- Coupe de France
- 16es
- PSG-Strasbourg (2-0)
Paris éjecte Strasbourg
Placé en tête grâce à un but précoce de Cavani, le PSG n'a ni tremblé ni brillé pour sortir le Racing de la Coupe de France mercredi soir (2-0).
PSG 2-0 Strasbourg
Buts : Cavani (4e) et Di María (80e) pour le PSG
Une salle, deux ambiances. Qu’attendre d’un seizième de finale de Coupe de France pris en sandwich entre les rendez-vous multiples posés sur la route d’une deuxième partie de saison ? « Je veux juste éviter le match pourri » , glissait mardi Thierry Laurey, skipper d’un Racing deuxième meilleure attaque du pays et dont la tête est déjà à la demi-finale de Coupe de la Ligue qui attend ses ouailles le 30 janvier prochain. N’étant déjà plus concerné par cette histoire, Thomas Tuchel, lui, voyait la réception des Alsaciens comme un steak à filer à une meute de soiffards qui restait sur la mise à mort d’une lanterne rouge. Résultat, cette dernière s’est goinfrée le billet pour les huitièmes sans trop se faire prier et sans non plus tout bien faire. Peut-être parce que Laurey a tenu un autre de ses engagements : celui de ne pas se pointer au Parc avec une équipe en bois.
La tournée de Silva, le nez de Cavani
Tuons le suspense d’entrée : mercredi soir, le PSG n’a pas vraiment tremblé. Habillé en 4-2-2-2, avec une défense type, un Dani Alves une nouvelle fois transformé en récupérateur et posé aux côtés de Draxler, éclairé devant par un duo Cavani-Choupo-Moting, le onze de Tuchel a même planté ses dents dans le scénario en moins de quatre minutes. La formule ? Thiago Silva, une nouvelle fois excellent, aux manettes, Choupo-Moting en relais, Cavani à la finition. Simple, clinique. L’odeur d’un nouveau festival monte alors au nez, mais le Racing entre dans son match et tente de jouer avec ses armes du soir (Liénard en sentinelle, Grandsir qui découvre ses nouveaux potes, un duo Ndour-Martinez pour tenir l’axe de la défense).
Et ça fonctionne, notamment lorsque Dimitri Liénard prend les commandes du jeu de son équipe au lieu de se chatouiller avec Neymar. Problème, dès qu’un boulon de la relance alsacienne saute, c’est souvent tout le bloc qui chavire et laisse Sels tenir la boutique, comme sur un coup franc de Neymar (28e), une tête de Cavani (39e) ou un autre pétard envoyé par le pied gauche du marionnettiste brésilien avant la pause (44e). Point positif côté PSG : avec une paire Silva-Marquinhos comme ça, Tuchel peut pioncer en paix. Point définitif : Paris a définitivement besoin d’un nouveau jouet au milieu.
Jesé II, le retour
Joueur, Laurey muscle le cœur du jeu dès le retour des vestiaires et pose un 4-1-4-1 sur le plateau, où Kenny Lala vient remplacer Carole. Pour une petite rébellion : le Racing ferme le cœur du jeu, cherche à accélérer ses transitions, ne veut pas se contenter de voir tourner les aiguilles, mais tire essentiellement de loin, comme en première période. Le PSG, lui, gère son affaire, Choupo-Moting par deux fois croquant l’occasion de filer une avance numérique supplémentaire aux siens là où Neymar, sorti en levant le doigt à l’heure de jeu, se fait mordre par le jeune Moataz Zemzemi. Puis, plus rien, ou presque, au milieu d’une dernière demi-heure vidée de tout rythme et d’où l’on ne conservera qu’un coup de feu : celui tiré par Ángel Di María au bout d’un centre de Draxler et d’une relance foireuse plein axe de Zemzemi. 2-0, score final, et c’est tout ce que l’on retiendra. Ah non, Jesé est passé faire coucou.
PSG (4-2-2-2) : Areola – Kehrer, Marquinhos, T. Silva, Bernat – Alves, Draxler – Di María (Nkunku, 86e), Neymar (Diaby, 61e) – Cavani, Choupo-Moting (Jesé, 90e). Entraîneur : Thomas Tuchel.
Strasbourg (4-3-3) : Sels – Aaneba, Martinez, Ndour, Carole (Lala, 46e) – Gonçalves, Liénard, Zemzemi – Da Costa (Karamoko, 81e), Mothiba (Zohi, 66e), Grandsir. Entraîneur : Thierry Laurey.
Résultats et classement de la Coupe de France
Par Maxime Brigand, au Parc des Princes