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  • Ce qu'il faut retenir de la 16e journée

Paris défloré, Fernandez jette l’éponge

Par Mathieu Faure
Paris défloré, Fernandez jette l’éponge

Toutes les bonnes séries ont une fin. Même LOST a su s'arrêter. Paris, lui, s'est perdu à Annecy contre les hommes de Pascal Dupraz (2-0). Et comme Lille et Monaco ont fait le boulot derrière, le podium se tient en 3 points. Fou. Comme la saillie de Loulou envers son coach, qui, conséquence directe ou pas, vient de lui présenter sa dém'.

Evian-Thonon Gaillard, encore Déjà vainqueur du Paris-SG – aux tirs au but – en avril dernier, les Haut-Savoyards ont, cette fois, scalpé les Parisiens en championnat. Une phrase devenue collector depuis le 2 mars dernier et un revers à Reims. En neuf mois, les Parisiens n’avaient plus perdu et marquaient au moins un but à chaque sortie. Pas hier. Pas comme ça. Emmenés par un Sougou de gala, les Montagnards ont logiquement fait tomber un leader emprunté, maladroit (mention spéciale à Menez et Pastore, trop imprécis dans le dernier geste) et terriblement frileux sur les contres adverses. Même Thiago Silva est passé à côté de son match, se faisant trop facilement passer par Sougou sur le deuxième but. On aurait dit un vulgaire plot d’entraînement. Bref, Paris est tombé, n’égalant pas du coup sa plus longue sérié d’invincibilité (37 matches) et rappelant que la Ligue 1 est tout sauf une promenade de santé. Même pour une équipe comme celle-là. Certains observateurs estimaient pourtant que le championnat était déjà plié suite à la promenade lyonnaise de dimanche dernier. Aujourd’hui, Paris n’a qu’1 point d’avance sur Lille, 2 sur Monaco. AHAHAHAH.

Vous avez raté Rennes – Saint-Etienne et vous n’auriez pas dû Tout va trop vite. Samedi, Rennes n’existait pas au Louis-II (0-2) alors que Saint-Etienne s’amusait de Reims à domicile (4-0). Les deux équipes se retrouvaient en Bretagne pour une rencontre que l’on annonçait compliquée pour les hommes de Montanier. Des Bretons qui avaient fait leur auto-critique en Principauté, se flagellant même un peu trop. Au final, c’est Rennes qui rentre à la maison avec le sourire – sauf Romain Alessandrini, qui a décidé de ne pas fêter ses buts, hein – et un message envoyé aux prochains adversaires, notamment le Pairs-SG : il faudra compter avec eux. La titularisation de l’Argentin Romero au détriment du Portugais Oliveira fut un pari gagnant puisque l’ancien de Lanus s’offre un doublé. Montanier commence à trouver de bonnes ficelles dans son effectif. Sainté sauvera ce qu’il peut par l’inévitable Erding, intenable en ce moment. Et quand Mevlüt est le seul attaquant qui marque, c’est signe d’une équipe qui tourne bizarrement.

L’analyse définitive de la journée

Le podium est fait, on peut remballer. 8 points de retard sur le 3e, c’est le gouffre que va devoir combler l’OM – 4e – pour espérer avoir le droit d’être une nouvelle fois ridicule en Ligue des champions. Après 16 journées, si personne ne se détache encore, le trou est fait pour la course au titre puisque le trio de tête a déjà pris une sacrée avance. Ce genre de scénario rend palpitante la lutte entre les trois prétendants au titre mais elle marque surtout une césure avec le reste des troupes. Difficile de suivre le rythme des trois mousquetaires qui, semaine après semaine, maintiennent un gros braquet. Tant mieux pour la suite des événements. Et puis il suffit de regarder les résultats de l’OM contre les trois équipes de tête : trois défaites dont deux à la maison. La marche est trop haute.

La polémique de la machine à café Loulou Nicollin a-t-il précipité le départ son entraîneur ? En désavouant publiquement Jean Fernandez, le président de Montpellier a donné l’impression de fragiliser un Fernandez déjà complètement atteint moralement par ses chiffres (2 victoires sur les 33 derniers matches qu’il a disputés en Ligue 1) et pas forcément en mesure de résister au n’importe quoi du club héraultais quand celui-ci tangue un peu. Contre Lorient, Montpellier a encore perdu et a, surtout, terminé la rencontre à neuf. Une bonne chose, donc. Tellement bonne que selon L’Equipe, le technicien héraultais viendrait de poser sa dem’ sur le bureau de son président. C’est drôle les saillies verbales de Loulou, mais est-ce utile en interne ?

Le top 5

James (Monaco). Le Colombien aura mis trois mois à trouver le rythme. Depuis qu’il évolue en numéro 10, il surfe sur ses adversaires. Contre Nice, il ouvre le score d’un plat du pied-sécurité.

Nolan Roux (Lille). Tricard sous Rudi Garcia, l’avant-centre lillois est devenu l’atout offensif numéro 1 de René Girard. Après son doublé contre Monaco, il plante l’OM dans les arrêts de jeu et offre de nouveau les 3 points à son équipe.

Simon Pouplin (Sochaux). Mal en point, les Doubistes sont en plus lâchés par leur gardien qui invente le shadow dégagement sur le premier but qu’il encaisse. Quand rien ne va…

Romain Alessandrini (Rennes). Un caviar, un but, pas de sourire, bref, le prix citron est déjà réservé.
Javier Pastore (Paris-SG). Une relance ratée dans la surface adverse avant le premier but, une occasion en or gâchée avant le second. Les Parisiens ont retrouvé David Ginola vingt ans après France-Bulgarie.

Le geste

José Saez. Le milieu de terrain de Valenciennes ne marque pas souvent. Et quand il marque, c’est plutôt beau. A Nantes là où le « jeu » a été inventé, l’homme au bouc s’est fendu d’une lucarne sur reprise de volée. Rassurez-vous, il voulait centrer et son protège-tibia, avec lequel il frappe la balle, en a décidé autrement. Quand Saez rate un centre, il déchire une lucarne. Génie.

Ils ont dit (et ils n’auraient peut-être pas dû)

« J’ai un groupe de joueurs difficile à cerner, capable du néant comme de livrer des productions comme celle de ce soir » Pascal Dupraz. Jamais content.

« En quatre jours, on a eu le don de jeter à l’eau notre belle prestation, avec beaucoup de buts, samedi contre Reims (4-0)… Tout oublié en quatre jours ! On s’est pris une belle gifle, une belle droite » Christophe Galtier, poids lourd.

« Vous êtes gentil de dire qu’on s’est battus, après un match catastrophique. La copie rendue est lamentable. On s’est liquéfiés psychologiquement après le premier but de Reims. Il n’y a pas eu de révolte. » Hervé Renard en bataille avec son « surmoi » .

Le tweet Quand Eric Bauthéac est blessé, il tweete parce qu’il s’ennuie.

La stat

1035. Vincent Enyeama affiche à présent 1035 minutes d’invicibilité en Ligue 1. Encore 141 minutes et le Nigérian détrônera Gaëtan Huard et ses 1176 minutes (janvier-avril 1993). Ce week-end, le Lillois affronte Bordeaux. Ca serait quand même drôle que Cheikh Diabaté stoppe tout ça.

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