jour ou l’autre. Le football est impitoyable et nous ramène à la réalité. C’est la soirée de merde, mais on sait qu’il y en a quelques-unes comme ça dans une saison. » – Ahmed Kantari, désolé du spectacle : « Le terrain était pourri, c’était compliqué de jouer au ballon dessus, donc forcément ce n’était pas très beau à voir. » – Jean-Luc Vasseur, mathématicien : « On perd 3-2 comme on aurait pu gagner 5-3. (…) Je pense que ce match, si on le rejoue dix fois, on le gagne neuf fois. » – Cédric Barbosa, théoricien de la relativité : « Ça fait plaisir de marquer deux buts, mais malheureusement ils ne servent à rien. » – Pascal Dupraz, la théorie du complot : « J’en suis au quinzième ralenti, Adrien Thomasson prend le ballon de la poitrine, mais rien que de le dire on va me prouver le contraire. (…) Tout est construit pour que le football se joue entre seize clubs comme les franchises de hockey sur glace aux États-Unis. On fait notre petite cuisine tous ensemble sans place pour les petits clubs valeureux, mais faites-nous confiance, on tentera de rester en Ligue 1 pour qu’on embête. Je suis malheureux pour les joueurs qui ont fait une superbe performance. Notre colère est rentrée, car nous sommes des gens courtois et honnêtes. »

Le top 5

Alexandre Lacazette marche sur l’eau contre Évian avec un nouveau doublé. Et de 13.- Cheik it, Cheick it. Diabaté est un Outkast dans sa tête, mais Diabaté marque. Hey ya !- Un, dos, tres. Ricky van Wolfswinkel est enfin sorti du placard. Un véritable coming-out. – Dimitri Payet. Didier, donne-lui les clefs.- Claudio Beauvue, beau prix : celui d’artilleur doué d’un Guingamp devenu sexy.

Le geste

Gardiens chafouins à l’honneur

– Anthony Lopes n’aime pas Sougou (difficile à blamer).

– Rémy Vercourte n’aime pas les panenkas

Le tweet

La stat

Incapable de tenir le résultat face à Lens dans les dernières minutes du derby, le LOSC a enchaîné un huitième match sans victoire en championnat. Morosité toujours, cela fait maintenant trois défaites consécutives pour Nantes et Bastia.

⇒ Résultats et classement de L1

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