- Ligue 1
- 2e journée
- PSG/Bastia (2-0)
Paris abat Bastia, mais perd Zlatan
Pour son premier match au Parc, le PSG s'impose 2-0 face à Bastia, grâce à deux jolis buts de Lucas et Cavani. Pastore a encore régalé. En revanche, Zlatan Ibrahimović a dû sortir sur blessure (contracture aux côtes) après quelques minutes de jeu. À surveiller.
PSG – Bastia (2–0) Lucas (25′), E. Cavani (56′) pour PSG
Une victoire 2-0. Les premiers buts de la saison de Lucas et Cavani. Les premières apparitions sous le maillot parisien de David Luiz et Serge Aurier. Sur le papier, le premier succès en championnat du PSG 2014/15 a tout du match parfait. Il l’aurait été sans la blessure de Zlatan Ibrahimović à la 7e minute. Une blessure musculaire au niveau des côtes qui a contraint le Suédois à quitter ses partenaires en tout début de match. Par prévention plus que par gravité ? Oui, certainement. Mais il faudra tout de même surveiller ça en vue des prochaines échéances. Privé de son phare, Paris n’a toutefois pas eu besoin de forcer son talent pour se débarrasser d’une équipe bastiaise valeureuse, mais peu ambitieuse. Makelele a beau connaître le PSG comme sa poche, cela n’a pas suffi. Paris était trop supérieur techniquement, comme le prouvent d’ailleurs les deux buts inscrits par Lucas et Cavani, des modèles de justesse technique. Verratti et Pastore, eux, n’ont pas marqué, mais ont offert des gestes de classe extraordinnaires, comme ce petit pont de Pastore en pleine surface, qui enflamme déjà les réseaux sociaux. Le match nul de Reims est déjà oublié. Bien qu’encore en rodage, Paris est déjà au-dessus du lot.
La grimace de Zlatan
Il fait beau, à Paris. C’est rare, pour un mois d’août. Toutes les conditions semblent même réunies pour un après-midi de football festif : la première de David Luiz en Ligue 1, les retrouvailles entre Zlatan et le Parc des Princes, Pastore le frisson du mois d’août, Claude Makelele qui embrasse son PSG. Bref, que des belles choses. Mais très vite, des nuages viennent assombrir la journée. Des nuages qui se situent au niveau des côtes : sur une tentative de feinte de frappe, Zlatan se fait mal aux côtes. On joue alors la 7e minute. Le Suédois grimace, sort du terrain, puis revient, et grimace encore. Le Parc a déjà compris : le match de la star s’arrête là. Il est remplacé par Lavezzi, qui déboule comme un chien fou sur la pelouse. Comme d’hab.
La sortie du Z provoque un certain coup d’arrêt dans le match. Bastia se met même à attaquer, avec un Maboulou bien décidé à repartir sur les mêmes bases que le week-end dernier, et un Brandão conspué par le public. Paris joue petit trot, et trouve la faille, quasiment à l’improviste, à la 26e minute. Van der Wiel délivre un superbe centre enveloppé du droit, Lucas, seul, reprend de volée au second poteau. Petit filet opposé. C’est parfait, ça fait 1-0. Le but assomme les Bastiais, qui reculent dans leurs 25 derniers mètres et laissent le ballon aux Parisiens. Paris a tout le loisir de dominer, mais se contente du strict minimum. Une tentative de Cavani par-ci, une autre de Lavezzi par-là. Et c’est tout pour une première période essentiellement marquée par la sortie du Z. Et le joli but de Lucas, quand même.
Récital Cavani, gourmandise Pastore
Il fait toujours beau, à Paris. C’est rare, pour un mois d’août. Laurent Blanc fait immédiatement entrer Serge Aurier (Van der Wiel touché aussi), lui offrant son baptême au Parc des Princes. Le match redémarre sur les mêmes bases. Paris tient le ballon, Bastia attend et tente timidement de repartir. La seule fois où les Corses réussissent à passer la moitié de terrain, David Luiz réussit à faire faute sans se faire voir par l’arbitre. Bienvenue en L1, Tahiti Bob. Ce début de mi-temps est d’ailleurs une histoire de fautes. Celle de Ba sur Thiago Motta, puis une faute bastiaise qui semble anodine, au milieu de terrain. Verratti tire vite le coup franc et trouve Cavani dans la surface. La suite est un récital : contrôle en suspension entre deux défenseurs, et reprise semi-acrobatique pour tromper Areola. Une vraie libération pour le Matador, qui en profite pour communier avec son public. Bastia n’y est plus du tout, et les manieurs de ballon du PSG en profitent pour régaler. Pastore claque d’abord un festival dans la surface (roulette-petit pont, merci), avant que Verratti ne réalise un magnifique une-deux en talonnade avec Lavezzi.
L’entrée de Cabaye à la place de Lucas redonne du peps aux Parisiens pour le dernier quart d’heure. Le milieu de terrain de l’équipe de France a la dalle, et tente par tous les moyens d’apporter sa pierre à l’édifice. En vain. Le dernier frisson de la rencontre a lieu dans la surface parisienne, là où Bastia ne s’était jamais aventuré auparavant. Maboulou pénètre dans les 16m50, David Luiz revient comme une furie et emporte tout sur son passage : le ballon, et les jambes de l’attaquant. Yapéno ? Yapapéno ? L’arbitre opte pour la régularité du tacle du défenseur. Paris maîtrise jusqu’au coup de sifflet final, le Parc applaudit. Tout doux pour les Parisiens. Un peu moins pour les côtes de Zlatan.
Éric Maggiori