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« Parfois, ce n’est pas seulement la faute du joueur »

Propos recueillis par Florian Cadu, à Guingamp
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«<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Parfois, ce n’est pas seulement la faute du joueur<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Après six mois ratés à La Gantoise et des vacances aux États-Unis, Lucas Deaux a posé ses bagages à Guingamp. Un retour en Ligue 1 que le joueur apprécie, même s’il ne regrette pas son départ de Nantes. Le Rémois nous explique tout ça, sans oublier d’évoquer Reims et ses futurs projets.

Alors Lucas, tu es encore à l’hôtel ?Oui. On a trouvé une maison là, mais on emménage début août. Ma femme et ma fille sont à Nantes en attendant, parce que l’hôtel, c’est pas génial.

Tu as eu le temps de partir en vacances aux États-Unis, comme chaque année ?Ouais, mais ça n’avait rien à voir avec d’habitude. Normalement, je vais voir mon pote. Là, je suis parti avec ma femme sur la côte Ouest. C’était cool, on a bien kiffé.

Du coup, pas de basket cette fois.Bah non, parce que les Lakers et les Clippers, c’est pas vraiment la frite en ce moment. J’ai hésité à aller à Golden State, mais San Francisco, c’est un peu loin en voiture quand même.

Et ta dame n’est peut-être pas fan de NBA…Oh tu sais, quand tu vas voir ce genre de matchs, c’est davantage un show, une fête, que du basket. Même moi, je ne connais pas tous les détails qui permettent de gagner un match de NBA, les systèmes mis en place…

Je pensais la ville de Guingamp beaucoup plus petite que ça. Je me suis baladé vite fait avec ma femme dans le centre-ville, et il y a quelques magasins… Ça a son petit charme.

Tu as décidé de revenir en Ligue 1. Pourquoi avoir choisi Guingamp ?Parce que ce sont les premiers à s’être manifestés pour que je revienne en France. Ça s’est fait naturellement et rapidement, je n’ai pas cherché à négocier quoi que ce soit.

Tu la trouves comment, la ville ? Il n’y a pas trop de ronds-points comme à Nantes ? Ah Guingamp en même temps, tu traverses la ville en trois minutes, donc tu n’as pas trop le temps de t’attarder sur les ronds-points ! Mais la plupart des joueurs n’habitent pas à Guingamp. Après, pour le nombre d’habitants qu’il y a (moins de 7000, ndlr), j’ai été étonné de la taille de la ville. Je pensais que c’était beaucoup plus petit que ça. Je me suis baladé vite fait avec ma femme dans le centre-ville, si on peut appeler ça un centre-ville, et il y a quelques magasins… Ça a son petit charme.

Le côté familial du club, ça t’a attiré ?Disons que ça correspond un peu plus à ma mentalité et à mes qualités de footballeur. C’est un club qui se bat sans arrêt pour montrer qu’il a sa place dans l’élite, qu’il n’est pas là par hasard et qu’il mérite le respect. Et j’ai découvert de supers bons mecs dans l’équipe qui m’ont très bien accueilli. La proximité avec les supporters est également plus facile, et c’est important parce que c’est quand même eux qui viennent t’encourager le week-end. Pour ça, ça ressemble un peu à Nantes.

L’autre jour, on a retrouvé Tristan, ton plus grand fan, celui qui récupérait les places que tu cachais. Ah oui, j’ai vu ça sur le net. Je savais qu’il y avait quelqu’un qui avait été bon, mais je n’avais pas mis de visage sur la personne. C’est un barbu, c’est ça ?

Oui. Tu comptes reproposer ce genre de choses à Guingamp ?Pour l’instant, ce n’est pas d’actualité. Surtout que le coach, Antoine Kombouaré, n’est pas un adepte des réseaux sociaux, donc on va attendre. On va se concentrer pleinement sur les objectifs du club avant d’envisager de se lancer dans des délires comme ça.

À La Gantoise, je n’étais pas satisfait de mon temps de jeu et de la façon dont on me traitait. À partir du moment où le directeur sportif fait tout pour te faire partir sans te le dire…

Tu n’as pas lâché Twitter pour autant. Pendant l’Euro, on a bien vu que tu avais eu les boules de voir le Portugal gagner.Comme tout Français qui se respecte ! Après, il y a sept matchs dans la compétition. Si tu vas au bout, ça veut dire que tu es costaud. Même si je suis déçu de la manière dont ça s’est passé. C’est quand même la première fois dans l’histoire du football que tu as une équipe qui se retrouve en huitièmes après trois nuls et qui remporte le trophée en ayant gagné un seul match en 90 minutes. C’est ça qui est un peu frustrant, mais ce sont les règles établies et il faut savoir s’y plier. Parce que je pense que si la France avait réalisé ce parcours-là, j’aurais été content. Donc je suis ravi pour les Portugais. Il y a une grosse communauté en France, ce sont quand même des amoureux du football, c’est leur premier trophée, donc c’est cool.

