- Coupe de France
- 32es
- PSG-Bastia (7-0)
Paris bouffe Bastia tout cru
Le Paris Saint-Germain n'aura laissé aucune chance à des Bastiais complètement dépassés. Si l'ouverture du score s'est un peu fait attendre, les Parisiens ont ensuite déroulé pour parfaitement se dégager la route vers les 16es de finale. Draxler a déjà conquis le Parc.
Paris Saint-Germain 7-0 Bastia
Buts : Silva (30e), Rabiot (43e), Nkunku (48e), Motta (57e), Lucas (63e), Di María (77e), Draxler (89e) pour le PSG
Le supporter parisien n’en a visiblement pas grand-chose à faire de la beauté de la Coupe de France. Du moins pas quand le thermomètre frôle zéro degré. Alors dans un Parc des Princes clairsemé, seules les tribunes peuplées d’irréductibles ultras ont résisté encore et toujours au froid. Sur le pré, pas beaucoup de suspense non plus. Auréolé de son prestigieux trophée Ooredoo des champions remporté trois jours plus tôt contre le Club africain, le Paris Saint-Germain s’avançait sûr de lui face à des Bastiais diminués par les blessures et les départs à la CAN. Comme convenu, les hommes d’Emery ont attaqué, tandis que les visiteurs ont parqué le bus. Mais le froid et les impacts parisiens ont eu raison du pare-brise bastiais.
Le grand Adrien signe son retour
Unai Emery est un homme qui aime le changement et, pour le premier match officiel du PSG de cette nouvelle année, le stratège basque balance une compo originale avec Ben Arfa en pointe, soutenu par Lucas et Nkunku sur les côtés, tandis qu’Adrien Rabiot fait son grand retour sur les terrains. Sans surprise, le ballon préfère circuler dans les pieds parisiens, les corps se mettent à fumer, mais les premières minutes laissent présager un match de Coupe de France peu folichon. Alors quoi de plus normal que l’ouverture du score soit l’œuvre d’un défenseur sur coup de pied arrêté ? Sur un corner de Lucas, Thiago Silva, tout seul, ouvre le score d’une tête décroisée. C’est ça la Brasil touch au PSG.
Mais quelques minutes plus tard, le capitaine parisien, victime d’un carambolage avec Kevin Trapp, reste au sol, et tous les Parisiens retiennent leur souffle. Sauf le jeune Nkunku qui continue tranquillement de jouer et s’en va marquer. Officiellement, le but sera refusé pour hors-jeu. Officieusement, pour non-respect à son capitaine. C’est donc finalement Adrien Rabiot qui s’occupe du but du break juste avant la mi-temps d’une belle frappe lointaine. Du côté des joueurs de l’Île de Beauté, Saint-Maximin se démène comme il peut, aussi seul qu’une potatoe dans un cornet de frites.
Naufrage bastiais, Marseillaise et piqué allemand
Les Parisiens reviennent encore plus affamés sur le terrain en deuxième période et déroulent face à des Bastiais qui semblent avoir abdiqué. Fâché d’avoir vu son but refusé, Nkunku récupère très vite le ballon au milieu de terrain et peut avancer en toute liberté dans une défense statique, avant de lâcher une lourde frappe croisée qui finit dans le petit filet d’un Vincensini aux fraises. Un but Ederien, quoi. Thiago Motta d’une tête puissante, puis Lucas d’un penalty gentiment accordé mais parfaitement tiré viendront rajouter des pions sur le tableau d’affichage.
En tribunes, on s’est forcément réchauffés, alors le Parc lance une Marseillaise avant d’ovationner le petit nouveau Draxler. Mais c’est un autre entrant, Ángel Di María, qui, sur un centre de Meunier, a le temps de contrôler, de prendre un thé et d’ajuster le gardien bastiais avant d’envoyer du love aux tribunes parisiennes. L’amour argentin aura même le droit à sa version allemande en fin de match. Lancé dans la profondeur par Ben Arfa, Draxler envoie un petit bijou de piqué en lucarne pour terminer en beauté. Ou comment se mettre le Parc dans la poche dès son premier match.
Par Robin Richardot