- Ligue 1
- J23
- Dijon-PSG (1-3)
Paris bousculé, mais Paris victorieux
Bousculés par les Dijonnais, les Parisiens ont eu le mérite de bien réagir en seconde période et d'aller chercher en fin de match une victoire primordiale sur la pelouse de Gaston-Gérard (1-3). Mais il y a encore du boulot avant d'espérer taper le Barça en Ligue des champions.
Dijon 1-3 PSG
Buts : Tavares (31e) pour Dijon // Lucas (29e), Silva (81e) et Cavani (84e) pour Paris
Plus de quatre ans que le Paris Saint-Germain n’avait pas joué un match un samedi soir à 20h. C’était en décembre 2012, et les Parisiens s’étaient inclinés 2-1 sur la pelouse de l’OGC Nice. De ce déplacement en Côte d’Azur, seuls Blaise Matuidi et Thiago Silva ont foulé la pelouse de Gaston-Gérard ce samedi soir. Les autres noms ? Nicolas Douchez, Sylvain Armand, Christophe Jallet, Clément Chantôme ou encore Guillaume Hoarau. Les Dijonnais, eux, végétaient alors en Ligue 2. Comme quoi beaucoup de choses changent en quatre saisons. Aujourd’hui, Dijon est remonté en Ligue 1, et le PSG, lui, reste sur quatre titres de champion de France de suite. En revanche, l’horaire du samedi 20h n’est toujours pas fait pour lui, même si cette fois-ci, la victoire est au bout.
Des Parisiens suffisants
Aligné dans une compo made for Ligue des champions, Verratti, blessé, en moins, le PSG se fait pourtant très vite bouger par le promu dijonnais. Il ne faudra d’ailleurs pas plus de neuf secondes à Dijon pour mettre en danger la défense parisienne : une tête en retrait ratée de Serge Aurier qu’Alphonse Areola récupère in extremis dans les pieds de Loïs Diony. À peine cinq minutes plus tard, c’est au tour de Layvin Kurzawa de rater sa relance et d’offrir un ballon à Marvin Martin qui voit sa frappe des vingt mètres rebondir sur le poteau. Mis sous pression par des Dijonnais entreprenants, les hommes d’Unai Emery tentent de réagir par l’intermédiaire de Blaise Matuidi, mais Baptiste Reynet détourne du pied la frappe de l’international français (15e).
Paris pose alors le ballon, fait tourner, mais n’arrive pas à accélérer le jeu, tant les joueurs sont statiques. En face, Dijon ne se laisse pas faire, à l’image de Florent Balmont qui se chauffe avec Julian Draxler pour lui souhaiter la bienvenue en France. Mais, comme souvent, Paris fait preuve d’un froid réalisme, et à la suite d’un cafouillage dans la surface dijonnaise, Lucas s’y prend à deux fois, mais arrive à pousser le ballon au fond des filets (29e). Pas de quoi couper les jambes des Dijonnais qui redémarrent leur pressing haut. Pierre Lees-Melou récupère le ballon dans les pieds de Rabiot, décale Tavares qui enroule parfaitement son ballon pour le loger dans la lucarne d’Areola (31e). Adrien Rabiot terminera la première période sur une talonnade ratée devant sa propre surface. Comme un symbole de la suffisance parisienne durant ce premier acte.
Thiago Silva taille patron
Secoués par Unai Emery, les Parisiens reviennent sur la pelouse avec l’envie de reprendre très vite l’avantage et assiègent le but de Baptiste Reynet. Le gardien peut compter sur son mur défensif qui bloque les frappes de Thiago Silva (50e), Layvin Kurzawa (51e) ou encore Serge Aurier (80e). Et, lorsqu’il est lâché par ses défenseurs qui tombent à trois dans la feinte de Julian Draxler, Reynet se relève vite pour sauver sur sa ligne la frappe de l’international allemand détourné par Jordan Loties (56e). Voyant son équipe pousser, Emery ajoute alors un peu plus de poids offensif en faisant entrer Guedes et Ben Arfa à la place de Lucas et Matuidi. Le double changement a le mérite d’apporter de la vitesse et de la technique.
Repliés, les Dijonnais tentent alors de réagir en contre, mais le patron Thiago Silva veille au grain. En bon capitaine, ce dernier décide de prendre les choses en main et redonne l’avantage au PSG en reprenant en renard une première tête repoussée par Baptiste Reynet (81e). Quelques minutes plus tard, c’est Edinson Cavani, qui a pourtant tout raté ce soir, qui plante son vingt-deuxième but en Ligue 1 en détournant du talon une frappe de Gonçalo Guedes (84e). Une joie de courte durée pour l’Uruguayen qui est remplacé dans la foulée par Emery, et qui laisse transparaître son énervement en esquivant la tape de son coach. Signe que malgré la victoire, tout n’est pas tout à fait rose au Paris Saint-Germain. Et ça, c’était déjà vrai il y a quatre ans.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Steven Oliveira