- France
- Trophée des Champions
- PSG-Monaco (4-0)
Paris dévore Monaco
Nettement dominateur et porté par ses jeunes pousses, le PSG a croqué tout cru Monaco et parfaitement lancé sa saison en remportant le Trophée des Champions. Thomas Tuchel en profite pour glaner son premier titre avec son nouveau club.
PSG 4-0 AS Monaco
Buts : Di María (33e et 93e), Nkunku (39e) et Weah (67e) pour le PSG
On connait la chanson : depuis cinq saisons, le Trophée des Champions est un simple apéritif pour le Paris Saint-Germain. Une mise en bouche aux contours sexy qu’il s’agit de savourer avant de commencer les choses sérieuses en Ligue 1. Alors, ce samedi, les Parisiens n’ont pas changé leurs bonnes vieilles habitudes : ils ont cuisiné sereinement l’ASM, s’enfilant quatre buts comme quatre bouchées gourmandes. Oui, Paris avait les crocs. Et Monaco a fini tout droit dans l’assiette.
Minots et petits nouveaux
Tout Shenzhen le réclamait. Mais finalement, il a élégamment posé son postérieur sur le banc de touche. Peut-être pas encore remis de sa déprime post-Mondial, Neymar, ménagé par Tuchel, a le droit de se la couler douce au bord du terrain en ouverture du match. De fait, Monégasques comme Parisiens débutent la rencontre avec des équipes bis, histoire de commencer piano piano la saison. Les minots parisiens en profitent pour montrer leurs bouilles. À l’image de Nkunku, qui s’offre quelques raids solitaires dans l’axe, et de Dagba, électrique sur son coté droit. Le petit bonhomme de 19 ans est même tout proche d’ouvrir le score après avoir laissé sur les fesses Julien Serrano, mais voit sa frappe détournée in extremis en corner par Jemerson.
Heureusement pour le Rocher, la jeunesse monégasque a elle aussi quelque tours dans son sac à malice. Samuel Grandsir a du feu dans les pattes, et ses centres sur le coté droit sont à plusieurs reprises à un chouia d’aboutir au premier pion des siens. Tout ça est bien joli mais parfaitement inefficace, et il faut finalement qu’un daron se décide à prendre une bonne fois pour toutes les choses en main pour débloquer la situation. À la demi-heure de jeu, Di María envoie une galette sur coup-franc dans la lucarne de Benaglio, qui plonge seulement histoire de faire bonne impression sur la photo. Monaco grimace, regarde un peu trop ses chaussettes et Stanley Nsoki, propulsé sur l’aile gauche par une passe de Verratti, trouve Nkunku à deux mètres du but, qui conclut tranquillement. À la pause, l’ASM, dangereuse par séquences mais trop souvent sevrée de ballons, tire déjà la langue.
Le Rocher fatigué
Jardim bricole tactiquement, fait entrer Keita Baldé et Diop – histoire de changer la donne -, mais les articulations monégasques semblent décidément rouillées. L’ASM ne touche plus une bille et Paris en profite pour se faire plaisir. Di María allume de tous les cotés sans parvenir à retrouver la faille, tandis que Verratti et Rabiot font mumuse au milieu de terrain en enchainant les une-deux. Beaucoup trop facile pour Paris, qui triple la mise par un Weah servi à bout portant de la cage de Benaglio par Nsoki, encore lui.
Neymar n’a plus qu’à entrer en jeu pour satisfaire ses fanboyslocaux, hystériques dès le moment où le Brésilien a enfilé ses protèges-tibias. Mais c’est Di María qui se charge de conclure le spectacle en ajustant Benaglio de près en toute fin de match. De quoi conclure dans les règles la balade parisienne, qui égalise à Shenzhen le record de victoires consécutifs de Lyon dans la compétition en remportant son sixième Trophée des Champions de rang. De bon augure pour Thomas Tuchel, qui, pour son premier match officiel avec le PSG, repart de Chine avec un titre dans son sac à dos. On a vu pires débuts.
PSG (3-4-3) : Buffon – Silva, Diarra, Rimane – Dagba, Verratti, Rabiot, N’Soki – Nkunku Weah, Di María. Entraineur : Thomas Tuchel.
AS Monaco (3-5-2) : Benaglio – Raggi, Glik, Jemerson – Grandsir, Pelé, Aholou, Tielemans, Serrano – Jovetic, R.Lopes. Entraineur : Leonardo Jardim.
Par Adrien Candau