Comme Kaltz, Briegel, Breitner ou Littbarski avant lui, Thomas Müller perpétue la tradition de l’Allemand aux chaussettes baissées. Derrière l’anecdotique ou le défaut de tenue de l’équipement, peut-être aussi le signe qu’on a ici affaire à des joueurs spéciaux. Le genre de gars qui ont passé des Coupes du monde sans avoir peur de rien ni personne, pas même de montrer leur tibia au monde et aux adversaires.
Gaëtan Roussel : «Les passes de Platini, c’était de l’horlogerie»
Gaëtan Roussel : «Les passes de Platini, c’était de l’horlogerie»
Avant de créer Louise Attaque, Gaëtan Roussel jouait défenseur droit alors que la bande à Platini marchait sur l’Europe. Ou se faisait marcher dessus par Harald Schumacher. Forcément, le chanteur a un regard avisé sur le football, où il est surtout question de collectif, de rythme et de copinerie avec Jocelyn Gourvennec.
Un seul Hummels vous manque, et tout est dépeuplé
Un seul Hummels vous manque, et tout est dépeuplé
Malade, le défenseur central du BVB s’est vu contraint de déclarer forfait face à l’Algérie. Une absence qui a complètement désorganisé la défense, mais aussi l’attaque de l’Allemagne. À tel point que Neuer a dû livrer un match immense pour compenser, ce que n’ont pas su faire les milieux de terrain.
Ils ont construit les stades, servi dans les restaurants et parfois joué au foot à haut niveau avant cela. Les nombreux Haïtiens immigrés au Brésil traversent pourtant la Coupe du monde sans de faire remarquer. Nous avons rendu visite à ceux qui vivent à 40 dans une baraque de Manaus, et qui regardent les matchs allongés sur des matelas en essayant de survivre.
Les 10 questions qu’on se pose après les 8es de finale
Les 10 questions qu’on se pose après les 8es de finale
Un gardien libéro, une Algérie plaisir, des plongeons, des plâtres, du tatouage et des politiques français qui régalent. Les huitièmes de finale de ce Mondial brésilien ont livré un beau verdict et soulèvent de belles questions. Que la fête continue.
La Coupe du monde au Brésil, c’est la compétition reine dans le pays où le football est roi. Oui, mais comment le ballon rond est-il arrivé dans cette partie du globe ? Il y a l’histoire officielle, celle de Charles Miller, bien sûr. Mais il y a aussi l’officieuse, celle qui est typiquement « brésilienne ».
Guardiola : «Nous, on pense aux joueurs, et les joueurs pensent à eux»
Guardiola : «Nous, on pense aux joueurs, et les joueurs pensent à eux»
Pour la troisième fois, Pep Guardiola était à Buenos Aires, pour donner quelques leçons de philosophie footballistique. C’était au Luna Park, et on y était.
Pendant 92 minutes, Tim « Mother Fucker » Howard aura tenu la Team USA dans le match, repoussant toutes les offensives belges. Mais l’ancien de Manchester United a craqué en prolongation. Putain de merde.
Archi-dominateurs, mais longtemps plombés par un Tim Howard exceptionnel, les Diables rouges ont battu la Team USA 2 à 1 après prolongation. Enfin séduisants, mais opposés à des Américains trop timorés, les hommes de Wilmots affronteront l’Argentine en quart de finale. Le premier gros test pour cette sacrée génération.
Coupe du monde 2014 – 8e de finale – Argentine/Suisse (1-0)
Les notes
Lionel Messi dans les temps
Lionel Messi dans les temps
Lionel Messi a déjà copié un but de Maradona. Il semble désormais vouloir copier son Mondial 86, étant désormais lui aussi entouré de joueurs plutôt moyens et faisant les matchs seul.
120′ : Et c’est fini !! La Belgique en quart et c’est mérité sur l’ensemble du match. Howard a longtemps réussi des miracles mais a craqué avec l’entrée décisive de Lukaku et un bon de Bruyne. Les Yankees ont été dominés mais ont fait trembler les Diables jusqu’au bout. C’était bien kiffant à suivre comme match, bien fou comme cette Coupe du monde. Vivement les quarts ! Allez bonne nuit les copains, et à vite. La bise.
Di María et l’Argentine font une croix sur la Suisse
Di María et l’Argentine font une croix sur la Suisse
Comme le Brésil et l’Allemagne avant elle, l’Argentine a souffert, mais est finalement passée grâce à un but de Di María au bout de la prolongation (117e). Comme l’Algérie et le Chili, la Suisse n’a pas démérité.
Heylens : « Au LOSC, Hazard était beaucoup plus entreprenant »
Heylens : « Au LOSC, Hazard était beaucoup plus entreprenant »
Sélectionné avec l’équipe nationale de Belgique à 67 reprises, Georges Heylens faisait partie de l’aventure des Diables rouges lors du Mondial 1970 organisé au Mexique. Aujourd’hui intégré au sein de la cellule de recrutement de Lille, l’ancien joueur du Sporting d’Anderlecht a pu suivre au plus près l’émergence d’Eden Hazard. Ce soir, il attend du numéro 10 belge qu’il fasse la différence et se montre décisif.
COUPE DU MONDE 2014 – 8E DE FINALE – BELGIQUE/ÉTATS-UNIS
Et si les Américains s’étaient enfin mis au football ?
Et si les Américains s’étaient enfin mis au football ?
Si les USA couchent la Belgique et se hissent en quarts de finale, ils égaleront leur performance historique de la Coupe du monde 2002. L’occasion aussi d’établir un nouveau record d’audience dans un pays où les filets des paniers tremblent plus souvent que ceux des buts.
