- France
- Ligue 1
- 1re journée
- Reims/PSG (2-2)
Paris commence par un nul
Un grand classique. Paris aurait pu mener 3 à 0 en dix minutes. Sauf qu'après des loupés en série, les hommes de Laurent Blanc, fébriles derrière, ont pris deux baffes. Bousculés par un bon Stade de Reims, les joueurs du PSG commencent leur saison par un match nul logique.
P. Oniangué (20′), A. Devaux (31′) pour Reims , Ibrahimović (6′), Ibrahimović (60′) pour PSG.
C’était un centre. Ou alors une frappe. C’est un but de Cavani. Ou de Zlatan. À moins que ça ne soit un csc de Johnny Placide. Personne ne sait vraiment ce qu’il s’est passé à la 63e minute de ce PSG – Reims. Tout ce que l’on sait, c’est que les Parisiens ont égalisé et qu’à l’image de ce but, leur entrée en matière dans cette Ligue 1 2014-2015 a été un sacré bordel. Auteur d’une excellente entame de match, les hommes de Laurent Blanc, plombés par leur inefficacité, ont été bousculé par un bon Stade de Reims. Mené à la pause, le champion de France en titre a limité la casse en allant chercher un petit point en terre champenoise.
Les dix minutes folles du PSG
Tout ça pour ça ? Cette pensée a traversé l’esprit de plus d’un téléspectateur. Privés de leur drogue depuis de longs mois, les amoureux de la Ligue 1 la retrouvent comme s’ils ne l’avaient jamais quittée. Il est 20h37, le championnat n’a pas repris depuis dix minutes que Zlatan Ibrahimović, parfaitement lancé par Javier « monstre de pressing » Pastore, glisse le ballon entre les jambes de Johnny Placide. Paris 1, suspense 0. Car la domination des joueurs de Laurent Blanc ne cesse pas. Bien trop fébriles à la relance pour espérer mieux que prier, les Rémois s’exposent à la vitesse des Parisiens. Et à leur bêtise. Lancé comme une fusée en contre-attaque, Lucas file seul au but. Devant lui, Placide. À sa gauche, encore plus seul au monde que Corneille, Zlatan. Roi du gâchis, l’ailier tente un crochet beaucoup trop long et s’empale sur le portier adverse. Le Suédois ne goûte guère à la représentation du Jean-Michel Apeuprès brésilien, mais ne prend pas sa revanche quand une poignée de secondes plus tard, Marco Verratti lui offre le caviar tant attendu. Toujours aussi « butophobique » , l’Italien contrôle parfaitement la balle, refuse une frappe et décale son attaquant dont la frappe s’écrase sur le poteau. Dégoûté, Ibrahimović va se chercher une séance de rattrapage tout seul : une petite simulation avant un contact avec Tacalfred et le pénalty est dans la poche. Très mal tiré, il est aussi dans les gants de Placide. 20h50, c’est l’heure du film. C’est aussi l’heure pour les Rémois de sortir la tête de l’eau.
La leçon d’efficacité de Reims
Car les locaux ne sont pas les seuls à accuser quelques problèmes défensifs. Peu efficaces en attaque, les Parisiens paraissent fébriles derrière. Alors quand les Rémois se mettent à jouer, les situations ne se font pas attendre. Auteurs de quelques mouvements bien sentis, les hommes de Vasseur font courir le ballon et les Parisiens avec. Plus en vaine que leurs adversaires, ils n’ont besoin que d’un corner pour égaliser. Lancé comme une fusée, Prince Oniangué profite d’un marquage aléatoire pour couper au premier poteau et tromper Sirigu. Miraculés, les coéquipiers d’Aissa Mandi ne lâchent plus les Parisiens. Au four et au moulin, comme Javier Pastore en face, Antoine Devaux, tout en cheveux blancs et en barbe rousse, va chercher le deuxième but comme un grand. Un débordement sur le côté droit et un une-deux bien senti avec un Charbonnier affûté suffisent à envoyer le milieu champenois devant Sirigu. Plus prompt que le Sarde, il donne l’avantage aux siens. Deux tirs cadrés, deux buts. Paris prend sa leçon d’efficacité. Mais comme souvent, Paris a de la marge. Loin des dix minutes de folie du premier acte, des Parisiens pragmatiques s’évitent une entrée en matière désagréable à Auguste-Delaune. Aissa Mandi, lui, auteur de deux csc face aux Parisiens la saison passée, prend sa revanche: deux sauvetages sur sa ligne et Reims démarre bien son championnat.
Par Swann Borsellino