- Trophée des champions
- PSG/Bordeaux (2-1)
Paris arrache un premier titre
Poussif pendant 75 minutes face à des Bordelais bien organisés, le PSG s'en est remis au talent des jeunes de son centre de formation ainsi qu'au jeu de tête d'Alex pour s'imposer au bout du temps additionnel (2-1). Et remporter un premier trophée.
PSG – Bordeaux 2-1Buts : Ongenda 83′, Alex 94′ / Saivet 38′
Sans ses recrues – Cavani et Marquinhos restés en France, et Digne sur le banc -, le visage du PSG présenté face à Bordeaux pour le Trophée des champions ressemblait trait pour trait à celui de la saison précédente. Avec les mêmes forces et les mêmes faiblesses que l’an passé : une supériorité individuelle évidente, une grande vitesse en contre, une capacité à étouffer ses adversaires et à faire la différence à chaque instant, mais aussi un manque de liant dans le jeu, de la nonchalance et de la suffisance chez certains et une tendance non négligeable à la vendange. D’abord dominés, les Bordelais ont profité des largesses défensives parisiennes, celles de Jallet en tête, pour prendre l’avantage avant la pause. Sans inspiration, Paris s’en est remis aux jeunes de son centre de formation pour revenir. Avant d’arracher la victoire dans le temps additionnel grâce au coup de boule d’Alex (2-1).
Saivet motivé, Jallet coulé
Le Stade de l’Amitié n’a besoin que de vingt secondes pour s’enflammer une première fois, le temps pour Thiago Silva de réaliser une première intervention défensive de grande classe. Mais l’homme de ce début de rencontre n’est pas brésilien, il est argentin. Contrairement à Javier Pastore qui rate absolument tout ce qu’il tente, ce qui a le don d’agacer Laurent Blanc, Ezequiel Lavezzi régale. Provocations, fautes obtenues, appels dans la profondeur, prise d’intervalles… El Pocho est dans tous les bons coups. Mais comme souvent, la réussite le fuit, ses frappes étant repoussées par Carrasso ou contrées par Sertic.
Paris domine, mais manque encore de rythme. Coupée en deux, l’équipe parisienne laisse énormément d’espace aux Bordelais qui se projettent très vite vers l’avant dès qu’ils récupèrent le ballon. Peu aidé par Lucas, Jallet vit un calvaire. Inefficace sur ses rares montées offensives, régulièrement mal placé en défense, le latéral droit se noie. Et Maurice-Belay appuie sur sa tête. Très en jambe, l’ailier des Girondins prend systématiquement son adversaire de vitesse. Sur l’un de ses débordements, il adresse un centre parfait pour Saivet, qui profite du marquage approximatif de… Jallet, pour tromper Sirigu de la tête.
Paris peut remercier ses jeunes
Sans surprise, Paris prend le contrôle des opérations au retour des vestiaires. Sans surprise non plus, Bordeaux ferme la boutique. Regroupés dans leur camp, les hommes de Francis Gillot exploitent à merveille les nombreuses pertes de balles parisiennes. Sur l’une d’entre elles, Maurice-Belay manque de peu le cadre de Sirigu. Le portier italien est ensuite obligé de s’employer pour stopper la tentative de Poko, auteur d’une superbe percée plein axe.
Incapable de mettre du mouvement, le PSG s’obstine à passer dans l’axe ou à allonger le jeu, et bute sur une défense bordelaise parfaitement organisée bien que diminuée. Irrité par la prestation plus que moyenne de son équipe, Blanc procède à ses trois changements en même temps, avec notamment les entrées de Coman et Ongenda. Après un but refusé à Ibrahimović pour un hors-jeu inexistant, les deux joueurs issus du centre de formation vont s’illustrer. Alors que le premier multiplie les provocations côté gauche, le second, bien servi par Zlatan, trompe Carrasso du droit après un très beau jeu à trois initié par Lucas.
Métamorphosé par l’entrée des deux jeunots, Paris pousse pour éviter la séance de tirs au but, une épreuve qui lui réussit rarement. Sur un coup franc obtenu par Coman, Lucas trouve la tête d’Alex qui crucifie Carrasso au bout du temps additionnel. Blanc peut souffler, le premier titre de la saison est pour le PSG. En attendant les autres.
Quentin Moynet