- Ligue des champions féminine
- 1/4 finale retour
- PSG/Glasgow (5-0)
Paris écrase Glasgow et s’offre une demie
Dans un match à sens unique, le PSG dispose très facilement de Glasgow City (5-0). Un carton qui envoie les Parisiennes en demi-finale de la Ligue des champions, pour, pourquoi pas, créer l'exploit face à Wolfsburg. Dream bigger, comme ils disent.
PSG féminines – Glasgow City LFC (5–0)
1. Suzanne (22′ CSC), Marie-Laure (55′), 5. Sabrina (64′), Marie-Laure (67′), 2. Kenza (86′) pour PSG féminines
Au PSG, il n’y pas que Thiago Silva, Ibrahimović ou Verratti. Il y a aussi Cruz, Delie et Hamaraoui. Des filles d’à côté qui, comme les garçons, se sont offert une belle joie en Ligue des champions. Des girls next door à qui les dirigeants du club parisien ont déroulé le tapis rouge et ouvert le Parc des Princes. Pour le premier match de l’équipe féminine du PSG dans le stade de la capitale, les Parisiennes ont été impériales. Un succès qui souligne la progression de la section féminine du PSG, qui ne devrait pas longtemps laisser Lyon caracoler en tête du football français. Face à Glasgow City, Paris a dominé son sujet de la tête et des épaules, et en a profité pour soigner ses stats offensives (5-0). Ce soir, c’était la fête au Parc des Princes(ses).
Paris, c’est le Barça !
S’ils veulent savoir comment battre Barcelone, les garçons du PSG seraient bien inspirés de regarder jouer leurs filles. En effet, plus qu’une simple domination, c’est une véritable mainmise qu’apposent les Parisiennes sur la rencontre. Face à une formation qui évolue à 11 dans sa moitié de terrain, Paris joue comme une équipe de handball, peut-être en hommage à Omeyer, présent dans les tribunes du Parc des Princes. Les filles de Benstiti tentent de manœuvrer la défense écossaise, mais Cruz et Henning ont beau tenter leur chance, la gardienne britannique n’est jamais mise en difficulté. Côté Glasgow, moins que le handball, c’est plutôt le rugby qui influence le style de jeu des visiteuses. Loin de s’embarrasser, elles se contentent de balancer de longs ballons vers l’avant, et d’envoyer Fiona Brown au charbon.
Si sur son côté gauche, Laure Boulleau abat énormément de travail, c’est bien du côté droit que vient l’ouverture. Alushi fait tourner son adversaire directe en bourrique, tout comme Marie-Laure Delie, qui se débarrasse de sa défenseure et centre fort devant les buts. Glasgow se fait alors le coup du lapin, puisque Lappin envoie le cuir dans ses propres filets (26e). Un but qui récompense logiquement la domination parisienne, mais qui n’en appelle pas d’autres. La faute au manque d’imagination des joueuses de la capitale, qui ne parviennent que trop rarement à mettre le feu à l’arrière-garde écossaise. La faute, aussi, au cadre qui fuit la tentative de Shirley Cruz. Malgré tout, à la pause, Glasgow peut s’estimer heureux de n’être mené qu’1-0.
Benstiti’s angels
Farid Benstiti, le coach parisien, a beau dire à la pause qu’il veut voir des buts, ses filles ne répondent pas immédiatement à l’appel. Delie se manque sur un centre dans la surface, puis Alushi voit Alexander, la gardienne écossaise, s’interposer sur sa frappe (49e). En face, Glasgow retrouve son côté british, et place quelques taquets. Il n’en fallait pas plus pour réveiller le PSG, et Marie-Laure Delie. Sur un débordement d’Alushi, l’attaquante place la pointe de son pied et trouve le chemin des filets pour la première fois dans cette compétition (54e). Si les Parisiennes ne marquent pas plus, elles peuvent aussi blâmer Alexander, qui multiplie les parades face à Cruz, puis Seger (63e). En revanche, la gardienne ne peut rien sur le penalty de Delannoy, qui enflamme un peu plus un public parisien venu en nombre (65e). En nombre aussi, les buts du PSG, puisque Delie double son capital buts en étant à la conclusion d’un superbe mouvement collectif sur le côté droit (69e). Glasgow n’en peut plus et continue de voir les vagues parisiennes déferler sur sa défense. Entrée en jeu plus tôt dans la rencontre, Asllani montre qu’elle aussi en veut et vient gratter son penalty. Kenza Dali transforme et vient donner un côté surréaliste au résultat. 5-0 en quarts de finale de la Ligue des champions, la messe est dite.
Par Pierre-Valentin Lefort