- Ligue 1
- J1
- PSG-Nîmes (3-0)
Paris démine Nîmes
Bien aidé par la VAR sur l'ouverture du score au cœur d'une première période poussive, le PSG a accéléré en deuxième mi-temps pour réussir sa première de la saison à domicile face à Nîmes (3-0). Un résultat satisfaisant pour un match de reprise, qui ne doit pas occulter un contenu largement perfectible.
PSG 3-0 Nîmes
Buts : Cavani s.p. (24e), Mbappé (55e), Di María (68e) pour le PSG
Des applaudissements d’un Parc rempli d’aoûtiens revenus de vacances, une guerre déclarée envers Neymar… Le programme du jour dans la capitale était chargé, au moment de clôturer cette première journée de la saison 2019-2020. Tellement fourni que pendant une bonne vingtaine de minutes, le PSG a semblé ne plus savoir comment faire pour déstabiliser une équipe gardoise montée à Paris pour empocher un point. Et puis, sur une décision de la VAR au coeur de la première période qui a surpris tout le monde, Paris et Cavani ont libéré le Parc avant de dérouler derrière. En Ligue 1, la routine est de retour. Que ce soit sans la star brésilienne, ou avec la vidéo.
Sans le Ney, Paris manque de flair
Passé ces premières minutes où le CUP règle ses comptes avec Neymar à bases de chants, de banderoles et de noms d’oiseaux, les regards des 40 000 spectateurs se concentrent sur le rectangle vert. S’offre alors à leurs yeux un spectacle devenu habituel depuis plusieurs années au Parc des Princes, en Ligue 1 : le PSG ronronne en ce début de rencontre, et peine à mettre du rythme dans les 35 derniers mètres adverses face à un bloc regroupé. Le 5-4-1 (ou 5-3-2, en fonction des séquences) mis en place par Bernard Blaquart gêne la construction parisienne, qui se retrouve rapidement avec 80% de possession sans vraiment pouvoir en faire grand-chose.
Il n’y a que sur quelques exploits individuels, à l’image de celui réussi par Mbappé et conclu par une tentative trop molle (15e), que Paris se montre dangereux. Et puis, sur un corner anodin où Diallo s’efface juste devant Martinez, Clément Turpin et la VAR sanctionnent une main du défenseur gardois que personne – ou presque – n’avait vu. Blaquart pète une durite, le Parc exulte et Cavani fait le boulot (24e). Le plus dur est alors fait pour Paris, qui va se procurer encore une autre situation par Sarabia (36e) avant de rentrer aux vestiaires devant un constat implacable : sans Neymar, Paris galère à faire imploser définitivement le bloc des Crocos.
Mbappé, nouveau roi désigné
Après la pause, le PSG passe la seconde par à-coups et pousse sur le reculoir un onze nîmois décidément pas dans son assiette. Les contacts sont plus durs, les transmissions plus rapides et c’est sur une ouverture de Marquinhos remisée par Bernat que Mbappé crucifie Bernardoni (55e). Le break est fait, Nîmes a définitivement abdiqué et Paris se met alors à dérouler. Tuchel sort Sarabia pour Di María, qui met à peine cinq minutes pour tromper le portier nîmois à son tour sur un service de l’international français (68e). Des chants à la gloire de Mbappé descendent alors des travées du Parc, suivis d’autres pour Marquinhos et enfin pour le directeur sportif Leonardo. Trois hommes qui représentent plus que jamais, aujourd’hui, ce qu’est le projet du PSG. Tout Paris semble désormais avoir fait le deuil de celui qui était pourtant venu deux ans plus tôt dans le costume du messie. Les temps changent, sûrement plus vite à Paris qu’ailleurs.
PSG (4-3-3) : Areola – Kehrer (Meunier, 75e), Diallo, Thiago Silva (Paredes, 80e), Bernat – Marquinhos, Verratti, Draxler – Sarabia (Di María, 63e), Cavani, Mbappé. Entraîneur : Thomas Tuchel.
Nîmes (4-5-1) : Bernardoni – Martinez, Briancon, Miguel, Alakouch – Ferhat, Bobichon, Paquiez (Valdivia, 80e), Valls, Philippoteaux (Duljević, 73e) – Ripart. Entraîneur : Bernard Blaquart.
Par Andrea Chazy, au Parc des Princes