- France
- Ligue 1
- 3e journée
- Nantes/PSG (1-2)
Paris à la mode napolitaine
Joueur et dominateur pendant 35 minutes dans un nouveau système, Paris s’est fait peur face à des Nantais qui ont manqué leur entame. Poussés dans leurs retranchements, les Parisiens ont finalement assuré l’essentiel en remportant leur premier match de la saison grâce aux anciens joueurs de Naples Cavani et Lavezzi (1-2). Mais il y a encore du boulot.
Nantes – PSG : 1-2Buts : Cavani (24e) et Lavezzi (73e) pour Paris, Alex (52e, csc) pour Nantes
Que penser de ce PSG ? Convaincant pendant trente-cinq minutes, brillant sur certaines séquences à l’image d’un Zlatan Ibrahimović de gala, le club de la capitale a ensuite eu un trou noir d’une demi-heure. Une demi-heure pendant laquelle Nantes a d’abord égalisé avant de cultiver ses regrets en ne profitant pas de la temporaire apathie parisienne, la faute notamment à un très bon Sirigu. Repassé en 4-4-2 à l’heure de jeu après avoir débuté en 4-3-3, Paris s’en sort finalement grâce aux deux anciens Napolitains, Cavani et Lavezzi. Mais que ce fut dur.
Paris convainc en 4-3-3
Depuis le début de la saison, une question se pose au PSG : dans quel système évoluer avec Ibrahimović et Cavani ? Après deux journées au cours desquelles Paris a déçu dans le jeu, Laurent Blanc change de formule : fini le 4-4-2, place au 4-3-3. Jamais à l’aise sur un côté, Pastore redescend d’un cran aux côtés de Matuidi, tandis que Motta est positionné devant la défense dans un rôle de sentinelle. Devant, Ibrahimović est seul dans l’axe, tandis que Lavezzi, préféré à Lucas, et Cavani occupent les ailes. Rapidement, les Parisiens montrent toutes les possibilités que leur offre ce système. Grâce à un meilleur équilibre et à une plus grande densité dans l’entrejeu, Paris récupère de nombreux ballons qu’il parvient ensuite à conserver. En multipliant les appels en profondeur et les permutations, le trio offensif parisien oblige Nantes à étirer son bloc. Les espaces s’ouvrent et les hommes de Blanc s’y engouffrent immédiatement. Moins mis sous pression qu’à l’accoutumée, Pastore et Motta distribuent dans un fauteuil. Si le premier fait encore preuve de déchet, le second régale. Sur l’une de ses ouvertures, il trouve Ibrahimović qui perd son duel avec Riou, bien sorti. Malgré cette occasion non convertie, l’attaquant suédois réalise un début de rencontre exceptionnel. Mort de faim et remportant tous ses duels, au sol comme dans les airs, il est dans tous les bons coups. Dézonant avec beaucoup de justesse, il se mue en véritable numéro 10. Sa passe décisive pour Cavani est un bijou. Pas avare d’efforts, l’Uruguayen ne tremble pas et inscrit son deuxième but en deux matchs.
Nantes se réveille, Paris tremble
Profitant d’une baisse d’intensité de leurs adversaires, les joueurs de Der Zakarian voient finalement le jour en fin de première période. Avec un peu plus de réussite, ils auraient même pu égaliser, mais Sirigu repousse successivement le tir de Bessat et la reprise acrobatique de Cichero. Ce mieux côté nantais correspond au passage de cinq à quatre défenseurs. Plus à l’aise, les Canaris se décident enfin à jouer haut et à presser les Parisiens. Le résultat est immédiat. Très en difficulté dans la relance, Paris plie et rompt en quelques minutes. Sur un coup franc bêtement concédé par Van der Wiel et tiré par Veretout, Alex, mis sous pression par Djilobodji, pousse le ballon dans son propre but. Dans la foulée, le promu est tout près de prendre l’avantage, mais Sirigu a la main droite solide sur un coup de tête de Bedoya. La maîtrise a clairement changé de camp. Blanc décide alors de sortir Pastore – était-il seulement encore sur le terrain ? – et de faire entrer Lucas. Dans un système proche du 4-4-2 vu à Montpellier et contre Ajaccio, le PSG remet le pied sur le ballon et reprend l’avantage grâce à Lavezzi, l’autre ancien Napolitain. Au départ de l’action, une superbe déviation d’Ibrahimović pour Matuidi. Sonnés, les Canaris attendent les cinq dernières minutes pour faire le siège du but de Sirigu. Suffisant pour faire trembler des Parisiens fébriles, mais pas assez pour égaliser. Pas encore sûr de son fait, le PSG lance sa saison. L’année dernière à la même époque, il comptait deux points de moins.
par Quentin Moynet