- Ligue 1
- J2
- Rennes-PSG (2-1)
Paris, et déjà une de chute
Totalement hors du coup au Roazhon Park ce dimanche soir, le PSG n’est déjà plus invincible dès la 2e journée de Ligue 1, la faute à des Rennais bien plus tranchants et volontaires. Un cas de figure qui, à défaut de tout remettre en cause, peut poser plusieurs interrogations au sein de la formation parisienne.
Il n’y avait qu’à voir le visage fermé de Thiago Silva, quelques minutes après le coup de sifflet final, pour comprendre. « C’était un match difficile et c’est difficile de parler. On a bien débuté, on a ouvert le score, puis on s’est relâchés un petit peu. Je ne sais pas pourquoi on a perdu notre concentration.(…)On doit relever la tête et penser au prochain match, essayer d’être meilleurs et oublier tout ce qui se passe aujourd’hui car ce n’était pas le vrai PSG qu’on connaît » , clamait, un poil vexé, le Brésilien au micro de Canal + juste après le coup de sifflet final. Sans rythme d’abord, sans idée ensuite, son PSG n’a pas su trouver la solution face à une formation rennaise emballante et surtout bien plus méritante que son adversaire du soir. Et, s’il ne faut pas tirer de conclusions hâtives, comme après seulement deux journées de championnat, il ne faut pas non plus se dérober au moment d’analyser les manques importants qui demeurent depuis trop longtemps au cœur de cette formation parisienne. Ceux-là même qui sont apparus durant la totalité de la rencontre de ce dimanche soir.
Sans idées, c’est plus compliqué
S’il est évident que certains cadres, à l’image de Thiago Silva ou Marquinhos, n’ont pas été à la hauteur du rendez-vous et le seront certainement durant le reste de la saison, certaines carences déjà entrevues lors de la fin de saison dernière, mais aussi lors de la 1re journée de championnat face à Nîmes, sont réapparues à Rennes. Encore une fois, comme face aux Crocos où la VAR les avaient délivrés, Paris a ouvert le score sur un coup du sort et cette passe terrible dans sa surface de Da Silva bonifiée par un Cavani opportuniste (36e). Une réalisation qui a d’ailleurs longtemps été la seule et unique frappe cadrée parisienne au cours de cette rencontre. Encore une fois, les latéraux du soir ont été en grande difficulté, Meunier ayant même dû laisser sa place à l’heure de jeu au jeune Dagba pour stopper l’hémorragie.
Encore une fois, Areola, dont le statut de numéro 1 ne souffre aucune contestation depuis la fin de la préparation, ne s’est pas montré impérial sur le deuxième but rennais. Une nouvelle fois, lorsque Neymar est absent et que Verratti est bloqué par le milieu adverse, le PSG ne parvient à imprimer un rythme soutenu, à se créer des occasions franches dans le jeu. La preuve : les meilleures situations se sont déroulées sur coup de pied arrêtés, avec cette tête de Cavani repoussée par le montant de Salin (14e), ou via un exploit individuel, de Mbappé forcément, qui s’était permis de laisser Da Silva sur le bas-côté (39e). Trop insuffisant pour espérer mieux, même en début de saison, surtout face à une équipe rennaise qui a tout fait (et bien fait) pour réussir sa rentrée à domicile.
Une petite alerte, seulement ?
Alors oui, on pourra rétorquer à cela que le FC Barcelone a chuté sans séduire lors de son entrée en lice ce week-end à Bilbao, ou que le Bayern a été tenu en échec par le Hertha Berlin à domicile lui aussi. Que ces équipes sont faites pour être performantes au printemps, là où leur saison se joue véritablement en fin de compte. Reste que dans le cas du PSG, dont les traces de la fin de saison dernière n’ont visiblement pas encore toutes disparu après l’été, ce premier revers précoce doit servir d’avertissement pour ne pas replonger dans le marasme dans lequel il était empêtré. Les deux dernières fois où Paris a perdu si rapidement en championnat, en 2011-2012 lors de la 1re journée et en 2016-2017 lors de la 3e journée, il n’a pas réussi à empocher l’Hexagoal qui lui semblait promis. Une anecdote pour superstitieux au pire, ou alors peut-être un peu plus.
Par Andrea Chazy