- Ligue des champions
- 8e de finale aller
- Valence/PSG (1-2)
Paris débande sur la fin
Dominateur de Valence à Mestalla (2-1), grâce à Lavezzi et Pastore, le PSG a pris une option sur la qualification pour les quarts. Très bons pendant 89 minutes, les Parisiens ont perdu un peu de leur avance et Ibrahimović dans les dernières minutes.
Valence CF – PSG : 1-2
Buts : Rami (89e) pour Valence. Lavezzi (10e) et Pastore (42e) pour le PSG.
C’était la grande question, en France, en Espagne et un peu partout ailleurs en Europe. Que vaut ce PSG de superstars sur la scène continentale ? Réponse : bien mieux qu’un huitième de finale de C1. Dans un stade où les clubs français s’étaient toujours inclinés et où Valence ne perd plus depuis un bail en Ligue des champions, les Parisiens se sont ouvert les portes des quarts de finale en s’imposant logiquement (2-1), malgré un finish manqué. Solides derrière et dangereux à chacune de leur sortie dans le camp adverse, les hommes d’Ancelotti ont fait la différence grâce à une première mi-temps de haute volée, ponctuée par deux buts de leurs Argentins. La suite a constitué à conserver leur avance, ce qu’ils ont très bien fait jusqu’à la 89e minute. Il faudra valider au Parc dans trois semaines. Sans Ibrahimović.
Paris a tout bon
Jérémy Ménez. Des cinq joueurs offensifs à sérieusement prétendre au 4-4-2 d’Ancelotti, c’est lui qui a été sacrifié. Mais la vraie surprise du coup d’envoi est l’œuvre de Valverde, pas complexé pour un sou avec son onze particulièrement offensif. Résultat, ça commence fort, très fort. Rami démonte Ibra sur son premier ballon et Sakho lui répond en taclant Soldado avec la tête. Le message est clair : personne n’aura peur de personne ce soir. Très intenses, les premières minutes du match sont parisiennes. Lucas Moura envoie un missile sur le poteau, puis Lavezzi débride la partie après un superbe une-deux avec Pastore (10e). Appliqués, solides et efficaces, les Parisiens sont au rendez-vous. Côté espagnol, la stratégie est simple : déborder et chercher la tête de Soldado dans les 16,50 mètres de Sirigu. À droite, à gauche, les centres se succèdent, mais le duo Alex-Sakho est maître dans les airs. Valence a la possession, mais prend très cher en contre, le quatuor offensif du PSG étant tout simplement impressionnant. Ibrahimović joue le point de fixation, Lavezzi en profite pour se balader autour, Pastore joue juste et Lucas Moura fait parler sa pointe de vitesse. La mi-temps approche quand la pépite brésilienne décide de s’amuser avec le pauvre Guardado, puis de servir en retrait l’ancien joueur d’Huracán, qui profite d’un Guaita très fragile pour doubler la mise (43e).
Finish raté
Bouffés par la doublette Matuidi-Verratti, elle aussi excellente lors des 45 premières minutes, les hommes chargés d’animer le jeu valencien sont priés de rejoindre le banc. Exit Banega et Jonas, c’est au tour de Sergio Canales et du Paraguayen Valdez de tenter de changer la donne. Poussés par Mestalla, les locaux mettent une grosse pression sur le but de Sirigu, mais remportent trop peu de duels pour espérer trouver la faille. En fait, seul Feghouli semble en mesure de faire la différence. Le rythme est soutenu, mais le PSG gère la partie, Ancelotti densifiant son milieu en sortant Lucas Moura pour Chantôme. L’objectif est désormais de tenir le score, et si possible de l’amplifier en contre. Ce que Lavezzi, par deux fois, et Ibrahimović sont tout prêts de réussir, mais leurs derniers gestes sont trop approximatifs. Systématiquement dominé, Soldado commence, lui, à sérieusement s’agacer. Le capitaine du FC Valence symbolise toute l’impuissance des Espagnols qui, malgré près de 65% de possession de balle, semblent incapables de mettre ce PSG en difficulté. Finalement, c’est Rami, certainement le meilleur joueur de Valence ce soir, qui offre au bout du temps réglementaire un mince espoir de qualification à son équipe (89e). Expulsé un peu sévèrement dans les arrêts de jeu, Ibra sera, lui, absent pour la manche retour.
Par Léo Ruiz