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- Coupe de France
- 1/2 finale
- PSG/Saint-Étienne (4-1)
Paris court vers sa finale
Sans trembler, Paris se qualifie pour la finale de la Coupe de France en étrillant Saint-Étienne 4-1. Logique à la vue de la rencontre et un titre qui se rapproche pour le PSG, qui affrontera Auxerre pour le trophée.
Ibrahimović (20′), E. Lavezzi (59′), Ibrahimović (81′), Ibrahimović (90′) pour PSG , R. Hamouma (24′) pour Saint-Étienne.
Les pectoraux sont saillants. Les tatouages, eux, se dévoilent, à mesure que les bras s’agitent. Torse poil, Ezequiel savoure. Crie même. Si souvent raillé pour son manque d’efficacité, l’Argentin exulte. Car quelques secondes plus tôt, c’est bien lui qui a sauté, très haut malgré ses courtes jambes, pour propulser le ballon dans le petit filet opposé de Ruffier. Alors, cette joie empreinte de rage se justifie. L’homme a beau rater les plus belles offrandes, sa persévérance force le respect. Face à Saint-Étienne, Ezequiel a encore avalé les kilomètres, multiplié les courses. Encore une fois, il a manqué ses duels, énervé le Parc. Sauf qu’à la fin, c’est bien de sa tête portée par un cou de taureau que s’est faite la décision dans cette demi-finale de Coupe de France. À ceux qui réclament le départ du besogneux maladroit : ce soir, Paris s’est arrogé le droit d’aller disputer un nouveau titre. Et Ezequiel n’y est pas étranger.
Paris déroule
Avec le Barça en ligne de mire et en raison des blessures, Laurent Blanc n’a d’autres choix que remuer son onze titulaire. Digne et VdW sur les ailes, Rabiot à la place du marathonien Matuidi, Lavezzi suppléant Cavani : l’équipe parisienne, à défaut de transformation radicale, a tout de même belle gueule. Un signe pour les Verts, qui comprennent immédiatement que le PSG n’est pas venu pour galvauder ses chances d’obtenir le trophée, soit-il si mineur. D’ailleurs, les premières minutes témoignent de la difficulté verte à se sortir du talent parisien. Le contrôle des opérations obtenu, Lavezzi se présente deux fois face à Ruffier (3e, 13e). Deux duels gagnés par le portier plus tard, la réalité s’impose toujours aux hommes de Galtier : Paris écrase et tente de gagner rapidement sa demie. Seuls quelques tacles un peu secs viennent alors mettre en échec les offensives de la capitale. Pourtant, sur une ouverture en talonnade de Zlatan, les jambes sont trop courtes. Lavezzi s’échappe, Clément dérape, et le PSG obtient un penalty facilement transformé par le Suédois. Le compteur est débloqué, Paris peut dérouler.
Sainté coule
Pour les Verts, les occasions de frémir se font rares. Pourtant, sur la seule occasion stéphanoise, sur coup franc, Hamouma profite d’un marquage très lâche pour catapulter le cuir au fond des cages. Une absence coupable qui s’ensuit de dix minutes de mou pour le PSG. Mais ni Erding, trop personnel, ou la tête qui s’écrase sur les gants de Douchez ne feront échec à la machine parisienne. Huilée, déconcertante de facilité, celle-ci n’attend que le bon moment pour rouler sa bosse. Aussi puissant à l’entame du second acte, le PSG déroule son football et plante sa tente dans le camp stéphanois. Théophile Catherine double autant les prénoms que les interventions, mais va finalement céder. Centre de Pastore, envolée de Lavezzi, l’affaire est dans le sac. En face, seule une reprise d’Hamouma à l’entrée de la surface inquiète le Parc. Alors, pour s’éviter un dernier frisson et que le beau temps perdure dans la capitale, Zlatan sort de sa boîte. Course vers les buts, grand pont sur la Ruff’, et le catogan le plus célèbre de France devant Francis Lalanne s’offre un doublé pour la postérité. Ou presque. D’une dernière incursion à l’entrée de la surface stéphanoise, le Zlat s’octroie le droit de ramener le ballon à la maison en trompant le chauve martyrisé d’une frappe au premier poteau. 4-1, Paris fonce vers un nouveau titre. D’autant que la jeunesse auxerroise n’apparaît pas comme son plus farouche adversaire.
Par Raphael Gaftarnik