Et la relégation de Reims, ça t’a attristé ? Le maintien était très proche lors de la dernière journée…Ouais enfin, un maintien, ça ne se joue pas sur une seule journée, hein. Je pense que c’est le plus méritant, à savoir Toulouse, qui s’est sauvé. Si Reims est capable de battre Lyon 4-1, pourquoi les joueurs ne se sont pas bougés avant ? Les matchs au couteau contre des adversaires directs, ils n’ont pas réussi à les gagner. Or, ce sont ces rencontres qui sont décisives. Puis, il faut saluer le travail de Pascal Dupraz, quand même. Il s’est donné corps et âme. On en parlait avec Étienne Didot. Le mec a fait un malaise… Il met sa santé en jeu, il vit le truc, quoi. Au final, son boulot est récompensé.

Venons-en à ton passage en Belgique. Qu’est-ce qu’il a manqué pour que ça marche ?Il y a plein de facteurs. Mais le fait est qu’il y a des choses qu’on ne maîtrise pas. Je n’étais pas satisfait de mon temps de jeu et de la façon dont on me traitait. À partir du moment où le directeur sportif fait tout pour te faire partir sans te le dire… Parfois, ce n’est pas que de la faute du joueur. Je considère avoir montré à l’entraînement que je méritais mieux, et on ne m’a pas forcément donné ma chance.

Pourtant, les dirigeants n’ont pas changé entre le moment où tu as été recruté et où tu es arrivé.Non. Mais en fin de compte, je me demande si le coach voulait vraiment de moi puisqu’il ne me faisait pas jouer. Peut-être que c’était plus un deal entre les deux parties. Je ne saurai jamais vraiment, et désormais, je ne préfère pas savoir. C’est loin, maintenant.

C’est une déception, donc.Une déception, non. Moi, je crois au destin, donc ça devait se passer comme ça, point barre. Je n’ai pas de regret par rapport à mon départ de Nantes en janvier. J’ai tenté, ça n’a pas roulé, tant pis.

J’ai vingt-sept ans, il ne me reste pas non plus dix ans de carrière. Je pense que c’est le moment pour entamer des projets de reconversion, quels qu’ils soient.

Tu rêvais de jouer la C1 avec La Gantoise. Frustré de ne pas en avoir eu la possibilité ?Pff… Non, non. J’étais deux fois sur le banc, j’aurais pu ne pas être dans le groupe du tout. J’ai déjà eu la chance d’être sélectionné, j’ai côtoyé le top niveau européen, même si ça fait zéro minute dans cette compétition.

Tu as appris quoi, là-bas ?Dans les grandes lignes, la manière de travailler est semblable à la France. Mais notre entraîneur nous faisait énormément bosser la tactique. À l’entraînement, il n’y avait pas beaucoup de jeu comme on peut le voir ici. Donc j’ai vu une autre façon de penser le football. Surtout, à force d’être remplaçant, j’ai appris la patience. C’est là que tu te dis qu’un match sur le banc de temps en temps, ce n’est vraiment pas grave.

Pour finir, tu as avancé concernant la reprise d’études que tu envisageais ?J’ai appelé un responsable de l’UNFP pas plus tard que la semaine dernière, tu vois. Je voulais avoir des infos sur un Master dans le sport. Donc à voir si le foot et ces études peuvent cohabiter. En tout cas, j’ai envie de faire quelque chose à côté. J’ai vingt-sept ans, il ne me reste pas non plus dix ans de carrière, je pense que c’est le moment pour entamer des projets de reconversion, quels qu’ils soient.

D’ailleurs, tu as souvient dit que le foot n’avait jamais été ton ambition première. Tu pourrais tout arrêter, d’un coup ?Le truc, c’est que quand je regarde tous les mecs qui arrêtent, ils reviennent tous dans le milieu à un moment donné. Le constat que je fais, c’est que le football doit te manquer. À première vue, je me dis que j’aimerais vraiment couper, car ça fait vingt ans que je suis dans le même système à faire la même chose. La question, c’est : est-ce que je vais pouvoir m’en passer ? Donc pour l’instant, je suis dans l’inconnu. Et j’ai plus envie de penser à ma carrière qu’à ça.

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Propos recueillis par Florian Cadu, à Guingamp

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