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Paolo De Ceglie, entre football et platines
Tatouages, jeux vidéo, pêche... Beaucoup de footballeurs ont des passions autres que celle de la balle. Paolo De Ceglie, lui, est DJ à ses heures perdues, et est même allé jusqu’à produire un son en 2013 : Moving On. Musique.
Depuis qu’il est arrivé à l’Olympique de Marseille dans les dernières heures du dernier mercato estival, le 31 août dernier précisément, Paolo De Ceglie n’a séduit ni ses dirigeants, ni les fans du club de la Canebière. Loin de là, même. Pourtant, en posant ses valises dans le Sud de la France, le latéral gauche était motivé, ambitieux et l’avait expliqué dans les colonnes de La Provence : « Je veux jouer un maximum. Il y a tant de matchs au calendrier !(…)On aura donc besoin de tout le monde pour mener de front les deux compétitions(championnat et Ligue Europa, ndlr). J’espère donc être bien et participer. » Un échec pour le moment. Prêté par la Juventus pour la quatrième fois d’affilée, l’Italien n’est apparu que six fois maillot bleu ciel et blanc sur le dos, dont trois en tant que titulaire, pour six déceptions. Un bien maigre total pour un latéral de 29 ans au palmarès footballistique pas si dégueulasse, qui avait de quoi faire espérer les Marseillais.
De Paulo à DJ Paolino
Finalement, Paolo n’a jamais confirmé les espoirs placés en lui depuis le début de sa carrière de footeux. Peut-être la raison pour laquelle ce dernier s’est lancé, il y a déjà un paquet d’années, dans la musique et le scratch, casque sur la tête, mains sur sa platine.
👉 @Lass_Officiel est bien dans le groupe pour #OMGFCA ! Sparagna et Zambo Anguissa aussi. Alessandrini et DJ De Ceglie sont out. #TeamOM
— #TeamOM Officiel (@TeamOM_Officiel) 12 Décembre 2015 «
Le son, une seconde passion que le natif d’Aoste, en Italie, a pris très au sérieux, contrairement aux supporters olympiens, et cela dès son adolescence. Avec le seul et unique objectif de sortir, un jour, sa propre production pour faire danser les gens en boîtes de nuit. Et pour jouer le jeu à fond, le bonhomme s’est même trouvé un blase à l’époque : DJ Paolino. Si, si, parfaitement. Et il y a deux ans et demi, le 14 juin 2013, le rêve est devenu réalité pour De Ceglie et sa gueule de séducteur, qui a été au bout de sa volonté en sortant un single intitulé Moving On.
Producteur du titre en question, Paulo en a également été le principal inspirateur. « La track est bonne, l’instru et le mix aussi, ce n’est pas un travail d’amateur, c’est clair, analyse Kevin Scannapieco, DJ reconnu de la cité phocéenne.Même si la voix n’est pas au top selon moi. Mais le son est bon. Il est frais, dans l’air du temps. C’est un bon son pour l’été. Même s’il est sorti il y a deux ans, il est encore largement au goût du jour. On retient bien le gimmick. Il accroche relativement bien l’oreille de l’auditeur. Je ne sais s’il a mis du temps à produire le son. Moi, ça me prendrait un jour ou deux, donc peu de temps, mais je ne sais pas comment il bosse. Il n’a pas dû avoir tout son temps pour le faire, mais c’est un travail propre, ce n’est pas bâclé quoi »
DJ un jour, deejay toujours ?
Et c’est un fait, Moving On plaît bien au sein de la Botte. En témoignent les dizaines de milliers de vues sur Internet. Pas étonnant pour Kevin : « Selon les pays, le style de musique change. Mais je ne suis pas surpris du succès qu’il a eu en Italie. Là-bas, c’est vrai qu’ils sont un peu en retard par rapport à ce qui se produit dans le monde, par rapport aux États-Unis par exemple. Quand j’ai été en Italie, j’ai pu voir qu’ils aimaient bien les sons avec le style des années 90. Mais il peut avoir du succès en France aussi, sans problème. » Généreux, le gaillard a en plus décidé d’œuvrer pour la bonne cause, en reversant les bénéfices récoltés à une association caritative basée à Turin, pour les enfants autistes.
Mais Paolo pourrait aussi prendre des sous dans le futur, en faisant le grand saut au moment où il arrêtera sa carrière de footballeur. « Pour moi, s’il le veut, il pourra se reconvertir dans ce domaine après sa carrière. Il a le potentiel pour, à l’écoute de ce son en tout cas. Il n’est pas le seul d’ailleurs. On en a vu plus d’un faire ça. Djibril Cissé par exemple est venu là où je bosse, au Bazar. Il est resté trois heures et ne voulait plus partir. C’est un vrai passionné. Donc je pense que lui aussi continuera à faire cela. Après, le monde de la musique, c’est compliqué, tu peux réussir tout de suite ou échouer tout aussi rapidement. Il faut de la chance dans ce milieu, comme dans celui du ballon d’ailleurs. Après, il peut aussi réussir grâce à son nom, c’est certain. » Mais en attendant, le numéro 25 de l’OM serait bien inspiré de se concentrer un peu plus sur son côté gauche…
Par Maxime Nadjarian