- Ligue des champions
- 1re journée
- Gr.A
- PSG/Malmö (2-0)
Paris au petit trot
Un but par mi-temps, un poil de gestion, de la maladresse et un Ángel Di María de gala auront suffi à mettre le PSG sur orbite pour cette première en Ligue des champions face à Malmö (2-0).
PSG 2 – 0 Malmö
Buts : Ángel Di María (4e) et Cavani (61e) pour le PSG
La Ligue des champions était de retour au Parc des Princes. Cette compétition qui obnubile dirigeants et joueurs du PSG depuis plus de trois ans, celle qui amène le PSG à dépenser des millions pour se construire une équipe capable d’aller loin. Pour le grand retour de la meilleure musique du monde après le jingle du multiplex Canal, le PSG s’est imposé sans trop forcer (2-0) pour sa rentrée en C1. Avant le match, on se posait plein de questions. Kevin Trapp avait-il terminé sa mini-déprime après s’être enfilé l’intégrale de la série Dawson sur le week-end ? Zlatan Ibrahimović était-il prêt pour ses grandes retrouvailles avec son club formateur ? Quel accueil des stylistes de la capitale pour le nouveau maillot ? Combien de kilomètres pour Blaise Matuidi ? Peu de réponses concrètes, mais une certitude : Ángel Di María va faire un bien fou à cette équipe. Sur un une-deux soyeux avec Marco Verratti, l’ancien joueur du Real Madrid s’enfile une course, puis une lucarne sur une frappe enroulée du pied gauche. On joue depuis moins de cinq minutes et la défense à trois centraux de Malmö a déjà cédé. Une accélération parisienne et on remballe. Des deux côtés, puisque Paris va ensuite faire de la gestion. Un peu trop même avec des approximations au milieu, des imprécisions, une défense très basse, alors que Trapp était censé jouer haut, des hors-jeu à tire-larigot et un jeu au milieu qui manque de créativité. Cela dit, le PSG a bien bossé certains aspects de son jeu depuis Bordeaux. Ángel Di María et son spécifique « ouverture-caviar » ont fait un mal fou et Van der Wiel a très souvent bien pris son couloir. Oui, Gregory van der Wiel.
Ibrahimović a – presque – raté son Zlatanico
Et Ibra dans tout ça ? Le Suédois, que l’on disait archi motivé à l’idée de retrouver les siens, n’a pas réussi un grand match. En première période, il a eu trois occasions franches de planter son 107e but sous le maillot parisien. Trois ratés. Comme d’habitude avec le numéro 10 quand il se met une pression monstre sur un match européen, il passe à côté. Que ce soit lui ou Di María, le PSG aurait pu tuer le match très tôt, mais en ce mois de septembre, Paris aime se faire peur. Et comme le pressing haut des Suédois a souvent fait déjouer la machine francilienne, ça donne un match moyen, faussement maîtrisé avec parfois un manque de rythme et d’intensité. Il aura fallu attendre une merveille de jeu à trois Maxwell-Ibrahimović-Cavani pour voir le PSG planter le 2-0. Un nouveau but de la tête de Cavani, qui confirme que son meilleur pied est son front. Sans cette déviation en aile de pigeon, Ibrahimović n’aurait pas laissé une grande empreinte sur cette rencontre. On va dire qu’il n’est pas encore à 100%. Dommage que le PSG n’accélère que par intermittence, il y avait la place de passer sur les côtés et d’amener la balle assez facilement dans la surface adverse. Ce n’est pas pour rien que VDW est à créditer d’un bon match, lui que l’on disait à la cave depuis le début de saison.
Avé Di María
Donc, pour la troisième fois en autant de matchs (Göteborg en 1997, Helsingborgs en 2000), Paris s’offre un club suédois à domicile. Difficile de tirer des conclusions après un match aussi inégal. Et ce n’est pas contre l’équipe la plus faible du groupe que le PSG doit s’étalonner. Encore moins à domicile. Mais bien entrer dans la compétition était primordial. Surtout, hier soir, le PSG a pu se rendre compte de l’épaisseur de son groupe en zieutant son banc de touche au coup d’envoi : Lavezzi, Lucas, Pastore, Kurzawa, Marquinhos, Sirigu. Une chose est sûre, Ángel Di María a montré pourquoi il était venu : la Ligue des champions. Pour ses grands débuts en C1 avec le club de la capitale, l’Argentin a régalé la chique. Et ses échanges avec Thiago Motta et Marco Verratti sont susceptibles de passer sur xvidéos. Oui, le nouveau numéro 11 apporte quelque chose de nouveau dans ce PSG. Une folie qui s’insère très bien entre celle de Pastore et de Verratti. On attend sa montée en puissance avec impatience. L’essentiel est là, Paris devait l’emporter, c’est fait. Il faudra se monter plus sérieux et sans doute plus concentrés lors des prochaines sorties pour vraiment prétendre à quelque chose en mai prochain.
Le compte-rendu de la soirée de Ligue des champions
Par Mathieu Faure