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Paris, c’est pour ta pomme !
Après avoir reporté son match face à Lens la semaine passée, et s’être octroyé une semaine de vacances, le Paris Saint-Germain est tombé de haut. Partis à Ibiza comme une bonne partie de leurs coéquipiers, Neymar, Ángel Di María et Leandro Paredes en sont revenus infectés par le Covid-19. Dommageable, mais le club de la capitale ne peut s’en prendre qu’à lui-même.
Le mardi 25 août, à 10h51 précises, la Ligue de football professionnel publiait un communiqué aussi lunaire qu’affolant : « À la demande du Paris Saint-Germain et en accord avec le club du RC Lens et le diffuseur Canal+, le bureau de la LFP, réuni ce jour, a décidé de reporter la rencontre opposant le RC Lens au Paris Saint-Germain, initialement prévue le samedi 29 août 2020 à 21h, au jeudi 10 septembre 2020 à 21h. » La raison ? Les joueurs du PSG avaient visiblement besoin de souffler, aussi bien physiquement que nerveusement, après un mois d’août vécu en autarcie du côté de Lisbonne, loin de leurs familles et de leurs proches. Près de dix jours plus tard, ce match à Bollaert-Delelis – reprogrammé de manière délirante 48 heures seulement après France-Croatie – pourrait de nouveau être déplacé.
Est-ce que tu viens pour les vacances ?
Car pour beaucoup de Parisiens, ce repos nécessaire, demandé et donc finalement obtenu, se traduit par un décollage pour Ibiza, où de nombreux clusters se sont formés tout au long de l’été. Là-bas, bien loin de rester sagement au bord de leur piscine en sirotant des Virgin Mojitos, les couples Icardi, Navas et Herrera, entre autres, se retrouvent au beau milieu des clubs branchés et s’agrippent en enchaînant les photos pour leur compte Instagram respectif. Et ce qui devait obligatoirement arriver arriva : après une première batterie de tests effectués, le club de la capitale annonce, ce mercredi, avoir recensé trois joueurs positifs au Sars-CoV2. L’identité de ces derniers ne tarde pas à filtrer : il s’agit de Neymar, Ángel Di María et Leandro Paredes, tous passés par l’île des Baléares, ainsi que par la case photo collective avec leurs copains.
Outre le comportement pas franchement responsable des joueurs de Thomas Tuchel, une question primordiale se pose : ces derniers avaient-ils vraiment besoin de vacances ? Six jours séparaient en effet initialement la finale de Ligue des champions avec le match de Ligue 1 face au RC Lens. Et même si les Parisiens disaient être « éprouvés mentalement » par le Final 8, ils n’avaient finalement joué que trois rencontres officielles en août. Un nombre de matchs équivalent à ceux disputés par l’Olympique lyonnais sur le début du mois, les Gones ayant pourtant repris le championnat neuf jours seulement après leur défaite face au Bayern Munich en demi-finales de C1, sans broncher. En voulant jouer les divas, le PSG s’est finalement mordu la queue tout seul.
Un calendrier démentiel
Privé de trois de ses artistes principaux, le PSG ne se met pas dans les meilleures conditions possibles pour démarrer sa saison… À condition que celle-ci débute. En effet, un quatrième cas de Covid-19 au sein de l’effectif rouge et bleu signifierait certainement un report de la rencontre Lens-PSG (un match de Ligue 1 doit pour l’instant être reporté à partir de quatre cas en huit jours au sein d’un club, en attendant un nouveau protocole sur lequel travaille la LFP, N.D.L.R). Une option qui plomberait aussi bien le calendrier parisien que celui de la Ligue 1. Après avoir joué les Sang et Or le 10 septembre, les partenaires de Kylian Mbappé doivent en effet affronter Marseille le 13, puis Metz le 16. Avec déjà deux matchs de retard par rapport au reste du peloton, le Paris Saint-Germain va, quoi qu’il arrive, devoir cravacher pour disputer l’intégralité d’une campagne 2020-2021 plus marathon que jamais. La faute à une semaine de vacances loin d’être indispensable. Une chose est sûre : plus question pour Thomas Tuchel de se plaindre du calendrier surchargé quand le PSG abordera les échéances les plus importantes de sa saison.
Par Félix Barbé