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- Ce qu'il faut retenir de la 12e journée
Paris et Évian peuvent s’inquiéter, Lacazette empile
Marseille conserve son petit matelas d'avance sur Paris avant le Classico, Évian s'enlise pendant que les promus se défendent. Et Nicolas Rainville a fait son retour, en sortant un carton rouge.
Marseille sait aussi « gagner moche »
Le PSG pensait que tenir son titre allait être une formalité. L’AS Monaco s’était allégée d’un James Rodríguez et d’un Radamel Falcao, Lyon déclinait et Marseille conservait les mêmes joueurs que la précédente saison, loin d’être folichonne. Paris pouvait donc voir venir et continuer à gagner, comme contre Lorient, malgré « la pire première période » de l’ère Laurent Blanc, de l’aveu du propre intéressé. Un luxe que semble désormais pouvoir s’offrir l’OM de Bielsa. Oui, l’actuel leader de la Ligue 1 a montré qu’il savait aussi gagner un match loin d’être maîtrisé, comme contre Lens, dimanche soir. Le PSG peut légitimement commencer à s’inquiéter. Le « gagner moche » n’est désormais plus sa seule propriété. Et si, en plus, le Lyon de Lacazette continue d’être aussi indomptable que depuis le début de l’automne, Paris devra aussi batailler avec ces Gones adeptes du « gagner beau » . L’équation commence à sérieusement se compliquer. Le coefficient suspense L1 ne demandait pas mieux.
⇒ Le compte-rendu du match Marseille/Lens (2-1)
Vous avez raté Metz-Caen (3-2) et vous n’auriez peut-être pas dû
La rencontre proposait déjà le retour au sifflet de Nicolas Rainville, homme du « terribeule arbitrèdge » de Lens-Paris. À Saint-Symphorien, il désigne le point de penalty pour Metz et expulse – logiquement – le néo-Caennais Yahia. À 2-2, à la 88e minute. Très très costaud pour un mec qui a tourné dans une lessiveuse pendant une semaine. Au-delà de ce fait de jeu, les promus de l’exercice 2014-2015 font plaisir. S’ils doivent redescendre dès cette année, ils le feront au moins par le jeu. La preuve avec cette opposition qui a accouché de 5 buts en Lorraine. Et le discours de l’entraîneur défait, Patrice Garande, différait de certains pisse-froid, plus prompts à bougonner sur les erreurs défensives que par la production de jeu : « Quand je vois ce qu’on a fait à Metz, j’ai plutôt confiance dans l’avenir » . Enfin, le néo-Messin Modibo Maïga y est allé de son doublé. La dernière fois qu’il avait connu pareille aventure en L1, en octobre 2011 contre le Téf avec Sochaux, le Malien était chafouin : « Une bonne réponse aux gens qui ne connaissent pas le football. Cela va leur faire fermer leur grande gueule (…). Je m’en bats les couilles… » Contre Caen, Modibo avait le sourire. Madiba Maïga.
L’analyse définitive du week-end : Évian va descendre en L2
Les Haut-Savoyards s’étaient maintenus les saisons dernières à coups de grosse baraka, d’un gros mental, mais aussi grâce à un pointeur efficace devant, Kévin Bérigaud. Parti à Montpellier cet été, il a donc laissé l’ETG avec les seuls baraka et mental. Enfin mental seulement, et encore. Après la fébrilité désastreuse de Jesper Hansen, Dupraz a lancé à l’Altrad Benjamin Leroy dans les bois. Et il n’a malheureusement pas réussi à faire mieux : emmêlé dans ses propres bras sur l’ouverture du score de la tête de Kévin Bérigaud justement, il faisandera aussi une sortie aérienne sur ce même Bérigaud, à un centimètre du doublé sans un sauvetage de Cambon, et ponctuera sa rencontre par un dégagement raté, droit dans les pieds d’un Montpelliérain qui centrera pour Mounier. 2-0. Si un maintien ne s’assure jamais par un bon gardien (jurisprudence Mémo Ochoa à l’AC Ajaccio), il semble en tout cas impossible avec des passoires, ou dit plus poliment, des portiers en manque de confiance.
La polémique de la machine à café : Bordeaux-Toulouse est-il vraiment un derby ?
Les nuls en géo parlent de derby d’Aquitaine alors que les plus informés le qualifient du derby de la Garonne, voire du « Garonnico » . Mais le contraste était plutôt saisissant, à quelques heures d’intervalle, entre l’ambiance constatée à la Beaujoire pour le Nantes-Rennes et la tristesse de Chaban, pour ce deuxième Bordeaux-Toulouse de la semaine : pas un chat dans les tribunes – à peine 17 000 personnes – et des tonneaux de flotte à faire fuir aux abris les premiers rangs. Un manque total de respect pour la pluie, selon les Bretons, qui ont d’ailleurs un amour particulier pour ce dicton : « Il ne pleut jamais en Bretagne. Enfin si : que sur les cons » .
⇒ Le compte-rendu du match Bordeaux-Toulouse (2-1)
Le top 5
– Alexandre Lacazette, qui a montré qu’on pouvait revenir à la conduite de balle précise et aux frappes en dehors des 18 mètres.
– Vinphane Enyuffier : les portiers lillois et stéphanois ont arrêté chacun, magnifiquement, un péno. Main opposé pour eux. Le plus beau des arrêts de gardien.- Marc Planus : le 40e choix de Willy Sagnol en défense centrale a marqué pour son retour. Un but de vilain, mais un but quand même. Un renard de Gironde.
– Grégoire Puel, habituellement sifflé, envoie une mine parfaite contre Lyon, avant de sortir blessé. Guignard.- Alayxis Romao : C’en est fini pour l’état de grâce de l’ancien Lorientais qui est revenu à ses fondamentaux, l’expulsion.
Ils ont dit
– « Dans ces cas-là, je serais plutôt de l’avis de laisser l’avantage à l’attaque. Évidemment, ici, ça m’aurait bien arrangé. » Philippe Montanier, à propos du premier but refusé à « Habibabibou » , Pedro Enrique ayant centré en dehors – mais c’est pas sûr – des limites du terrain. – « C’est bien beau de dire qu’on leur a posé des problèmes, au final on repart avec 0 point. Donc forcément : de la déception et beaucoup de frustration. On va féliciter l’OM. » Antoine Kombouaré qui ne peut pas toujours faire des miracles. – « Il n’y a pas d’agressivité, il y a un manque d’énergie. Je ne sais pas pourquoi. J’essaie de trouver de bonnes solutions. Je suis encore l’entraîneur de Bastia, donc le temps que je le serai, je vais essayer de les faire réagir, tout simplement. » Claude peut arrêter de réfléchir. Depuis ce midi, il n’est plus l’entraîneur du Sporting. – « Ce soir, c’est l’anniversaire de mon épouse. Donc je l’embrasse. Bon anniversaire. » Christophe Galtier, qui passe donc son dimanche soir sur le plateau du Club du Dimanche, sur beIN Sports. Logique romantique.
Le tweet
Un 2 novembre, peu avant une heure du mat’, Jean-Michel Aulas s’est cru sur un skyblog ou s’est fait piquer son smartphone. « Ghettolas » .
La spirale progresse bravoà Alex d’être s k’il è , à Max d’être venu avc moi à Nice à ts joueurs d s’être arrachés Hubert d fer l’unanimité
— Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas) November 2, 2014
⇒ Résultats et classement de L1
Par Ronan Boscher