Cela irrite, cela agace, cela rappelle l’Anelka version 2010. Depuis le début de l’Euro, Karim Benzema ne prend pas sa place dans la surface de réparation adverse comme le font les autres avants-centres.
Depuis 2004, l’équipe nationale grecque est certainement la sélection européenne la plus impopulaire. Il y a huit ans, sa victoire à l’Euro est passée pour le plus grand braquage que la compétition ait connu.
On appelle ça un paradoxe : alors que la Grèce a d’ores et déjà réussi son Euro en se faufilant en quarts de finale, sa pépite Sotiris Ninis est gentiment en train de passer à côté de son tournoi.
Tout le monde l’attendait sans trop y croire. Mais dans cet Euro qui n’enthousiasmait guère, voilà que les lois de la guerre économique réinsufflent un nouveau sens au choc des nations.
Dimanche soir, l’Italie et l’Angleterre s’affrontent en quarts de finale de l’Euro. Un match particulier pour les rares Anglais qui ont osé venir tenter leur chance dans le championnat d’Italie. Et qui ont toujours laissé un souvenir, bon ou mauvais.
Depuis le match face au Danemark, Lukas Podolski est devenu le dixième joueur allemand à entrer dans le club des « centenaires ». Une carrière en sélection commencée en 2004 et qui, semble-t-il, ne s’arrêtera pas de sitôt.
Proche de Guardiola, admirateur de Bielsa et Iniesta, Juanma Lillo, ex-coach d’Almería et de la Sociedad, aurait pu être curé ou prof de yoga. Il a préféré vivre du foot et en parler. Depuis son kit mains libres.
Avec son petit anneau à l’oreille, sa bouche et ses yeux carnassiers, son charisme de gros gibier et sa frappe de balle de bombardier, Juan Sebastián Verón a régalé les puristes entre 1994 et 2012.
Tu es brun, tu aimes la feta, tu regardes Les Chevaliers du Zodiaque, tu adores le soleil, tu as dominé le monde et tu as gagné l’Euro le plus retentissant de l’Histoire. Ce soir, tu es pour Το Πειρατικό (le bateau pirate).
L’Allemagne affronte la Grèce en quarts de finale de cet Euro à Gdańsk, non loin de là où elle a posé ses valises. Les Allemands savent qu’ils doivent se méfier de ces Grecs qui aiment bien se déguiser point d’interrogation et ne laisseront rien au hasard.
La Fédération argentine a concocté un système de relégation tellement compliqué que ce week-end, Tigre peut être à la fois sacré champion et relégué en deuxième division. Du beau n’importe quoi.
Vouloir en finir aux pénos pour se reposer sur l’homme fort Petr Čech. À ce jeu-là, la République tchèque est finalement sortie. On la fait pas trois fois à CR7.
Le Portugal s’est qualifié pour les demies de cet Euro, comme en 1984, 2000 et 2004. CR7 a mis du temps à planter une banderille, mais, finalement, il y est arrivé.
Dans une rencontre à sens unique, la Selecção s’est imposée (1-0) sans discussion. Le score aurait pu être beaucoup plus lourd pour les coéquipiers de Petr Čech qui a lonptemps reculé l’échéance.
L’avantage de passer deux ans après Knysna, c’est que n’importe quelle situation difficile paraît bien gérée. C’est le cas après les engueulades qui ont suivi la triste défaite de l’équipe de France contre la Suède, mardi soir.
1996 : Le jour où la France n’a pas battu l’Espagne
1996 : Le jour où la France n’a pas battu l’Espagne
L’Espagne craint la France car elle s’est systématiquement fait battre en match officiel. Sauf une fois, à Leeds, pendant l’Euro 1996. Mais au cours de ce doux mois de juin anglais, les Bleus ont gagné bien mieux : la naissance de la plus belle équipe de leur histoire.
Ce soir, le Portugal affronte la République tchèque en quarts de finale. Chez les supporters portugais, l’ambiance est à la fête, et on sort le gros matos : presunto, SuperBock et cacahuètes devant la télé, mais pas que.
Lucien Favre : «Laurent Blanc peut utiliser quelques astuces»
Lucien Favre : «Laurent Blanc peut utiliser quelques astuces»
Témoin assidu de ce début d’Euro, Lucien Favre revient sur le premier tour qui s’est achevé dans la douleur pour les Bleus. Pour le coach suisse du Borussia Mönchengladbach, méfiant à propos des défenses espagnole et allemande, le millésime 2012 n’est pas celui de la révolution.
Le bon souvenir bleu du premier tour est peut-être le sourire de Jérémy Ménez après son but contre l’Ukraine, qui a assuré la première qualification française pour les quarts d’une grande compétition depuis le Mondial 2006.
Les deux équipes qui s’affrontent lors de ce premier quart ont raté leur entrée dans l’Euro. L’une et l’autre, après la première journée, après deux défaites, n’en menaient pas large.
C’est la belle histoire de ce début de tournoi. Encore méconnu en début de compétition, Theodor Gebre Selassie est l’une des révélations de cet Euro 2012.
José Ufarte, c’est la main droite de Luis Aragonés et l’homme qui a formé les Iniesta, Xavi, Torres, Villa ou Ramos. En 2006, il a vu la génération Zidane leur passer dessus en Allemagne.
Avant d’attaquer les quarts, autant faire un point sur ce qui vient de se passer dans cet Euro. Ça peut être rapide à condition de se poser les bonnes questions.
C’est l’un des enseignements de ce premier tour de l’Euro 2012 : aucun des 24 matches disputés depuis le début de la compétition ne s’est soldé par un score nul et vierge de 0-0. Parce que les attaques sont bonnes ou parce que les défenses sont nulles ?
Génial chez les jeunes, désastreux aujourd’hui, mais pourtant titulaire dans le onze de départ de Paulo Bento, Hélder Postiga est le symbole criant du manque d’attaquants qui touche le Portugal depuis quelques années.
Une erreur qui coûte cher. Une erreur qui finira par traumatiser l’Espagne. En 1984, Luis Arconada porte sur ses épaules tout le poids de la défaite face à la France. Avant la finale de l’Euro, il était pourtant le sauveur de la Roja.
La phase de poules terminée hier, c’est l’occasion de festoyer pour les habitués et de déprimer pour les autres. Tous les autres. D’ailleurs, toi qui est en train de sécher tes larmes, tu sais que t’es éliminé au premier tour quand…
C’est l’heure de dire au revoir à la moitié des nations participantes, à des joueurs qui se sont fait remarquer, à quelques curiosités et à une partie du public.