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Paris à l’heure de la relève
Battus par l'OL en quart de finale de Coupe de France mercredi au Parc des Princes (1-3), les Parisiens n'ont plus que la Ligue 1 au programme. Et ça commence ce soir avec la réception de Bordeaux. Tout sauf un cadeau.
Ça y est, Carlo Ancelotti a perdu son premier match avec le Paris Saint-Germain. Il aura fallu trois mois à l’Italien pour connaître le goût de la défaite. Oui, ça a un goût de merde. Déjà, d’aucuns se permettent de comparer le bilan du Transalpin avec celui de son prédécesseur, Antoine Kombouaré. Ce genre de comparatif est inutile. Ce soir, le Mister n’aura qu’un objectif. Gagner. Effacer la déception de mercredi et conquérir ce titre de champion qui échappe aux Franciliens depuis 1994. Pour ce faire, le PSG made in QSI doit se coltiner la réception de Bordeaux. Des Girondins, certes, moins fringuants en ce moment (4 points sur les quatre derniers matches), mais capables de gros coups à l’extérieur. Comme le coup de tonnerre de Lille, où le club au scapulaire était reparti du Nord avec le scalp lillois dans sa besace (5-4). Et avec le sourire.
D’autant que les Girondins se sont souvent amusés au Parc des Princes. Notamment en 1999 où Pascal Feindouno validait le titre de champion de France, au nez et à la barbe de l’OM, devant un Parc des Princes entièrement acquis à sa cause. Un soir surnaturel comme seul le football peut en procurer. Adailton, alors prêté au PSG par Parme, n’a toujours pas compris le pourquoi des glaires descendus des tribunes au moment de son but égalisateur à 2-2. Bref, Bordeaux aime le Parc. Il s’y est imposé trois fois lors de ses cinq dernières visites. Ça fait beaucoup. Beaucoup trop. Même sans Gouffran, blessé, les ouailles de Francis Gillot ont de quoi sacrément emmerder les Franciliens. Des Parisiens qui doivent vite réagir après le couac de mardi. Une chose est certaine, au delà de l’élimination, le PSG a confirmé certaines choses. Quelques licenciés ne joueront sans doute plus jusqu’en mai. C’est le cas de Nicolas Douchez, Zoumana Camara ou Sylvain Armand par exemple. Kevin Gameiro n’a pas marqué de points mercredi. Pas plus que Mathieu Bodmer, qui revient de blessure. Alors, quel schéma tactique ce soir ?
Ménez le métronome
Contre Caen, Ancelotti a tenté le 4-4-2. Un raté. Contre Lyon, il est revenu au 4-2-3-1. Un schéma catastrophique en première mi-temps et un poil mieux en seconde avec l’entrée de Javier Pastore. C’est ça, le problème du PSG. Son équipe est bancale. Elle manque de liant. La charnière centrale peine à trouver ses marques depuis le début de saison, et le duo Alex-Sakho ne déroge pas à la règle. Les milieux de terrains défensif commettent beaucoup trop de fautes. Quand Motta n’est pas suspendu, c’est Sissoko qui purge sa peine. Javier Pastore est encore et toujours une énigme bourrée de talent. Et les attaquants peinent à être efficaces alors que les occasions sont nombreuses. Décidément, ce PSG soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses. Reste les deux hommes forts de 2012 : Nenê et Jérémy Menez. Le Brésilien enfile les buts au même rythme que le Français les passes décisives. On en revient au même schéma : collectivement, ce PSG est encore pauvre, mais individuellement, il n’a pas d’égal dans le championnat. Cela suffira-t-il ? C’est possible.
D’autant que la Ligue 1 est devenu l’unique objectif du club. « Nous avons tous un objectif commun qui est très important balance Momo Sissoko sur le site du club. Nous ne jouons plus que sur un tableau et allons donc nous concentrer sur la suite du championnat. Il faudra réaliser une belle prestation et gagner ce match« . Un message solennel et mobilisateur. Toujours dans le même schéma de communication, Christophe Jallet assurait dès mercredi soir dans les colonnes du Figaro que la défaite contre Lyon devait servir d’électrochoc. « J’espère que cette piqûre de rappel nous montrera qu’on n’était pas sur la bonne voie et qu’il faudra faire mieux dimanche face à Bordeaux« . Au moins, médiatiquement, les Parisiens ont l’air revanchards. On a hâte de voir leur réaction d’orgueil. Au pire, ils pourront s’appuyer sur Guillaume Hoarau. C’est contre Bordeaux, au Parc des Princes, qu’il avait claqué son premier pion pour le PSG.
Le match en live sur So Foot à 21h
Par Mathieu Faure