Contre le Costa Rica, Andrea Pirlo a offert aux esthètes une mi-temps à s’en donner des frissons dans tout le corps. Pourtant l’Italie a perdu. À 34 ans, il va falloir bientôt lui dire adieu. Mais c’est trop dur.
Quand les «Mammas» de São Paulo regardent la Squadra Azzurra
Quand les «Mammas» de São Paulo regardent la Squadra Azzurra
Assister à Italie/Costa Rica lors de la fête de São Vito à São Paulo, c’est emprunter un pont entre le Brésil et un petit village de pêcheurs du Sud de l’Italie. Un morceau d’histoire migratoire incarné par des tronches à figurer dans des fresques populaires de Visconti ou Scorcese, même si elles en pincent autant pour la Seleção que pour la Squadra.
Mais pourquoi donc l’Italie se complique-t-elle ainsi la vie en poule ?
Mais pourquoi donc l’Italie se complique-t-elle ainsi la vie en poule ?
En perdant 1-0 contre le Costa Rica, l’Italie a renoué avec sa tradition en Coupe du monde : ne jamais se qualifier au bout de deux matchs de poule. Le font-ils exprès ? C’est bien possible.
Dès le premier match contre le Portugal, elle est apparue. Sans crainte des écrans géants. Prête à squatter les Unes des journaux allemands, la télévision allemande et les tweets des joueurs allemands. Elle est omniprésente, célébrant les buts et les victoires sans choquer personne. Et si Angela Merkel était le secret de la réussite allemande ?
Il a été la star bien malgré lui du Ghana lors du premier match face aux États-Unis, avec son style défensif à la va-comme-je-te-pousse et les deux buts adverses pour sa pomme. Sur un terrain, John Boye est un stoppeur avec un potentiel athlétique inouï, mais capable de cagades gaguesques. Mais comme c’est un gars sympa et dévoué au collectif, il lui est beaucoup pardonné.
Alors oui, il y a eu Ubaldo Fillol, et oui l’éphémère Carlos Roa faisait un peu rêver, mais le constat reste quand même bien souvent le même : être gardien et argentin signifie souvent être une épine bien douloureuse dans le pied de l’Albiceleste. Et oui, cette année encore, l’Argentine devra se coltiner un gardien tout nul et remplaçant à Monaco. Sergio Romero, digne hériter d’une sacrée bande de losers.
C’est peut-être l’une des équipes les moins connues du Mondial. Et l’une de celles qui véhiculent le plus de clichés, sans aucun doute. Chose que tu ne comprends pas, parce que toi, l’Iran, c’est ton dada depuis un bout de temps. La preuve…
Même âge, même tête, même mohican, mais pas tout à fait la même vie, Tiago Cruz Mendes vit dans la peau de l’idole de tout le Brésil depuis cinq ans déjà. Une activité que ce livreur en pharmacie prend très au sérieux et qui a bien failli lui coûter la vie. Rencontre dans la banlieue de Rio de Janeiro sur fond de baile funk.
Parce qu’une Coupe du monde, c’est surtout avant le coup d’envoi et après le coup de sifflet final que ça se vit. Parce que les supporters à la Coupe du monde, c’est comme les Pit Girls en F1, dans les teasers de match, ils sont mis en avant une image sur quatre. Et parce qu’un Mondial, c’est surtout une immense soirée déguisée qui dure un mois, on s’est dit qu’à l’instar des équipes, les fans aussi méritaient leur fiche. Place aux États-Unis.
Au terme d’une rencontre âpre et disputée, l’Équateur rentre à l’hôtel avec les trois points. Les joueurs d’El Tri peuvent remercier Enner Valencia, auteur d’un doublé, qui inscrit par la même occasion ses deuxième et troisième but de la Coupe du monde.
Auteur, comme ses partenaires, d’une excellente partie, Moussa Sissoko a brillé face aux Suisses. Pas en reste, la paire Valbuena – Matuidi a permis aux Bleus de passer une très belle soirée. Relevé de notes d’une classe brillante.
Pour son premier test sérieux dans cette Coupe du monde, l’équipe de France a cartonné la Suisse (5-2), assurant l’essentiel en première mi-temps. S’ils devaient montrer dans quelle cour ils jouaient, les soldats de Didier Deschamps ont donné une réponse claire. Presque en huitièmes, la France s’est régalée et attend la suite de la compétition avec encore un peu de place dans l’estomac.
Dans un naufrage collectif, il y a toujours des faillites individuelles à dégager. Entré à froid, Philippe Senderos a vécu une sale soirée à Bahia. Shaqiri a, lui, bien tenté d’entretenir l’illusion, mais le navire avait déjà coulé depuis un moment.
Le Costa Rica s’offre l’Italie et sort l’Angleterre !
Le Costa Rica s’offre l’Italie et sort l’Angleterre !
En concédant une défaite suprise – vraiment ? – contre le Costa Rica (1-0), l’Italie devra jouer sa qualification en huitièmes contre l’Uruguay mardi prochain. Les Ticos, eux, y sont déjà. Et l’Angleterre est éliminée. Drôle d’après-midi.
Gress : «La Coupe du monde, faut la jouer au mois d’octobre»
Gress : «La Coupe du monde, faut la jouer au mois d’octobre»
Gilbert Gress, l’homme dont le Strasbourg de 1979 a influencé le football du XXIe siècle, se sent plus suisse que français avant le choc de ce soir. Âgé de 72 ans, l’ancien sélectionneur de la Nati (1997-1998) épluche ce début de Mondial avec son outil préféré : la passion.
