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Paris, deux en un !

Par Cherif Ghemmour
Paris, deux en un !

Deux comme la double victoire du PSG contre Chelsea (2-1 et 2-1 à Londres) pour une qualification très correctement maîtrisée pour les quarts. Et deux comme le double boulot parisien en C1 et en C3 qui consiste en l’absence des autres clubs tricolores en Ligue Europa à booster l’indice UEFA de la France…

Le bilan parisien s’est amélioré face à Chelsea au cours de ce troisième round en trois ans. Avec deux victoires en deux matchs, le PSG semble être en progrès. Semble, seulement, parce que ces Blues 2016 étaient trop délavés pour qu’ils puissent constituer un obstacle insurmontable en Ligue des champions. Avec un Eden Hazard devenu l’ombre de lui-même et malgré sa prestation parfois honnête à Stamford, on se demande si, par moments, Chelsea n’a pas joué à dix. Et que dire des décevants Pedro, Mikel, Fàbregas, Kenedy ? Alors disons que Paris a fait le boulot.

PSG : progrès or not progrès ?

Mais il l’a très bien fait en poursuivant cette exigence de la victoire systématique qu’il s’est imposé cette saison dans toutes les compétitions. Là est le véritable progrès : gagner au Bridge est une réelle performance, surtout quand on y a mis la manière. Bien sûr il y a eu un long temps fort londonien fait de pressing et d’attaques rapides, mais ce sont bien les Parisiens qui ont conservé la maîtrise collective et inscrit au moment le plus crucial le but de la victoire. Les satisfactions sont nombreuses, à commencer par celle de Lolo Blanc. Un casting réussi avec son back four brésilien et sa recrue Trapp, parfaitement à la hauteur à Londres et élément décisif de la qualif à l’aller et au retour. Kevin semble avoir apporté le petit plus en Coupe d’Europe qu’on désespérait de voir avec Sirigu… Au milieu, bonne inspiration dans le choix de Rabiot (Pastore n’était pas à 100 %, il est vrai). Malgré quelques pertes de balle, le benjamin, aussi peu impressionnable à Stamford Bridge qu’à Bernabéu, a réalisé un match plein et marqué ce but précieux (1-0) qu’il aurait justement mérité de marquer à Madrid ! Devant, Lucas a été à la fois sérieux, au service du collectif et juste assez déroutant pour l’adversaire pour justifier une place de titulaire. Pour le reste, le coaching de Blanc (entrées de Pastore, Cavani, Van der Wiel dans le bon timing) ont rendu encore meilleure une copie sans faute. Ou presque : Thiago Silva s’est fait joliment enrhumer par Diego Costa (1-1) qui, à lui tout seul, a semé un beau désordre dans le camp francilien…

Mention XXL à Zlatan, passeur et buteur (2-1), et dont le sérieux absolu se lisait dans son regard et ses sourcils circonflexes. Il a marqué en match couperet de C1 et aggravé du coup la menace que constitue désormais le PSG au niveau continental. Toute la presse européenne a relevé avec admiration la perf du Suédois. Tant mieux pour ce Paris qui fait peur et qu’on souhaite éviter au tirage. Et pour la suite, alors ? Comme d’hab, en fait : le club francilien navigue bel et bien dans les eaux du top 4 européen. À l’intérieur, avec le Barça, le Bayern et le Real ? Ou bien juste en dehors, avec l’Atlético de Madrid, voire peut-être Man City ? Le quart de finale et son tirage nous le diront. La Ligue des champions est une compétition absolument impitoyable qui ne s’offre qu’aux candidats à la fois talentueux, mais aussi persévérants et à qui sourit un peu la chance… Le Chelsea 2012 irrationnel avait attendu dix ans pour triompher enfin, et le Bayern a essuyé en finale deux échecs en quatre éditions avant de triompher en 2013. On sent que ce Paris n’est plus très loin des sommets. Or, il se trouve que la double victoire contre Chelsea, couplée au récital de Bernabéu (à l’issue malheureuse, certes, 0-1) apportent de nouvelles convictions, un bloc de certitudes qui manquaient avant. Avec le retour de Verratti et la constance ravageuse apportée jusque-là par Di María, le vrai « facteur Plus » du PSG, le onze parisien semble armé pour la suite. « Semble » , parce que même une Juventus qu’on annonce déjà éliminée peut envoyer le Bayern dans le décor. C’est la Ligue des champions, man !

C3 : France, papaoutai…

Tirer un bilan des clubs français, c’est donc fatalement parler des absents. L’OL sorti trop tôt de la C1 et barré en C3, Monaco inexistant aussi et surtout l’OM et l’ASSE… Qu’auraient-ils fait hier soir ? Pas grand-chose. Bâle, tombeur de Sainté, a prouvé sa valeur et maintenu le suspense (0-0) face à un FC Séville qui devrait quand même passer au retour, et Bilbao a pris un petit avantage face à Valence à San Mamès noyé sous les eaux (1-0). Moralité : la France n’avait rien à faire en C3 cette année. Même en L1 actuelle, aucun autre club ne flambe assez cette année pour qu’on puisse se dire, avec regrets, qu’il aurait pu faire des étincelles en Ligue Europa. Nice ? Angers ? Caen ? Rennes ? Soyons sérieux… Paris est donc bel et bien l’oasis verdoyante qui cache un désert immense. Il n’y a qu’à voir le tableau de ces 8es de C3. Tout le monde y est : Ukraine, Espagne, Italie, Belgique, Suisse, Allemagne, Turquie, Tchéquie, Portugal. Sauf la France… Manquent les Pays-Bas ? Mais avec le PSV en 8es de Ligue des champions, les Néerlandais ont atteint leurs (modestes) objectifs ! Pas la France.

Un problème se pose donc pour le foot tricolore, comme le révèle aussi pour d’autres pays cette compétition baromètre qu’est la Ligue Europa : hors Paris, le foot français n’existe plus. À méditer… Ne reste plus qu’à parler chiffres et indice UEFA. Et là le tableau apporte un peu de consolation. Et grâce à Paris, toujours. Un peu comme l’OL des années 2000, finalement. Avec la défaite éliminatoire du Zénith Saint-Pétersbourg mercredi (1-2 contre le Benfica, en 8es retour de C1), la Russie, qui était 7e au classement UEFA (51,082 points), ne compte désormais plus de club en Coupe d’Europe. La Russie ne pourra donc plus revenir sur la France (5e avec 52,582 pts). La Gaule conservera donc au moins jusqu’à la saison 2017-2018 trois qualifiés pour la Ligue des champions (sur le mode 2+1). Avec un PSG toujours en course, la France pourrait même terminer à la cinquième place, à la fin de l’exercice européen 2016. Du coup, cette éventualité pourrait permettre à notre troisième de L1 de jouer directement les barrages de C1 à l’été 2017, et non plus de débuter au troisième tour préliminaire, comme c’est le cas actuellement. Mais attention au Portugal (6e avec 52,415 pts), encore présent avec le Benfica (déjà qualifié pour les quarts de C1) et le Sporting Braga, défait seulement 0-1 à Fenerbahçe, hier en Ligue Europa. Merci Paris, merci les Turcs…

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