En s’inclinant d’un cheveu face aux grands favoris allemands, l’Algérie a enflammé ses supporters en même temps que les rues de Paris. Entre fierté et déception, de la place de l’Étoile à Barbès, retour sur une soirée historique, à jamais gravée pour les Fennecs.
Mourad Boudjellal : «Je ne vais quand même pas descendre dans la rue»
Mourad Boudjellal : «Je ne vais quand même pas descendre dans la rue»
Après la saison pleine de son RCT, doublé championnat et Coupe d’Europe, Mourad Boudjellal peut jeter un œil décontracté sur les matchs de l’équipe de France à la Coupe du monde. Et c’est d’ailleurs ce qu’il fait pour nous, au lendemain de la qualification des Bleus face au Nigeria.
Épique, féroce, tragique, le match qui a opposé l’Algérie et l’Allemagne lundi avait tout d’un combat de boxe. Et le gagnant à la fin n’est pas celui qu’on croit. Comme dans un bon vieux Rocky.
Coupe du monde 2014 – 8e de finale – Belgique/États-Unis
Mais pourquoi donc les Américains appellent ça du «soccer» ?
Mais pourquoi donc les Américains appellent ça du «soccer» ?
Aux États-Unis, mais aussi chez le voisin canadien et dans une poignée d’autres pays dans le monde comme l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, le football est qualifié de « soccer ». Pourquoi ? Quelles sont les origines de ce curieux terme ? Comment s’est-il imposé dans le langage courant dans cette région du monde ? Un universitaire a mené l’enquête, voici ses conclusions.
Coupe du monde 2014 – Huitièmes de finale – Belgique/USA
Les autres Diables rouges
Les autres Diables rouges
Un neuf sur neuf en guise de promesse, un jeu parfois brouillon pour rappeler que la Belgique dorée est une sélection en devenir. Une équipe folle qui aura toujours besoin de ses hommes de l’ombre pour aller loin dans une compétition. Qu’ils soient porteurs d’eau, vieux de la vieille ou tauliers de l’ombre, ils comptent autant que les cracks de la nouvelle génération. Eux, ce sont les autres Diables rouges. L’autre Belgique.
Coupe du monde 2014 – 8e de finale – Argentine/Suisse
Sébastien Fournier : «La Suisse doit retrouver l’humilité»
Sébastien Fournier : «La Suisse doit retrouver l’humilité»
Le benjamin de la Nati à la Coupe du monde 1994, ancien joueur de Sion, Stuttgart et du Servette, observe avec attention les performances de l’actuelle génération suisse au Brésil, qualifiée pour les 8es et opposée ce soir à l’Argentine. Il la juge capable de mieux, dans le jeu comme dans l’état d’esprit. Face à Messi et sa bande, il n’y de toute manière pas d’autre choix.
La France est en quarts de finale, elle a donc raison. C’est la maxime qu’il faudrait retenir et placarder sur tous nos cahiers quand on doute, quand on hésite. Celui qui gagne a raison. Tous les autres ont tort, donc.
L’Argentin s’exporte partout, même au Brésil. À première vue, il semblerait que cela soit mission impossible. Et pourtant… Top 10 des Argentins dont devraient s’inspirer Lionel Messi et compagnie dans leur quête brésilienne du graal.
Kyle Beckerman n’a pas coupé ses dreadlocks depuis neuf ans. Une certaine idée des USA, le pays des opportunités. Avant le milieu de terrain US, la sélection américaine s’est souvent distinguée par ses coupes de cheveux atypiques.
Au lendemain de la qualif’ douloureuse du Brésil contre le Chili, Heinrich émerge tout aussi douloureusement dans une favela de Recife, où il « couchsurfe ». Petits yeux, il affiche la mine du type bien cramé « mais, ces derniers jours, pas vraiment à cause du vélo. On fait la fête pratiquement tous les soirs. Heureusement qu’on a fait des économies avant parce qu’on est en train d’exploser notre budget… »
On était à l’hôtel de ville pour la victoire des Bleus
On était à l’hôtel de ville pour la victoire des Bleus
Pour la première fois disposé à Paris, l’écran géant de la place de l’hôtel de ville a attiré une véritable marée humaine. Ils sont des milliers à être venus, à avoir stressé, prié, critiqué pour finalement s’embraser et fêter la victoire de l’équipe de France.
Jusqu’ici, les Bleus ont tout pour eux. Comme un Jérôme Alonzo en état de grâce qui volleye tout ce qui bouge. Expulsions ou non dans le bon sens, un but nigérian refusé pour quelques millimètres de hors-jeu, des Équatoriens maladroits, un seul joueur – Mamad – sur le flanc, les politiques qui s’énervent sur l’Algérie et aucun csc de Koscielny. Bref : la ba-ra-ka. Mais pourquoi ?
Parce qu’une Coupe du monde, c’est surtout avant le coup d’envoi et après le coup de sifflet final que ça se vit. Parce que les supporters à la Coupe du monde, c’est comme les Pit Girls en F1, dans les teasers de match, ils sont mis en avant une image sur quatre. Et parce qu’un Mondial, c’est surtout une immense soirée déguisée qui dure un mois, on s’est dit qu’à l’instar des équipes, les fans aussi méritaient leur fiche. Place à l’Argentine.
Comme en Allemagne, la France est en quarts de finale. Mais contrairement à la leçon d’espagnol donnée par la bande à Zidane en 2006, les Bleus ont eu du mal à lancer la machine contre les Super Eagles.
Nicolas Burdisso : «Messi apparaît toujours quand on en a vraiment besoin»
Nicolas Burdisso : «Messi apparaît toujours quand on en a vraiment besoin»
Titulaire avec l’Argentine avant qu’une blessure au genou ne lui barre la route du Brésil, Nicolas Burdisso revient sur sa déception, l’Argentine, Messi et les Bleus qu’il voit aller très loin.