- Liga
- J26
- FC Barcelone-Celta Vigo (5-0)
Paris est prévenu : le Barça est chaud
Avant de rêver d’une remuntada chimérique face au PSG, les Blaugrana se sont amusés à détruire le Celta de Vigo (5-0). Un succès, estampillé Messi et Neymar, qui rend au Mes que son costume de leader de Liga et permet à tous ses supporters de se prendre à rêver...
FC Barcelone 5-0 Celta Vigo
Buts : Messi (24e, 64e), Neymar (40e), Rakitić (57e), Umtiti (61e) pour le Barça
En un instant, Messi transforme un ballon anodin au centre du pré en une ouverture du score délicieuse. Puis, en un caviar dans le dos de la défense, il permet à Neymar d’y aller de son golazo d’un lob piqué qui se mue en sombrero sur le portier adverse. Deux éclairs de génie qui, en l’espace d’un quart d’heure, ont raison des velléités galiciennes et rendent au FC Barcelone son statut de leader du championnat d’Espagne. Surtout, à quelques jours du huitième retour de C1 face au PSG, l’Argentin rappelle pourquoi il est le meilleur d’entre tous. Quand les bons attaquants inscrivent de beaux buts et les bons meneurs délivrent de superbes ouvertures, lui se charge de tout et fait de l’impossible une mission à portée de main. D’autant que cette forme étincelante – 14 buts sur ses 27 dernières frappes cadrées – juxtaposée à celle de Neymar – qui réussit pas moins de huit dribbles lors du premier acte – le Camp Nou et toute la nébuleuse barcelonaise ne peut que se persuader que l’exploit européen est dans leurs cordes.
Le Camp Nou fête sa MSN et honore son Lucho
Pour sa première depuis l’annonce de son départ en juin prochain, Luis Enrique se la joue conservateur. Malgré le huitième retour de Ligue des champions à disputer dans le milieu de semaine, il aligne un onze presque de gala, sans Iniesta, mais estampillé MSN, histoire de confirmer le all-in de son Barça pour la Liga, la remuntada face au PSG semblant plus illusoire qu’à portée de pied. De ce choix fort, les Blaugrana sortent grandis face au Celta qui, bien qu’armé des meilleures intentions du monde, se noie sous les accélérations à répétition adverses.
Puisqu’avant les deux chefs-d’œuvre du premier acte, qui portent tous deux le sceau de La Pulga, le Barça dispose de nombreuses opportunités pour ouvrir le score. La plus dangereuse, qui remet sur le devant de la scène la doublette argentino-uruguayenne, voit d’abord Luis Suárez tutoyer le montant droit avant que son comparse Messi ne lui rende la pareille sur le renvoi. Dans la foulée, la chance quitte définitivement les Galiciens et permet au Camp Nou, avant la rentrée aux vestiaires, d’ovationner l’entraîneur asturien aux quelque huit titres en deux ans et demi.
Bienvenue dans le monde de Messi
Loin de permettre au Celta de retrouver ses esprits, la pause recharge les batteries catalanes à 100%. De fait, la physionomie reste identique, la défense suicidaire du Toto Berrizo, adepte du marquage individuel, souffre le martyr. Si bien qu’en l’espace de six minutes, soit de la 57e à la 63e, le Barça amplifie son avantage jusqu’à la manita. Dénominateur commun de ces trois pions, Lionel Messi malaxe l’arrière-garde galicienne dans tous les sens : d’abord en entamant l’action amenant le but de Rakitić en position de hors-jeu, puis en servant le talisman Samuel Umtiti – 16 matchs de Liga, 16 succès – qui s’est déniaisé en tant que buteur sous les couleurs azulgranas, et enfin en y allant de son doublé personnel après avoir passé en revue les plots celtiñas. Bref, une orgie qui confirme le statut d’extraterrestre de La Pulga, à la manœuvre sur chaque offensive, et qui compte déjà 40 pions et 15 passes décisives dans sa saison. Surtout, la prestation divine du quintuple Ballon d’or ne fait que chauffer à blanc le Camp Nou en vue de la rencontre décisive de mercredi. Si impossible n’est pas français, il est encore moins catalan.
Résultats et classement de Liga Retrouvez toute l’actualité de la LigaPar Robin Delorme