94′ : C’est terminé! Incroyable performance du Costa Rica, sorti comme un grand du « groupe de la mort ». Personne ne les attendait, les voilà en huitièmes, au nez et à la barbe de l’Angleterre. Et de l’Italie ou de l’Uruguay. Magnifique exploit.
S’il fallait un jour devenir quelqu’un d’autre, on n’aurait pas le choix. On serait bien obligé de devenir Luis Suárez. Mais pas à n’importe quel moment. Être Luis Suárez lors d’une Coupe du monde au Brésil avec l’Uruguay contre l’Angleterre.
La pratique est devenue tellement banale qu’on en oublie parfois pourquoi la pizza s’est imposée comme le fil rouge des soirées foot. Vecteur de partage et de convivialité, la spécialité numéro 1 en Italie fait désormais partie du patrimoine culturel comme le vin ou le cassoulet. Parce qu’il n’y a pas plus simple un soir de match ou qu’il n’y a pas meilleur qu’une bonne quatre fromages ? Sûrement un peu des deux.
Montero : «La France, une des meilleures sélections au monde»
Montero : «La France, une des meilleures sélections au monde»
Excellent face à la Suisse, l’Équatorien Jefferson Montero, 24 ans, dit «la turbine», est le genre de joueur qui réjouit à chacun de ses crochets courts et de ses démarrages façon dragster. Déjà passé par l’Espagne (Betis, Villarreal), aujourd’hui au Mexique (Monarcas Morelia), BabyJeff nous en dit plus sur son parcours, sa sélection, ses contacts avec des clubs européens, et loue Robert Pirès.
Plus confidentiel que le trident du milieu de terrain, moins starifié que Karim Benzema mais pas moins important, le duo Griezmann – Valbuena fait le bonheur de l’équipe de France version Didier Deschamps. Complémentaires, « Grizi » et « Petit Vélo » forment une doublette dynamique d’hommes qui reviennent de loin. Des gars petits mais costauds, dans les pieds comme dans la tête.
Pour les Bleus, la Suisse s’annonce comme le premier vrai crash test depuis l’Ukraine (barrages aller et retour). Un match important censé mieux définir le potentiel d’une sélection qui a avant tout toujours bâti ses certitudes sur un joueur hors norme. Or depuis la retraite de Zinédine Zidane en 2006, on bricole comme on peut…
Guivarc’h : «L’objectif minimum, c’est d’aller en huitièmes de finale »
Guivarc’h : «L’objectif minimum, c’est d’aller en huitièmes de finale »
Champion du monde en 1998, Stéphane Guivarc’h est toujours un fervent supporter de l’équipe de France. À l’heure du deuxième match des Bleus, ce soir, contre la Suisse, l’ancien attaquant d’Auxerre livre son sentiment sur cette rencontre, et sur cette jeune équipe en général.
Parce qu’une Coupe du monde, c’est surtout avant le coup d’envoi et après le coup de sifflet final que ça se vit. Parce que les supporters à la Coupe du monde, c’est comme les Pit Girls en F1, dans les teasers de match, ils sont mis en avant une image sur quatre. Et parce qu’un Mondial, c’est surtout une immense soirée déguisée qui dure un mois, on s’est dit qu’à l’instar des équipes, les fans aussi méritaient leur fiche. Place à la Suisse.
Peu connu hors d’Italie, Matteo Darmian a été considéré comme l’un des meilleurs Italiens lors du match contre l’Angleterre. Sans faire de bruit, le jeune défenseur du Torino s’annonce comme l’une des grandes promesses de ce Mondial. À tout juste 24 ans, et seulement deux sélections avec la Nazionale.
On affirme souvent que les footballeurs ne savent pas écrire. Faux : ils écrivent avec des fautes d’orthographe. Durant la Coupe du monde, un stagiaire du service courrier collectionne les timbres exotiques et intercepte les meilleures lettres envoyées aux sélections. Aujourd’hui : Samir Nasri depuis Vegas.
Parce qu’une Coupe du monde, c’est surtout avant le coup d’envoi et après le coup de sifflet final que ça se vit. Parce que les supporters à la Coupe du monde, c’est comme les Pit Girls en F1, dans les teasers de match, ils sont mis en avant une image sur quatre. Et parce qu’un Mondial, c’est surtout une immense soirée déguisée qui dure un mois, on s’est dit qu’à l’instar des équipes, les fans aussi méritaient leur fiche. Place au Costa Rica.
À l’image de Stephan Lichtsteiner qui a joué trois ans à Lille (2005/2008), les Suisses ont très souvent traîné leur talent au cœur de l’Hexagone. Certains avec réussite, d’autres beaucoup moins.
Réputée défensive et peu génératrice de parties prolifiques et spectaculaires, la Nati suisse a pourtant la particularité d’être l’une des deux actrices du match de Coupe du monde le plus prolifique de l’histoire. C’était en quart de finale du Mondial 1954, disputé à domicile, et l’Autriche s’était imposé 7-5. Une rencontre pour l’histoire.
Le dernier arrivé dans la bande à Deschamps est aussi le plus méconnu. Pur produit de la formation strasbourgeoise, Morgan Schneiderlin a pourtant connu une ascension brillante chez les jeunes, intégrant l’équipe de France à chaque catégorie d’âge, jusqu’à une cassure brutale à sa majorité, avec cet exil contraint dans les bas fonds du foot anglais.