- L1
- PSG/Valenciennes (2-1)
Paris a transpiré
Le PSG a souffert cet après-midi pour décrocher sa première victoire de la saison face à Valenciennes. Gameiro a encore marqué, Pastore a fait ses grands débuts.
PSG – Valenciennes : 2-1
Buts : Gameiro, Nenê pour le PSG. Gomis pour VAFC.
Quand la chaleur anesthésie le jeu. Parisiens et Valenciennois ont du composer avec un soleil qui facturait les 33 degrés hors taxes en fin d’après-midi. Une chaleur de plomb qui a longtemps étouffé les velléités des uns et des autres. Hormis quelques timides occasions de chaque côté – Gameiro et Menez pour Paris, Danic sur un super service de Dossevic pour Valenciennes –, les vingt premières minutes défilent sur un rythme de plagiste. Dès lors, la petite pause accordée par l’arbitre aux joueurs pour s’asperger et s’hydrater redonne un peu de fraicheur à tout ce beau monde. Le « deuxième quart temps » surligne une véritable opposition de style. Quand Valenciennes donne dans le mouvement et s’efforce de multiplier les transmissions, le PSG s’en remet à ses individualités.
A ce petit jeu-là, ce sont les locaux qui tranchent les premiers. Zoumana Camara réalise ce qui est sans doute le plus beau tacle de sa carrière, récupère et lance Jérémy Menez qui remonte une trentaine de mètres en solo avant de mettre Kevin Gameiro sur orbite. Pas emmerdé par la technique, l’ancien Lorientais sort un piqué du gauche angle fermé au-dessus de l’épaule de Nicolas Penneteau. Un brin contre le cours du jeu, Paris mène 1-0 à la 39e minute… puis se relâche. Il n’en fallait pas plus aux visiteurs, peu en réussite quelques minutes auparavant sur un bon arrêt de Sirigu face à Bong et une demi-volée tout juste décadrée de Gomis, pour refroidir le périphérique Ouest . Dans les arrêts de jeu, Dossevi et Cohade s’amusent côté droit, ça débouche sur un centre qui trouve la tête plongeante de Gomis à bout portant. 1-1. Comme l’arbitre, le public siffle la mi-temps.
Le premier dribble de Pastore
A la reprise, une moitié de la pelouse s’est drapée d’ombre, mais le premier frisson survient à la 57e minute. Quand Antoine Kombouaré rappelle Blaise Matuidi, pour offrir à Javier Pastore sa première grosse demi-heure en Ligue 1. L’homme qui valait 42 millions met à peine quelques secondes à se débarrasser de deux défenseurs d’un dribble derrière le pied d’appui au poteau de corner. Le centre qui suit est flingué, mais le Parc est rassasié. Et puis, le tournant du match. A la 62e minute, un coup de sifflet s’échappe de la bouche de Monsieur Thual. La main de David Ducourtioux est loin d’être flagrante, reste que l’homme en jaune désigne le point d’exécution. Nenê se fout pas mal des détails, de savoir si la paluche est collée ou décollée du corps. 1-2, et cette fois, le PSG ne dégonfle pas derrière. Menez, Nenê et Gameiro y mettent du leur pour affoler, déborder et perforer, sans parvenir à enfoncer la vis. En face, les coéquipiers de Grégory Pujol se rappellent au bon souvenir de la première période, mais la réussite les fuit, comme sur ce ballon trop enlevé face au but de Renaud Cohade (77e).
La rencontre se termine tant que bien que mal sur un tempo alternatif, les organismes étant sérieusement entamés par les conditions. Le coup de sifflet final sonne comme gros soulagement dans les rangs franciliens. Sérieusement inquiété par Valenciennes, et au bénéfice d’une décision qui fera sans doute jaser dans le 59, le PSG savoure une première victoire dessinée dans la sueur. Comme quoi, la météo n’est pas une science exacte et la canicule n’appelle pas forcément l’orage.
Pierre Maturana
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